Tour de France 2017

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Thierry Gouvenou a écrit:C'est l'alternance. Après avoir fait la part belle aux sprinteurs en 2014 et en 2016 pour ouvrir les débats, nous revenons cette année, comme en 2015, à un contre-la-montre inaugural. La Tour ne vit pas sur des schémas figés, il aime innover. Ce contre-la-montre sera une véritable étape et non un prologue : 14 km sur un circuit très roulant, tracé dans les rues de Düsseldorf. Les spécialistes devrait le boucler à 55 km/h de moyenne ! Mais il pourrait y avoir des écarts. Il y a deux ans, à Utrecht, sur un chrono comparable, plus de 150 coureurs s'étaient retrouvés à plus de une minute du vainqueur.

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Thierry Gouvenou a écrit:Pour cette étape lancée d'Allemagne, et qui arrivera en Begique, à Liège, on ne manquera pas de souligner une prouesse : nous avons réussi à éviter la totalité des côtes ardennaises ! Un choix volontaire pour permettre aux sprinteurs, au lendemain du contre-la-montre, de se mettre en évidence. Le final devrait être magnifique avec une arrivée jugée au terme d'une ligne droite de près de 3 km. Un bon placement sera primordial. Pour quel résultat ? Je l'ignore. Mais l'enjeu sera réel car la hiérarchie qui se dégage du premier emballage final pèse ensuite sur l'ensemble des sprints.

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Thierry Gouvenou a écrit:Les côtes que nous avons soigneusement évitées la veille, les voici au programme ! Plus de 200 km assez éprouvants, avec des pentes à 10 et 11 % dans la première partie de l'étape. Ce qui signifie qu'après le départ de Belgique puis la traversée du Luxembourg, nous verrons certainement un peloton morcelé franchir la frontière française. Sans compter que l'arrivée, tracée au sommet de la côte des Religieuses (1,6 km à 5,8 %) va éliminer les sprinturs et bon nombre de rouleurs. Ce sera sans doute un final à cassures. Le Maillot Jaune changera-t-il d'épaules ? Ce n'est pas impossible.

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Thierry Gouvenou a écrit:Pour la troisième journée consécutive, nous franchissons la barre des 200 km. Une barre symbolique dans une course de trois semaines mais qui s'explique par notre volonté d'atteindre les montagnes au plus vite. D'où cette étape dont on ne saurait affirmer qu'elle est forcément dédiée aux sprinteurs. La dernière fois que le Tour est venu à Vittel, en 2009, par les mêmes routes que nous emprunterons cette année, c'est un homme seul, le Danois Nicki Sörensen, qui l'avait emporté. Tout reste donc possible, même si j'imagine que les candidats au maillot vert s'efforceront de ne pas se faire piéger.

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Thierry Gouvenou a écrit:Pas de doute : il devrait y avoir un nouveau Maillot Jaune sur le podium ! Pour la 3ème fois en six éditions, la course s'attaque à La Planche des Belles Filles. La première fois, elle avait révélé Christopher Froome. La seconde, elle avait marqué l'épanouissement de Vincenzo Nibali. Cette année, cinq jours après le Grand Départ, ce sera pour beaucoup un quitte ou double. Deux hypothèses possibles : ou une course de côte, avec une montée sèche de 5,9 km à 8,5 % de moyenne, qui ferait les affaires de Nairo Quintana. Ou une bagarre lancée dans les faux plats à 50 ou 60 kilomètres de l'arrivée.

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Thierry Gouvenou a écrit:Ce sera l'une des plus longues étapes de ce 104ème Tour de France.En adoptant ce tracé, nous avons d'abord eu le soucis de ménager une intéressante transition pour les sprinteurs entre les ascensions des Vosges et du Jura. Car, il faut le souligner, cette année, la première fois depuis 1992, nous avons inscrit au programme les cinq principaux massifs montagneux de l'Hexagone. Précisons également qu'avant d'atteindre Troyes, le peloton traversera Colombey-les-Deux-Églises, ce village de la Haute-Marne passé à la postérité grâce au général De Gaulle.

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Thierry Gouvenou a écrit:Si nous avons imaginé une arrivée au sprint à Troyes, il n'est pas certain que ce cas de figure se reproduise à Nuits-Saint-Georges, célèbre commune du vignoble de Bourgogne où le Tour de France s'arrêtera pour la première fois. Si la distance est à nouveau supérieure à 200 km, le final, tracé au terme d'une boucle dans le vignoble, pourrait faire l'affaire des baroudeurs. Et si le vent, voire la pluie, venaient à se mettre de la partie, des bordures pourraient se créer. Nous assisterions alors à une étape un peu folle, inattendue, qui mettrait en danger les leaders et ferait le bonheur du public.

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Thierry Gouvenou a écrit:Nous voilà devant ce que l'on peut considérer comme l'une des plus belles étapes de ce Tour de France : 187,5 km entièrement tracés dans le département du Jura, avec un final tonique et piégeux sur des routes souvent étroites et sinueuses qui demanderont beaucoup d'efforts, d'énergie, de relances. Les baroudeurs devraient en profiter pour suivre l'exemple de Sylvain Chavanel, à la fois vainqueur aux Rousses et Maillot Jaune en 2010. Je note que nous traverserons Saint-Claude, ville natale d'Alexis Vuillermoz, archétype justement de ces puncheurs qui savent dynamiter la course.

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Thierry Gouvenou a écrit:Nous l'avons affirmé lors de la présentation : ce Tour de France n'est pas le plus montagneux de l'histoire. Mais nous avons aussi dit qu'il fallait regarder cette étape comme le sommet de cette 104ème édition, avec au programme trois cols hors catégorie dont un nouveau venu, le col de la Biche, qui va laisser des traces. Suivra l'ascension du Grand Colombier par un versant lui aussi inédit, la "directissime", qui propose des pentes à 22 %. Et pour finir, la difficile ascension du mont du Chat (10,3 % de moyenne), suivie d'une descente très technique vers Chambéry. Grand spectacle garanti !

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Thierry Gouvenou a écrit:Nous avons quitté les Alpes pour une journée de repos et un transfert en avion qui a mené les coureurs en Dordogne. Changement de décor total donc, pour une remise en route que nous avons souhaité plutôt "tranquille". Pas trop de kilomètres, un parcours magnifique qui serpentera parmi les paysages du Périgord et celui qui passera à proximité de la grotte de Lascaux. A priori, c'est une étape qui ne devrait pas échapper aux sprinteurs. Et, pour les suiveurs, ce sera l'occasion de faire un point au classement général, forcément chamboulé au surlendemain de la "directissime".

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Thierry Gouvenou a écrit:Direction les Pyrénées en passant par les Landes et le Gers. Pour être fidèle à une belle tradition, nous passerons par Labastide-d'Armagnac, où s'élève Notre-Dame-des-Cyclistes. Une bienfaisante protectrice que les sprinteurs ne manqueront sans doute pas d'implorer. Ce sera en effet une étape tracée spécialement pour eux puisque nous arriverons à Pau par la plaine. C'est l'occasion de rappeler que Peter Sagan est naturellement candidat à un sixième maillot vert et que nul ne s'en plaindra. C'est un phénomène. Il peut aussi bien s'imposer sur les hauteurs de Longwy qu'ici sur la longue ligne droite paloise.

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Thierry Gouvenou a écrit:Première de nos deux étapes pyrénéennes... Un rendez-vous important qui s'étendra sur 214,5 km et qui se terminera par la difficile montée de Peyragudes que le Tour avait découverte en 2012. Une différence notable toutefois cette année avec le final sur la piste de l'unique altiport des Pyrénées françaises avec certaines portions du dernier kilomètre à 16 %. Cela devrait nous valoir des écarts importants puisque les coureurs auront auparavant gravi le col des Ares, le col de Menté et le port de Balès. Au total, quatre difficultés majeures regroupées dans les cent derniers kilomètres.

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Thierry Gouvenou a écrit:Du concentré de montagne au lendemain d'une étape-marathon. Notre souhait est de favoriser une course de mouvements susceptible de remettre en cause les positions établies. D'où l'idée d'introduire ici une étape extrêmement courte, 101 km, mais truffée de difficultés, dont le Mur de Péguère, avec ses passages à 18 %. Nous devrions assister, en ce jour de 14 Juillet, à un véritable feu d'artifice ! Beaucoup d'ouvertures pour les attaquants, des délais d'élimination très courts... Ce sera très spectaculaire.

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Thierry Gouvenou a écrit:Retour à Rodez où Greg Van Avermaet s'est imposé il y a deux ans devant Peter Sagan. Que ces deux-là soient encore devant n'aurait rien de surprenant. L'étape va pratiquement se dérouler toute la journée sur des routes rugueuses, roulantes, qui demandent, après quinze jours de course, une énergie incroyable. Sans parler de l'arrivée en haut de la côte de Saint-Pierre, épuisante elle aussi : 570 mètres seulement, mais 9,6 % de moyenne ! Il est fort possible que des échappées, partis de loin, finissent par se disputer la victoire d'étape. Encore une fois, Van Avermaet ou Sagan. Ou un autre puncheur.

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Thierry Gouvenou a écrit:Le rôle des organisateurs ? Réunir au départ les meilleurs coureurs du monde. Et si possible offrir au public, mais aussi aux téléspectateurs, ces paysages exceptionnels qui font le charme de la France. Vu sous cet angle, je ne cacherai pas que cette étape me plaît beaucoup. Pour la première fois, en effet, le peloton va traverser l'Aubrac et tout le monde, y compris les coureurs, sera heureusement surpris. Sur le plan sportif, ce sera une étape compliquée, avec beaucoup de passages au-dessus de 1000 mètres. C'est dire si la seconde journée de repos, programmée au Puy-en-Velay, sera la bienvenue.

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Thierry Gouvenou a écrit:Départ du Puy-en-Velay, où nous serons restés trois jours. L'occasion de montrer que la ville, sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, possède une réelle tradition d'accueil... Mais la course va maintenant reprendre ses droits et nous mettrons le cap sur Romans-sur-Isère, distante de 165 km. Une étape assez courte mais plus musclée qu'elle n'y paraît, car nous emprunterons les routes nerveuses que connaissent bien les cyclos de l'Ardéchoise puis celles de la vallée du Rhône. À mon avis, certains sprinteurs auront du mal à passer le très long faux plat qui mène à l'arrivée.

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Thierry Gouvenou a écrit:Les Alpes, enfin ! Ou plutôt encore, parce qu'il ne faut pas oublier que nous avons fait étape à Chambéry le 9 juillet... Dix jours plus tard, quelle sera la physionomie du Tour ? Impossible de le prévoir, mais dans l'hypothèse d'un classement resserré, nous avons voulu donner aux favoris l'occasion d'en découdre. Il y aura du classique au programme : les cols de la Croix de Fer, du Télégraphe et du Galibier, point culminant de cette édition 2017 (2642 m) et où sera attribué le souvenir Henri-Desgrange. Ce sera ensuite la descente vers Serre Chevalier.

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Thierry Gouvenou a écrit:Oui, vous avez bien lu : arrivée au sommet de l'Izoard ! Autrement dit, un défi et un pari. Un défi technique, car le site n'a jamais été prévu pour qu'on y installe nos lourdes structures. Un pari, car nous croyons que les meilleurs auront à cœur d'entrer dans l'histoire du Tour. D'ailleurs, pour donner plus d'éclat à cette première, nous avons décidé de doubler les points au sommet : le maillot de meilleur grimpeur pourrait fort bien s'y jouer. Et sur ces pentes historiques, qui sait si le Maillot Jaune ne s'y jouera pas lui aussi ? N'importe quel scénariste en rêverait...

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Thierry Gouvenou a écrit:Après l'incroyable tension des deux journées précédentes, retour dans la plaine pour ce qui sera la plus longue étape de cette 104ème édition, 222,5 km. Mais un retour difficile, avec un parcours vallonné dans sa première partie et donc propice aux baroudeurs. Car les authentiques sprinteurs auront-ils assez de ressources pour demander à leurs équipes de rouler ? J'imagine tout aussi bien qu'une échappée, formée de bonne heure, prenne une belle avance. On a déjà vu cela dans le passé et on le reverra encore. Bref, la prime aux attaquants.

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Thierry Gouvenou a écrit:L'an dernier, à 24 heures de Paris, nous étions dans les Alpes. Cette année, nous serons à Marseille, avec un contre-la-montre de 22,5 km dont on aimerait qu'il soit décisif dans la luttes pour les premières places. Éternel rêve des organisateurs : maintenir le suspense le plus longtemps possible, comme ce fut notamment le cas en 1989, lors du duel Fignon-LeMond, ou, en 2011, entre Cadel Evans et Andy Schleck. Quel que soit le résultat, le décor, lui, sera grandiose : départ et arrivée au cœur même de l'Orange Vélodrome, puis la Corniche, le Vieux-Port, Notre-Dame de la Garde... Les images seront superbes.

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Thierry Gouvenou a écrit:Les coureurs prendront l'avion de Marseille à Paris avant un transfert jusqu'à Montgeron d'où, pour la première fois de son histoire, le Tour de France s'était élancé en 1903. Et, comme chaque année depuis 1975, ils seront nombreux dans le peloton à rêver d'une victoire de prestige sur les Champs-Élysées. Le parcours fera également référence à Paris 2024 et passera devant quelques-uns des sites retenus dans le dossier de candidature de la capitale pour les Jeux Olympiques. Mieux encore, la course traversera le Grand Palais, prévu pour accueillir les épreuves d'escrime et de taekwondo.