World Tour 2018 : Bilans

• Quel bilan tires-tu de la saison de ton équipe ?

Comme chaque année avec notre équipe, notre saison est en dents de scie. On est capable du meilleur comme du pire. Ma satisfaction cette saison est d'avoir pu intégrer le Top 10 d'un Grand Tour, lors de la Vuelta. Même si la saison fût longue pour nous - on a connu plus de galères que de joie, je suis quand même fier de mes gars qui se sont montrés sur quasiment toutes les courses auxquelles ils ont participé !


• Les objectifs fixés en début d'année ont-ils été atteints ?

Nous n'avions pas d'objectifs réels, juste le maintien et c'est une bonne chose. Le seul objectif était de remporter 15 victoires. Nous n'en sommes pas loin du tout avec 14 bouquets en incluant les championnats nationaux. C'est une bonne chose, même s'il y avait sûrement moyen de lever les bras plus régulièrement encore.


• Quels sont les coureurs qui t'ont donné satisfaction et ceux qui t'ont déçu ?

Ma réponse va vous sembler idiote, mais quasiment tous ! Tout le monde a mouillé le maillot pour obtenir un Top 10 de Grand Tour et de courses d'une semaine. Nous avons aussi été plus présent sur les Ardennaises. Évidemment, la saison de Bob Jungels est à part puisqu'il décroche un exceptionnel titre de champion du monde sur le contre-la-montre. Ce n'était certes pas sous les couleurs d'AG2R La Mondiale, mais il pourra arborer fièrement son maillot l'an prochain. A contrario, si je devais vraiment ressortir un coureur qui m'a déçu, je dirais Pello Bilbao. Il ne m'a pas rapporté autant de points que je l'espérais. On va dire qu'il s'agissait de sa saison d'adaptation !


• Si tu ne devais retenir qu'un seul temps fort pendant cette année, lequel serait-ce ?

J'ai plusieurs temps fort mais si je ne devais en garder qu'un, c'est le Top 10 glané par Bob sur la Vuelta ! Nous aurions pu en viser 2 mais la malchance a fait que Bob a chuté sur le Giro malheureusement. Cela nous arrive trop souvent à mon goût ! Pour finir, je souhaite bon repos à tout le monde et une bonne saison 2019 ! La prochaine saison s'annonce encore plus difficile, mais nous nous battrons jusqu'au bout à l'image de nos confrères de Fortuneo !

• Quel bilan tires-tu de la saison de ton équipe ?

Dans son ensemble, le bilan de l'équipe est très bon. Groupama - FDJ était l'équipe tenante du titre après une très belle première place au classement, mais nous savions qu'il serait très difficile de doubler la mise. Tout a été mis en oeuvre pour y parvenir, de la dernière période des transferts à la Japan Cup et, malheureusement, nous échouons au pied du podium. Je ne prends pas cela pour un échec cependant, car, dans le même temps, le groupe a grandi, progressé et le nombre de victoires a significativement augmenté. Nous avons répondu présent de janvier à octobre, avec quelques périodes plus délicates comme sur le Tour Down Under, les classiques d'avril ou encore le Tour d'Espagne.


• Les objectifs fixés en début d'année ont-ils été atteints ?

Les objectifs fixés étaient particulièrement exigeants, et pourtant, une bonne moitié d'entre eux ont été atteints. Et d'autres tout proche de l'être. Je retiens notamment les deux podiums de Thibaut Pinot sur Liège - Bastogne - Liège et le Tour de Lombardie, les victoires sur le Giro et le Tour de France, même s'il s'en sera fallu de peu pour que Matej Mohoric lève les bras à son tour en Espagne. Le point noir est la perte du titre de champion de France. Bryan Coquard a fait son possible mais n'a pas pu prendre le meilleur sur Nacer Bouhanni. Pour un groupe comme le nôtre, qui accorde beaucoup d'importance aux courses nationales, c'est un coup dur. Mais nous reviendrons plus fort en 2019 pour rectifier le tir.


• Quels sont les coureurs qui t'ont donné satisfaction et ceux qui t'ont déçu ?

Déjà, il convient de souligner le fait que pas moins de 20 coureurs ont été en mesure de prendre des points cette année pour Groupama - FDJ, ce qui est tout bonnement exceptionnel et témoigne de la densité de notre collectif. La véritable satisfaction vient de là. Sinon, individuellement, Thibaut Pinot et Ion Izagirre ont été bluffants de régularité. Le premier s'est affirmé comme l'un des meilleurs coureurs du monde sur les courses par étapes, et il commence même à prendre goût aux classiques. Le second a fait le travail malgré une forte concurrence sur son tour national notamment. A leurs côtés, Arnaud Démare et Adam Yates, même s'ils auraient pu faire bien mieux, ont tenu un bon rythme, tout comme Tony Gallopin et Jack Haig sur le circuit Continental Pro. Bjorg Lambrecht, enfin, est une très belle révélation, en témoigne sa victoire mémorable au Dubai Tour à tout juste 21 ans.

Je ne veux pas parler de déception, mais il est vrai que certains ont été en sous-régime. Sébastien Reichenbach en montagne, Clément Venturini et Marc Sarreau en plaine, voici 3 noms qui ont peiné à s'exprimer. La concurrence n'a pas aidé, il est vrai. Du côté des leaders, la marche du World Tour était trop haute pour Christophe Laporte, qui a en plus joué de malchance, Wout Van Aert et même Bryan Coquard, même s'il a levé les bras en Californie. Mais c'était annoncé avant même le début de saison et je ne doute pas que les prochains mois seront bien plus satisfaisants de leur côté.


• Si tu ne devais retenir qu'un seul temps fort pendant cette année, lequel serait-ce ?

Difficile de trancher, car il y a eu de nombreux beaux moments de joie. Le titre de champion d'Europe d'Arnaud Démare est inattendu et exceptionnel, la révélation du jeune Felix Gall qui s'est offert un maillot distinctif est émouvante... Mais je retiens surtout ce Tour de Pologne d'anthologie de notre formations. Le gain de 3 étapes et du classement général est un événement rare. Ion Izagirre était au sommet de son pic de forme et a bluffé tout le monde. Après un Tour de France en dents de scie de Groupama - FDJ, c'était un vrai bol d'air frais ! C'est également ce qui nous a remis dans la course au podium, engendrant une belle dynamique jusqu'aux semi-classiques italiennes de fin de saison.

• Quel bilan tires-tu de la saison de ton équipe ?

Le bilan de l'équipe est évident mauvais mais aussi décevant.. Quand on voit l'effectif de la saison dernière, il était évident que l'équipe aurait du mal à se maintenir vu que c'est un groupe qui était fortement orienté sur les classiques du nord. Mon arrivée a provoqué un gros ménage au sein de la formation, mais le projet commence à prendre forme et ça me fait réellement plaisir.


• Les objectifs fixés en début d'année ont-ils été atteints ?

Malheureusement, les objectifs fixés en début d'année, je ne les connais pas, mais lors de ma conférence de presse, j'avais fixé un objectif qui était de remporter une étape sur la Vuelta et cela a été réalisé brillamment par Marco Canola !


• Quels sont les coureurs qui t'ont donné satisfaction et ceux qui t'ont déçu ?

Je ne peux pas trop me prononcer là dessus. Mais en ce qui concerne la satisfaction, je dirais peut-être Roberto Ferrari et Moreno Moser et celui qui m'a déçu : Giovanni Visconti. L'Italien a levé les bras à deux reprises sur le Giro mais c'était au moment où Mumus était à la tête de l'équipe. Depuis que j'ai pris la suite du management, il a eu du mal à s'exprimer.


• Si tu ne devais retenir qu'un seul temps fort pendant cette année, lequel serait-ce ?

Le temps fort que je dois retenir cette saison, c'est la descente de l'équipe en Continental Pro. C'est le déclic, la formation réalise un grand changement au niveau des coureurs, je pense que ça va faire du bien, il fallait forcément faire le grand ménage pour que cette équipe retrouve un second souffle. J'espère que notre équipe va remonter dès la saison prochaine.

• Quel bilan tires-tu de la saison de ton équipe ?

Globalement, nous avons effectué une excellente saison. C'est la meilleure de l'histoire de l'équipe. Nous avons pris beaucoup de plaisir tout au long de la saison et avons pesé sur un grand nombre de courses. Niveau résultats, on s'en est tiré avec de nombreux succès avec différents coureurs. On a eu des moments difficiles où nous avons joué de beaucoup de malchance mais c'est le cas de toutes les équipes du peloton.


• Les objectifs fixés en début d'année ont-ils été atteints ?

La majorité des objectifs ont été atteints. On visait le podium voir la première place si possible et c'est une réussite. De nombreux succès de prestige ont été glanés et même si nous n'avons pas remporté de Monuments cette saison, on a pu placer un coureur sur un podium de Grand Tour
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• Quels sont les coureurs qui t'ont donné satisfaction et ceux qui t'ont déçu ?

Tous mes leaders ont joué un rôle important mais il est évident que Geraint Thomas et Richie Porte sortent légèrement du lot grâce à leurs performances sur les courses par étapes.


• Si tu ne devais retenir qu'un seul temps fort pendant cette année, lequel serait-ce ?

Je pense que ça serait la vingtième étape du Giro. Nairo, poursuivi par la malchance et en perdition une grande partie du Giro, n'abdique pas, se lance dans un raid extraordinaire, remporte l'étape et remonte de nombreuses places pour entrer dans le Top 10 du classement général. Cela sert d'exemple pour une équipe avec beaucoup de jeunes comme la nôtre. Ne jamais abdiquer et croire en ses qualités.