Groupama - FDJ [Strade Bianche]

Nouvelle présence en Belgique et sur les pavés cette fois-ci pour nos coureurs. Le peloton ne comporte pas de tête d'affiche de haut niveau mais le plateau homogène rend la course indécise.
La chute d'Haussler réduit le nombre de vainqueurs potentiels. Pendant ce temps, Kroon fait son possible pour suivre les attaques de De Backer, puis Paolini et Marcato. Mais les deux Italiens sont en grande forme et le sociétaire AG2R devance de 26'' le coureur Trek.
Kartsen finit seul, à une convaincante septième place.

Note : 14/20

L'équipe compte sur Démare pour obtenir un accessit aujourd'hui et amène Le Bon et Sénéchal pour qu'ils acquièrent de l'expérience sur ce type de terrain très particulier.
Si les tentatives pour intégrer l'échappée sont nombreuses, FDJ reste en retrait et essaye de ne pas perdre des forces avant la lutte entre favoris.
La Trouée d'Aremberg voit Cancellara accélérer brusquement et il ne reste plus que 80 unités à la sortie du secteur pavé. La sélection s'opère à la pédale et rapidement, Vanmarcke, Cancellara et Boonen s'isolent, pris en chasse par Sagan, Stybar, Van Avermaet, Degenkolb et Vandenbergh.
Le trio va finalement se jouer la victoire alors que l'équipe FDJ est inexistante.
Et c'est assez facilement que Boonen s'adjuge son cinquième Paris-Roubaix, devant son compatriote et le Suisse.
Les bleus et blancs réalisent un beau tir groupé avec Boucher trentième, Ladagnous juste derrière et Démare 33ème...
Non seulement, nous n'avons pas pris l'échappée mais en plus, nous ne plaçons personne dans les vingt premiers.

Note : 4/20

Bien épaulés, Rolland et Bardet espèrent bien intégrer le Top 10 aux Pays-Bas. Un coureur non identifié de l'équipe se montre à l'avant en début de course mais le rythme effréné à raison des velléités de nombreux baroudeurs.
Sous la pluie, les chutes sont nombreuses, comme celles d'Offredo, Talansky ou encore Rebellin.
A quarante kilomètres du Cauberg, Valverde et Gerrans prennent la poudre d'escampette. La jonction avec l'avant s'effectue et Urtasun en profite pour en remettre une couche et partir seul.
Mais personne ne lui offre de marge conséquente et il préfère se préserver pour le final.
En passant, FDJ a déjà perdu le Top 10 depuis longtemps avec des leaders amorphes...
A 10 kilomètres du but, c'est Gerrans qui est tout seul et qui fait vibrer son directeur sportif. Suivent, très proches, Rui Costa et Sagan.
Très entreprenant, l'Australien d'Orica est récompensé. Et FDJ punie. Une nouvelle fois, personne n'a pu tenter quoi que ce soit et Rolland bute aux portes des vingt premiers. 21ème, il peut légitimement se sentir déçu.
Il va falloir relever la tête si l'équipe veut rester en World Tour.

Note : 7/20

Sur 13,4 kilomètres de contre-la-montre par équipes, FDJ ne concède que 8'' au vainqueur du jour, Giant. Cette quatrième place, dans le même temps que le troisième AG2R, est une agréable surprise.
Première arrivée au sommet le lendemain et Vaugrenard prend l'échappée. Il passe même en tête des deux GPM de la  journée. Dans le col final, Weening accroche les roues des favoris mais Péraud, Gesink, Kiserlovski et Trofimov parviendront à se détacher. Le Néerlandais de Belkin est implacable et s'empare de la première position du général. Weening finit à 52'', onzième.
Benoît portera au moins une journée le maillot de meilleur grimpeur.
Le lendemain, nouvelle bataille entre grimpeurs, à laquelle Pieter ne prend pas part. Si Rebellin comble le manager de CCC, Weening perd 3'15''. Il est cependant septième du général pour l'instant.
La Monte Bondone et ses pourcentages difficiles fait très mal à notre Néerlandais. En finissant à 6'15'' de son compatriote Kelderman, il se retrouve 14ème. Intégrer le Top 10 semble déjà impossible.
Le dernier jour va sacrer le Français Francis Mourey et permettre à Péraud de l'emporter sur le fil au classement final. Avec un débours de 13'40'' et une douzième place, il n'y avait pas à discuter pour Weening.

Note : 10/20

Après une Amstel Gold Race très décevante, FDJ espère bien se reprendre sur les pentes du Mur de Huy. Il faudra faire avec une concurrence exacerbée mais les coureurs au trèfle n'ont peur de rien.
Bardet et Rolland pourront compter sur Fédrigo et Kroon pour les placer au pied de la dernière côte. Mais avant cela, encore une fois, personne ne parvient à intégrer l'échappée matinale et c'est un trio qui va mouiller le maillot aujourd'hui. Malgré un baroud d'honneur de Vachon, ceux-ci doivent capituler au moment où Carlos Betancur lance les hostilités, assez loin du Mur.
Nibali, Rodriguez et Vanendert veulent le suivre et la course devient totalement débridée.
Il reste 17 kilomètres et enfin, on voit les maillots FDJ rouler pour ramener Romain sur tout ce joli monde.
Rodriguez remet une mine et Bardet pointe le bout de son guidon en essayant de suivre, accompagné par Contador et Hesjedal. Coup de poker ou fatigue inutile ?
A trois bornes du but, on retrouve un groupe de sept favoris, puis Mollema à 42'' et le groupe Bardet à 1'24''. Romain répond présent mais il reste encore à bien gérer l'ascension finale.
Avec un démarrage à 500 mètres, Vandendert laisse tout le monde collé au bitume et peut savourer ce magnifique succès.
Bardet en termine, onzième, seulement devancé par Voeckler pour un Top 10. Pierrick est un honorable 24ème.

Note : 14/20

Alors que la période des transferts bat son plein, la rétrospective de l'année 2014 se poursuit avec la Doyenne des classiques. FDJ emmenait une équipe très homogène avec deux leaders désignés, Bardet et Rolland.
Jusqu'à 40 kilomètres de l'arrivée, seules quelques cassures viennent animer le peloton alors que les échappés ne disposent que d'une avance limitée. Mais tout va ensuite s'accélérer avec une forte accélération des formations Sky et Katusha. Celle-ci est d'ailleurs fatale à Romain qui ne pourra faire la jonction, contrairement à Costa ou Gerrans.
C'est un numéro de Vincenzo Nibali qui va décanter la situation entre favoris et seul Carlos Betancur pourra le rejoindre.
Et, irrésistible, c'est une nouvelle fois l'Italien qui lève les bras. Treizième, Romain se sera repris dans le final mais n'aura jamais eu réellement l'espoir d'intégrer le Top 10.
Au-delà de la trentième position, Pierre a montré d'inquiétantes limites sur une course qui doit lui convenir.

Note : 11/20

Sur un parcours plus vallonné que montagneux, l'équipe avait à coeur de bien faire avec Pierre Rolland, tout juste sorti d'un décevant Liège-Bastogne-Liège.
Si le prologue inaugural ne convenait pas vraiment à nos capacités, William Bonnet étonne en restant longtemps huitième. Et même sa douzième place finale lance agréablement cette semaine suisse.
Le lendemain, c'est l'ogre Peter Sagan qui lève les bras alors que nous avons été inexistants.
En direction de Montreux, Viennet dans un premier temps, puis Veikkanen tentent d'intégrer la bonne échappée. Y parvenant, notre Finlandais grappille quelques secondes de bonification et surtout les primes qui permettront de renflouer les dettes dues à payer les pots de vin versés aux organisateurs. Malgré une belle résistance, ils ne pourront empêcher un doublé Orica.
C'est ensuite l'étape la plus délicate qui attend les coureurs avec une arrivée à Aigle. A 20 kilomètres de la ligne, Froome passe en tête du Col des Villars et Pierre a flairé le bon coup. Se relayant efficacement, ils se disputent la victoire et Rolland manoeuvre parfaitement.
Premier succès FDJ sur ce Tour de Romandie !
Naturellement, l'opération au général est excellente avec une seconde position à 25'' du Britannique.
Marcel Wyss va ensuite l'emporter en échappée avant le contre-la-montre final.
18,5 kilomètres. Il sera difficile de rester sur le podium pour Pierre, loin d'être à l'aise dans l'effort individuel. Et cela se confirme : quand Dumoulin l'emporte assez naturellement et que Pieter Weening est un excellent cinquième, Rolland rétrograde en sixième position au général final, remporté naturellement par Chris Froome.

Note : 16/20

Alors que l'équipe ne venait pas vraiment avec de grosses ambitions sur cette classique, les coureurs ont été des animateurs exemplaires. A une trentaine de kilomètres de l'arrivée, Geslin passe à l'attaque. Pendant quinze kilomètres, il se retrouve en chasse-patate entre le peloton et l'échappée avant de les rejoindre.
Pour faire la jonction, les équipes de sprinteurs doivent s'employer. Malheureusement pour Anthony, tout rentre dans l'ordre mais l'équipe ne s'avoue pas vaincue. C'est en effet le moment choisi par Boucher pour démarrer à son tour.
Et cette fois, il va réaliser un numéro exceptionnel pour résister aux sprinteurs. Le franco-belge met à profit ses qualités de rouleur pour conserver quelques mètres de marge, suffisants à le combler de joie !
Ce succès conclue admirablement le travail de toute la formation et couronne le panache des bleus et blancs.

Note : 20/20

Avec Pieter Weening pour leader, FDJ espérait bien figurer sur le continent américain. Mais avant la montagne, des étapes plus planes attendaient les coureurs.
L'arrivée au sprint à Sacramento mettait clairement en évidence la suprématie de Belkin avec le succès de Ciolek. Mais Markus se défendait très bien avec une quatrième place plutôt inattendue.
Le contre-la-montre consacre l'excellent rouleur espagnol Castroviejo alors que notre leader concède 1'17''. Heureusement, Lasse Norman Hansen est septième,ce qui relève un peu le bilan du jour.

Enfin, l'arrivée au Mount Diablo permet de faire des écarts entre grimpeurs. Karsten Kroon prend l'échappée alors que Pieter est victime d'une chute dans une descente. Avec ses équipiers pour l'épauler, il parvient à rentrer sans trop puiser dans ses réserves.
Et c'est même notre Néerlandais qui est parmi les plus en forme dans la longue côte finale. Accompagné par Morabito et Franck, il essaye de rattraper l'intenable Jean-Christophe Péraud. Sans succès, tandis que Weening termine quatrième à 1'18'' et occupe la même place au général.

Retour au calme ensuite avec un succès de Ciolek et une nouvelle quatrième place pour Markus. Le lendemain, Urtasun apporte un beau succès en baroudeur à Euskalel alors que Fédrigo et Weening se classent septième et huitième lors du sprint du peloton.
Puis c'est au tour du Mountain High de se dresser face au peloton. Au train, Pieter est très fort et parvient à accrocher ses principaux rivaux. Mais AG2R est une nouvelle fois au-dessus du lot. Péraud s'en va seul et son coéquipier Riblon le suit de prêt. Lâchant 1'05'' en terminant cinquième, notre leader se hisse sur la deuxième marche du podium.

Hollenstein profite de l'étape vallonnée pour amener une victoire attendue par toute la Suisse et par le manager de IAM, en quête de points pour le maintient. Fédrigo finit onzième, dans le peloton, grâce à sa pointe de vitesse. Puis finalement, Euskaltel ramène un nouveau bouquet par l'intermédiaire de Cobo Acebo, résistant de justesse au retour des sprinteurs.
Au général, Weening termine donc à la deuxième place, à 3'42'' de l'intenable Péraud. Résultat inespéré et qui montre que le Néerlandais n'est pas qu'un lieutenant dans le collectif bien huilé du trèfle.

Note : 17/20

Alignant Démare et Rolland sur le premier Grand Tour de la saison, FDJ espérait bien ramener une victoire d'étape et un Top 10 au classement général. Cependant, la concurrence était très rude, que ce soit lors des sprints massifs ou en haute montagne.
Avec un contre-la-montre par équipes pour débuter, l'ouverture n'était pas des plus aisée. Concédant 39'', les bleus et blancs s'en sortent honorablement et permettent à Pierre de ne pas perdre ses illusions.
Le lendemain, Boucher prend l'échappée. En forme après son succès à Francfort, il joue les quelques bonifications proposées. Dernier courageux à résister au peloton jusqu'au cinq kilomètres, le franco-belge est cependant avalé. Kittel lève les bras alors que Démare est un bon cinquième.


A Dublin pour la troisième étape, l'Allemand remet le couvert. Le Français également puisqu'il termine à la même position au sprint.
Enfin, le peloton arrive sur le sol italien. Boucher tente une nouvelle fois de jouer les baroudeurs. Mais personne ne veut le laisser partir. Mais c'est de toute façon un emballage massif qui conclue la journée avec le triplé de Kittel. Seulement 18ème, Arnaud a probablement payé ses efforts consentis lors du sprint intermédiaire qu'il a remporté.
L'arrivé en côte à Viggiano va permettre de dévoiler les forces en présence. Les premiers kilomètres sont délicats pour FDJ avec l'échec de Zaugg dans l'optique de l'échappée et la chute de Boucher, sans dommage heureusement. La fin l'est tout autant car Pierre cède 1'18'' à l'Espagnol Rodriguez. Il coupe la ligne 14ème.
Bis repetita le jour suivant. Purito lève une nouvelle fois les bras. Onzième à 1'22'', Rolland souffre sur les étapes vallonnées qui ne lui conviennent guère. Autrement, rien de neuf hormis une crevaison pour Arnaud Démare en milieu de course.
Le retour à la plaine permet de voir à nouveau Arnaud dans le sprint final. Malheureusement, c'est une nouvelle fois pour un accessit. Scotché à la cinquième place, il voit cette fois-ci son compatriote Nacer Bouhanni s'imposer.


Montecopiolo marque les premiers contreforts de la montagne sur ce Tour d'Italie. Zaugg est à l'avant mais CCC roule longuement afin d'obtenir une regroupement. Naturellement, cela donne des idées à d'autres qui contrent, et même certains leaders. Rolland fait en sorte de s'accrocher aux roues des favoris. Irrésistible, Nibali marque déjà son territoire tandis que le leader FDJ paye ses efforts. Avec une onzième place, il se hisse treizième du classement général.
A Sestola, c'est encore un homme fort qui va probablement lever les bras. Avant cela, on signale une nouvelle chute de Boucher à une trentaine de kilomètres de la ligne. Le Requin de Messine, maillot rose, récidive. Pierre souffre vraiment puisqu'il finit vingtième à trois minutes.
Lors de la dixième étape, Zaugg est une nouvelle fois aux avant-postes même si les baroudeurs ont peu d'espoir d'aller au bout. D'autant plus que derrière, le peloton refuse de laisser filer. Finalement, il n'y aura pas de FDJ devant. Une fois tout le monde repris, les trains se mettent en place et Arnaud échoue à la seconde place, à quelques encablures de Matthews. Notre sprinteur tourne autour.


Les vallons du lendemain permettent au spécialiste Wegmann de débloquer son compteur sur ce Giro alors que l'équipe est resté au chaud toute la journée. La journée qui suit est celle de tous les dangers pour Pierre. Ce contre-la-montre ne lui est pas vraiment favorable et il devra débourser le moins de temps possible s'il veut conserver des espoirs de Top 10. Et malgré toute la bonne volonté du monde, il concède 3'22'' sur le vainqueur polonais Kwiatkowski. Cummings a été légèrement plus convaincant puisqu'il termine la journée 29ème. Mais vraiment pas de quoi se réjouir, d'autant plus que notre leader rétrograde 14ème à 4'24'' de Betancur, dixième.


Kittel coupe une nouvelle fois la ligne en première position tandis que Démare monte sur la dernière marche du podium. Toujours placé mais jamais gagnant jusqu'à présent pour notre jeune sprinteur. Espérons que la suite soit plus reluisante et qu'il transforme enfin l'essai.
Ce n'est pas pour tout de suite de toute façon puisque l'arrivée à Oropa a lieu au sommet. La première nouvelle d'importance est l'abandon de Marcel Kittel, porteur du maillot rouge. La seconde est que FDJ vient rouler derrière les échappées, laissant présager une tentative de Pierre. Edmondson abat un gros travail. Cela a pour effet d'anticiper la bataille entre les mieux classés du général. Betancur et Nibali sortent à une cinquantaine de kilomètres de l'arrivée. La désorganisation règne et finalement, Rolland ne semble pas au mieux. Pointé au même niveau que Kreuziger et Vanendert, il prend un nouveau coup sur la tête tandis que Nibali assoit un peu plus sa supériorité. Finalement, ce sont pas moins de 5'47'' qui sont perdue pour le leader du trèfle.


Course de côte pour la quinzième étape avec le Plan di Montecampione comme juge de paix. De façon assez surprenante, c'est encore le maillot rose qui s'adjuge le gain de cette journée. Et, à nouveau, Rolland finit 15ème, à plus de trois minutes des leaders. Sa régularité lui permet cependant de se placer treizième à 2'22'' du Top 10. Contrairement à beaucoup, il n'a pas réellement connu de journée sans et poursuit son petit bonhomme de chemin.
Le lendemain, Talansky, parti en échappée, résiste au retour des favoris. Pierre prend l'initiative et s'accroche à la roue de Porte et Nibali à 13 kilomètres de l'arrivée. Il paiera un peu ses efforts dans la montée finale mais est tout de même neuvième à un peu plus d'une minute d'Uran, premier des favoris.
Il ne reste plus qu'une place à gravir pour atteindre l'objectif tant espéré.


Sur l'étape de plaine qui suit, Cummings part en baroudeur avec d'autres fuyards qui espèrent bien profiter de l'abandon de Kittel pour tromper la vigilance des autres formations. Mais, dans la dernière partie du parcours, BMC et Belkin accélèrent brutalement. L'écart fond et cela a même pour effet de provoquer une bordure dans laquelle Rolland est piégé. Heureusement, tout rentre dans l'ordre quelques kilomètres plus loin. Mais la peur était bien présente dans la voiture FDJ. Malgré une jolie résistance, Stephen et les autres sont revus. Greipel lève aisément les bras alors que Démare, épuisé, n'est que 33ème.
Immédiatement après cette étape de transition, Les grimpeurs sont de nouveau à la fête. Mais c'est l'Autrichien Zoidl qui trompe ses compagnons d'échappée, rapportant un succès d'envergure à Omega. Dans le même temps, la bataille entre les meilleurs fait rage et Rolland termine dans le même temps que Betancur et Kwiatkowski, 19ème. Il ne reste plus que 32'' à boucher pour avaler Vanendert.
Le chronoscalata sur la Cima Grappa va donner de nouvelles indications. A son passage sur la ligne, Pierre est gratifié du second temps derrière Kiserlovski. Finalement huitième à 2'05'' de Quintana, il passe dixième pour 42''. Jusqu'au bout, la lutte sera rude.
Le Monte Zoncolan va définitivement figer le classement général avant le sprint de la dernière journée. Zaugg, un peu à contre-temps, parvient à rejoindre les fuyards de la première heure. Même si leur avance est conséquente, l'attaque des favoris à 50 kilomètres de la ligne va probablement les condamner. C'est même naturellement ce qui se passe. Et, alors que Pozzovivo ponctue son splendide Giro par un succès mérité, l'impensable se produit. Seulement 17ème, Rolland doit abandonner sa dixième place si précieuse à son rival belge Vanendert, bien plus en jambes.


Le sprint de Trieste n'est qu'une formalité pour Greipel alors que Fischer est le mieux classé chez FDJ, 21ème.

FDJ 18ème par équipes, Edmondson 19ème meilleur jeune, Zaugg 35ème meilleur grimpeur, Démare 11ème au classement par points et Rolland 11ème du général à 36'54'' de Nibali et à 4'25'' de la dixième place. Un bilan mitigé avec deux coureurs souvent présents lors des sprints massifs et en haute altitude mais qui n'ont jamais réussi à se surpasser pour atteindre les objectifs de début de Tour.

Note : 9/20

Avec huit étapes, dans l'ensemble assez montagneuses, Pinot espérait monter en puissance avant le Tour de France et accroître un peu son capital confiance. Mais l'opposition s'annonçait rude avec les pointures Contador, Quintana et Nibali.

La première étape, un court contre-la-montre autour de Lyon, n'a pas eu une incidence considérable. Cependant, le podium composé de Hesjedal, de l'Espagnol de Tinkoff et de l'Italien d'Astana montre bien que la concurrence ne devrait pas être prise à la légère. Notre meilleur rouleur, Cummings, termine 23ème alors que Thibaut laisse filer 32''.
Dès le lendemain, le Col du Béal se hissait devant le peloton et promettait un premier écrémage. Tout va s'accélérer dès le pied du premier col de seconde catégorie puisque des coureurs comme Fédrigo, intéressé par la victoire d'étape, mais aussi des leaders passent à l'offensive. A son rythme, Pinot revient tranquillement. Mais dans les derniers kilomètres, certains ressortent, notamment Betancur qui lève les bras. Notre leader concède près de deux minutes et dit probablement adieu à un podium. Les jambes n'étaient tout simplement pas au rendez-vous.
Enfin une étape de plaine le lendemain. Et, à part une chute qui entraîne Ladagnous au sol, rien n'est à signaler avant les dix derniers kilomètres. En l'absence de pointure, FDJ joue à fond la carte William Bonnet avec un train impressionnant. Coquard et Ciolek sont battus et notre habituel poisson-pilote s'offre une victoire de prestige, parfaitement déposé par ses équipiers.

Le quatrième jour permet de relier Montélimar à Gap, avec une descente piégeuse dans les derniers instants de la course. Assez logiquement, l'échappée se joue la victoire et Serge Pauwels se montre tout simplement le plus fort et le plus malin. Thibaut est resté bien au chaud aujourd'hui, se réservant pour les échéances à venir.
Rebelote le lendemain avec un autre membre de BMC, Rubiano, qui gagne en solitaire. Troisième succès en cinq jours pour l'équipe américaine.
L’antépénultième étape voit un scénario très particulier. Bloqué dans l'emballage final par un poisson-pilote adverse, Bonnet comprend vite qu'il ne pourra pas lutter. Et, dans le désordre le plus total, c'est Alberto Contador qui lève les bras, grappillant quelques secondes de bonification. Les quelques reliefs ont probablement émoussé les spécialistes de la dernière ligne droite puisqu'on retrouve une majorité de puncheurs aux avant-postes.

Finhaut-Emosson accueille une nouvelle arrivée au sommet sur ce Dauphiné. Mais c'est dès le Col de la Forclaz que les leaders se découvrent. Pinot est le premier à se dresser sur les pédales pour bousculer la hiérarchie. Un peu après, une fois l'échappée matinale reprise, c'est Contador qui dégaine, avec Betancur et Pinot, ainsi que Nibali un peu à contre-temps. Seul Stef Clement résiste admirablement et s'adjuge une victoire de prestige. Le jeune Français est lui troisième, remontant ainsi à la cinquième place du classement général.
Courchevel est la dernière occasion de faire bouger les lignes et prendre ainsi l'ascendant psychologique avant le Tour de France dans moins d'un mois. Fédrigo, très bougeant, essaye plusieurs fois de partir en échappée, sans y parvenir réellement. Il se résigne finalement et accompagne son leader. Tout bascule dans l'avant-dernière difficulté lorsque Nibali et Contador accélèrent. Thibaut, mal placé, n'accroche pas le bon wagon. Au terme de cette huitième étape, c'est un débours de 2'32'' sur Contador qui attend notre jeune coureur.
Il recule au général, terminant seulement septième à 4'54'' de Vincenzo Nibali. Même le maillot de meilleur jeune nous fuit puisque c'est Carlos Betancur qui s'est montré le plus performant.

Note : 14/20

Disputé en parallèle du Dauphiné et en préparation du Tour de France, le Tour de Suisse présentait cette année un parcours assez montagneux mais, principalement, avec deux arrivées au sommet lors des huitième et neuvièmes étapes.

Le contre-la-montre de 9,3 kilomètres ne fait pas de réels écarts même si Rolland concède 42'' sur Porte, vainqueur du jour. Equipier, Weening fait mieux puisqu'il se classe 19ème.
Le parcours du lendemain est très particulier puisque parsemé de cols sur le milieu mais avec une longue portion plane pour finir. Cédric Pineau choisit de partir en échappée et il semble logique que les baroudeurs aient un laissez-passer aujourd'hui. Cependant, Colombia, Sky et BMC roulent et reprennent les fuyards. Les cols sont déjà bien entamés quand une chute contraint Delage à l'abandon. Espérons qu'il se rétablira vite. Péraud choisit lui de secouer les leaders et provoque une grosse sélection. Pierre est dans le bon coup et ne s'affole pas quand il voit partir Froome et Valverde.
Dans les derniers kilomètres, ils se regardent et cela permet au Français de recoller. A peine repris que Rolland repart immédiatement. Et il résiste héroïquement jusqu'à la ligne, pouvant enfin lever les bras.


La troisième étape ne marque pas le retour sur terre pour FDJ. Laurent Mangel, parti en échappée, sort en costaud à 15 kilomètres de la ligne et laisse sur place Brambilla et Rebellin. Second bouquet en deux jours pour l'équipe !
FDJ est alors meilleure équipe et Laurent en tête du classement par points.


Malgré une journée plate, c'est ensuite Valverde qui est le plus véloce, profitant de l'épuisement des purs sprinteurs. Puis c'est Goss, sur le podium la veille, qui apporte un succès à Orica. Markus ne parvient pas à se mêler à la bataille pour les accessits.
Puis c'est le retour des vallons. Zaugg, sur son terrain de chasse, part en baroudeur avec cinq camarades. L'issue est longtemps incertaine et le Suisse est le premier à mettre le feu aux poudres. Il est cependant contré par Lopez qui va s'imposer quand FDJ collecte une nouvelle place d'honneur, Oliver étant cinquième.

Nouveau contre-la-montre individuel autour de Worb cette fois. Sur 24 kilomètres vallonnés, Pierre est plutôt très bon malgré ses piètres qualités de rouleur. Onzième à une minute de Péraud, il grimpe dans la hiérarchie, huitième à égalité avec Mollema.
Les coureurs prennent ensuite la direction de Verbier et Zaugg repart à l'offensive. L'avance va fondre irrémédiablement, surtout que les favoris ont envie d'en découdre. Froome s'envole quand Rolland s'accroche. Neuvième du jour à 1'39'', il occupe la même place au général avant le dernier jour.
A noter la belle résistance d'Oliver, 14ème au sommet malgré les longs kilomètres de route en tête.

Saas-Fee est la dernière étape sur la route des coureurs. Cette fois, pas d'échappée pour FDJ et un sprint entre les leaders qui ne se sont pas départagés. Valverde lève logiquement les bras devant Froome alors que Pierre montre une nouvelle fois sa bonne forme puisqu'il complète le podium.
Finalement septième du classement final, Rolland ne débourse que 3'03'' à l'intouchable Kenyan blanc.
Sixième équipe, FDJ montre qu'elle a des atouts pour rivaliser sur les routes de France au mois de juillet.

Note : 19/20

Championnat de France CLM

Jean-Christophe Péraud et Jérémy Roy offrent le doublé à AG2R mais, pour FDJ, Le Bon est un excellent troisième à 46''. Il se paie même le luxe de devancer le grand spécialiste français, Sylvain Chavanel.
Mangel manque d'intégrer le Top 10 pour cinq secondes.


Championnat de France Course en ligne

Trop tôt en tête du sprint, Démare se fait dépasser par Coquard. Il se contente d'une deuxième place frustrante. Son poisson-pilote Geslin est cinquième.
A noter que de nombreuses chutes ont émaillé la course dont celles de Viennet et Rolland.


Championnat des Pays-Bas CLM

Weening aura été assez décevant, terminant seulement onzième à 3'07'' de Tom Dumoulin, coureur de Giant. Quinzième, Kroon n'avait pas vraiment d'objectif ici. Encore moins Markus qui finit bon dernier.

Championnat des Pays-Bas Course en ligne

Gesink est le premier des favoris à faire parler la poudre, à 25 kilomètres de l'arrivée. Seuls Mollema et Weening le suive à contre-temps. Le peloton se relève presque instantanément, garantissant un podium à notre coureur.
Il reste six kilomètres et Pieter parvient enfin à se débarrasser de son encombrant compagnon. Il reviendra tout proche du grimpeur néerlandais sans arriver à le dépasser.
C'est une nouvelle seconde place pour FDJ sur ces championnats nationaux.
Kroon en termine huitième, belle place vu son âge plus tout jeune.


Championnat de Suisse CLM

Douzième du contre-la-montre à 3'48'' de Cancellara, Zaugg aura au moins fait acte de présence.

Championnat de Suisse Course en ligne

Le peloton est classé hors-délai après avoir laissé prendre trop d'avance à un groupe de cinq. Et c'est Stefan Küng qui l'emporte devant ses compagnons d'échappée.

Championnat du Danemark CLM

La frustration est immense pour notre néo-pro Lasse Norman Hansen. Devancé de seulement deux secondes par Fuglsang, il passe à côté d'un exploit monumental.
C'est le quatrième podium sans victoire pour FDJ.

Championnat du Danemark Course en ligne

Ils sont seulement trois à finir dans les délais, dont Alex Rasmussen qui l'emporte sans difficulté.

Championnat de Belgique CLM

Le contre-la-montre est une formalité pour De Gendt. Beaucoup moins pour Steels et Boucher, respectivement 23ème et 26ème. Aucune ambition de ce côté là de toute façon, il valait mieux se préserver pour la course en ligne.

Championnat de Belgique Course en ligne

Une échappée constituée de Wallays et Wellens va au bout sans que le peloton ne cherche à leur contester la victoire. Le coureur de Lotto-Belisol se fait un plaisir de devancer son compatriote de OmegaPharma-Quick Step.
Boucher parvient à accéder à la dixième place, ce qui est en soit une petite victoire. On peut cependant déplorer qu'il n'ait pas pris l'initiative de partir en échappée le jour où il le fallait.

Championnat de Grande-Bretagne CLM

Alors que Froome l'emporte, Cummings sort une prestation plus qu'honorable puisqu'il finit quatrième à seulement 25''. Un petit regret tout de même puisqu'il aurait pu monter sur le podium pour neuf petites secondes.
Edmondson est lui avant-dernier, rien de plus normal pour un jeune grimpeur comme lui.


Championnat de Grande-Bretagne Course en ligne

Froome réalise le doublé en réalisant un nouveau numéro en solitaire. Dowsett est second et le prometteur Simon Yates troisième.

Championnat d'Australie CLM

Tout sauf à l'aise dans l'exercice chronométré, Cantwell termine très loin du vainqueur Rogers. Précisément vingtième à 4'29''.

Championnat d'Australie Course en ligne

Jonathan essaye de prendre l'échappée du jour mais derrière, Orica roule fort et il doit rapidement abdiquer. Les forces laissées en début de course lui manqueront pour retenter ensuite.
Simon Gerrans l'emporte en solitaire alors que notre coureur finit seizième.

Fischer et Veikkanen porteront chacun un maillot national, pour les contres-la-montre comme pour les courses en ligne en raison de la trop faible concurrence.

Pinot et Bardet étaient les tête de file de l'équipe FDJ pour bien figurer au classement général. Et notre sprinteur maison, Démare, avait pour objectif de lever au moins une fois les bras chez lui.
Le reste de l'effectif était constitué de coureurs solides et expérimentés, aussi bien en plaine qu'en montagne.

Au départ de Leeds, les attaques sont nombreuses. Et, alors qu'un premier groupe s'est dégagé, Le Bon se montre actif pour essayer de combler l'écart. Il doit finalement renoncer devant la vigilance incessante du peloton. Finalement, tant mieux puisque c'est un sprint qui va conclure la journée. Trop en retrait, Arnaud doit se contenter d'une septième place alors que Greipel l'emporte.

La seconde étape est plus vallonnée et elle correspond exactement aux qualités de Zaugg qui parvient, en deux temps, à être à l'initiative de l'échappée du jour. Le Suisse devance d'ailleurs régulièrement Roy dans la lutte pour le maillot de meilleur grimpeur. Mais, sous la pression de Belkin, l'avance fond et ils sont revus avant le sprint intermédiaire. Les attaques sont incessantes avec Gilbert, Gerrans et Martin par exemple. Mais Astana contrôle tout en maîtrise et c'est Nibali qui vient déjà lever les bras, lui qui a déjà fait une année exceptionnelle jusqu'alors. Démare, trentième, ne pouvait rien espérer aujourd'hui.

Mark Cavendish réalise un de ses nombreux rêves en l'emportant au sprint à Londres, devant son public. Arnaud refait surface avec une quatrième place prometteuse, derrière le Britannique donc, mais également les deux phénomènes allemands, Greipel et Kittel. Il se retrouve cinquième du général et meilleur jeune.

Le Tour arrive ensuite sur le territoire français et la nervosité du peloton est source de nombreuses chutes, notamment celle de Le Bon. Heureusement sans séquelle. Et, à Lille, Démare parvient à se placer idéalement et à jaillir au moment idoine pour apporter à l'équipe un premier succès sur ces trois semaines ! Paré de blanc, il devance Cavendish et Greipel. Seul petit regret, il échoue à conquérir le maillot jaune qui est l'actuelle propriété de l'équipe Astana et de Boom.
Et, autre bonne nouvelle, Zaugg s'empare du maillot de meilleur grimpeur alors qu'il disposait depuis la seconde journée du même nombre de points que Poels.


Le cinquième jour est redouté par beaucoup puisque le peloton va se frotter aux pavés du Nord. Zaugg est par exemple lâché très rapidement, avec beaucoup d'autres équipiers. Démare aussi a du mal et dit adieu à ses maigres espoirs de porter le maillot jaune cette année. Comme on pouvait s'y attendre, il y en a partout mais il convient d'attendre le passage de la ligne pour y voir plus clair.
Boonen devance Cancellara mais c'est bien le Suisse qui se pare de la tunique tant convoitée. Derrière, les leaders arrivent au compte-goûte et notamment Pinot qui concède environ cinq minutes sur Nibali et van Garderen, les deux grands vainqueurs du jour.
5'35'' séparent l'Italien du Français précisément. Journée noire.

Le peloton prend ensuite la direction de Reims. Et cela doit inspirer Fédrigo qui intègre l'échappée. Et cela évite à FDJ de rouler pour protéger son sprinteur. Ainsi, Arnaud peut être placé à la perfection à l'avant du peloton dans les derniers kilomètres. Confiant, il lance à plus de 500 mètres de la ligne et est directement menacé par Greipel. Mais, avec brio, il résiste une nouvelle fois pour ajouter un deuxième bouquet à sa collection estivale !
L'air du pays fait décidément du bien à notre coureur.


Le peloton roule direction Nancy et tandis que la traditionnelle échappée a mis du temps à se former, Bardet est victime d'une malheureuse chute en compagnie de Boonen. Après un bref effort, il parvient à réintégrer le peloton. Espérons simplement que cela ne l'handicape pas sur la suite du Tour.
Et, malgré un final quelque peu accidenté, on assiste à un nouveau sprint massif. Et, une troisième fois, c'est Démare qui sort vainqueur de son duel avec Greipel ! Arnaud est tout simplement impressionnant !


Alors que FDJ compte déjà trois victoires, les coureurs encore en liste partent pour les vallons des Vosges et une arrivée à Gérardmer qui convient aux baroudeurs. Cinq coureurs parviennent à s'extirper du peloton, dont Weening. Garmin, Astana et Giant contrôlent derrière.
Il reste 25 kilomètres et les baroudeurs ont encore 2'57'' de marge alors qu'ils abordent la première difficulté du jour. Pieter choisit d'attaquer dans la descente, sentant la menace du peloton tout proche. Il est cependant repris, tandis que les équipiers des leaders semblent lever le pied et faire une croix sur la victoire d'étape.
Raison de plus pour Weening qui en remet une, mis en confiance par le numéro de Démare ces derniers jours.
Tony Martin parvient à combler l'écart mais, dans les pourcentages les plus durs, le Néerlandais a l'avantage et va finalement gagner l'étape avec panache ! Et de quatre pour FDJ !


Il prend le maillot à poids par la même occasion. Petit bémol, Pinot concède 40'' sur les principaux favoris qui se sont timidement attaqués dans la côte finale.

En direction de Mulhouse, Fédrigo pointe le bout de son nez suite à une attaque de Gorka Izagirre mais doit finalement renoncer et retourner dans le peloton. L'échappée part sans coureur FDJ. Et à part une offensive lointaine de Kwiatkowski et Quintana, le fait principal est la chute de Bardet, encore une !
Finalement, c'est Popovych qui vient mettre fin à l'hégémonie de l'équipe au trèfle en apportant un magnifique succès à Katusha. Pas d'écart entre les leaders mais demain, une grosse étape de montagne les attend.

En direction de la Planche des Belles Filles, Froome tente un inédit coup de poker. Il part dès le baissé de drapeau, au kilomètre zéro. Accompagné par des baroudeurs plus conventionnels, il n'inquiète cependant pas trop le peloton et devient même virtuel maillot jaune. Le Britannique est le seul à emmener à l'avant. Alors qu'il passe en tête du Col d'Oderen, Weening choisit lui de sortir du peloton en costaud.
Finalement, c'est Porte qui va ramener tout le monde sur son leader, en toute logique... Pinot arrive à suivre sans trop de mal et se trouve dans le groupe de 17 qui regroupe les principaux favoris. Le groupe va se scinder en deux dans la descente avec une grosse pression mise par Nibali. Contador est piégé, pas Thibaut.
Nibali dépose tout le monde dans la côte finale et il devance Pinot, exceptionnel de résistance aujourd'hui. Le Français ne concède que 10'' et se hisse 14ème du général à 6'25''.


Avant les Alpes, les coureurs relient Besançon à Oyonnax. Les baroudeurs pourraient être à l'honneur et Zaugg a la bonne idée de rattraper un trio parti un peu avant lui. Ils feront donc un bout de chemin ensemble. Alors qu'Astana roule derrière, Bardet est victime de ce rythme soutenu et est l'un des premiers à lâcher, il se ressent probablement de ses chutes.
Zaugg passe plusieurs fois en tête aux intermédiaires grimpeur mais c'est bien Jeannesson qui passe à l'attaque pour essayer de l'emporter en solitaire. Derrière, Nibali passe à l'action et dépose tout le monde, même notre Suisse encore à l'avant.
Seul le coureur français de Lotto peut lui résister et ainsi lever les bras. Finalement, le maillot jaune, comme Pinot, seront tous comptabilisés dans le même temps.
Thibaut qui rentre d'ailleurs dans le Top 10 au classement général.

Les coureurs de l'équipe sont souvent à l'avant et, en direction de St Etienne, c'est cette fois-ci Fédrigo qui mouille le maillot. Malheureusement, les formations Belkin et Omega Pharma contrôlent et c'est un sprint qui a lieu. Coquard poursuit la domination française au sprint sur ce Tour de France alors que Démare se contente d'une dixième place.

Retour de la montagne avec l'arrivée à Chamrousse. Le col de première catégorie entraîne déjà des attaques de la part des favoris et Pinot semble montrer quelques limites. Heureusement, avec d'autres outsiders et Contador, il revient sur la tête et aborde Chamrousse dans une groupe de vingt. Quintana et Kelderman ont la bougeotte et cela contribue à l'écrémage par l'arrière. Finalement, un groupe de six se détache avec notamment le maillot jaune, Péraud, un trio néerlandais Kelderman-Mollema-Ten Dam et Thibaut, intraitable.
Sauf que le jeune Français s'est mis dans le rouge et va lâcher prise, en même temps que Kwiatkowski. Très rapidement, ils cèdent une minute...
Finalement, c'est le coup de rein de Contador qui lui permet de l'emporter et de grappiller du temps sur Nibali.
Coup dur pour Pinot qui termine onzième à 3'47'' et qui rétrograde au général.

La quatorzième étape était vraisemblablement une des étapes reines de ce Tour de France. FDJ se signale tout d'abord par l'intermédiaire de Weening qui sort en contre derrière l'échappée, accompagné par Poels et Trofimov. Les trois solides grimpeurs effectuent la jonction. Mais à 50 kilomètres de l'arrivée, les favoris et outsiders comme Ten Dam ou Nibali passent déjà à l'offensive. Au sommet de l'Izoard, Pinot est dans un troisième groupe, un peu en retrait des meilleurs.
La descente ne fait qu'accentuer cette course folle. Alors que Pieter est toujours dans le groupe de tête, Thibaut se retrouve relégué à 2'28'', il risque de perdre gros.
Dès le pied du dernier col, le maillot jaune attaque avec la ferme intention de montrer qu'il est l'unique patron. Et finalement, il l'emporte avec une aisance déconcertante. Notre leader a plutôt bien géré sa montée et termine neuvième à 2'26''. A noter la résistance impressionnante de Weening, douzième.

Avant les Pyrénées, l'étape de Nîmes s'apparente à une journée de repos avant l'heure. Alors que Démare est trop loin à l'approche du sprint, c'est le Britannique Cavendish qui vient une nouvelle fois sevrer Greipel de victoire. Probablement un peu émoussé par les Alpes, notre triple vainqueur d'étape est seulement 18ème.

En direction du Port de Balès, Fédrigo intègre la bonne échappée. Malheureusement, les coéquipiers de Nibali sont extrêmement vigilants et roulent à un bon rythme. Et, une nouvelle fois, les leaders se dévoilent très tôt. Probablement surpris et mal placé, Pinot est en perdition dans le petit col de troisième catégorie avant le feu d'artifice final. Il compte 2'22'' de retard sur le groupe maillot jaune.
A l'avant, Péraud et Nibali, puis Contador ont des jambes de feu et veulent à tout prix faire de gros écarts pour asseoir leurs positions au général. Parmi les groupes intercalés, certains se regardent ce qui permet à Thibaut de recoller. L'alerte a été chaude pour le jeune grimpeur. A contrario, tout sourit au vétéran d'AG2R qui l'emporte devant le trio Contador-Nibali-Quintana.
Treizième à 6'10'', au même niveau que Spilak ou Amador, Thibaut a été extrêmement décevant.
Seule consolation, il rentre dans le Top 10.


La dix-septième étape voit un final très délicat s'offrir aux coureurs avec un enchaînement de quatre cols sans le moindre replat. On retrouve une nouvelle fois un coureur de l'équipe devant, Weening. Mais, comme trop souvent, Astana a confiance en son leader qui compte bien faire une razzia sur les étapes de montagne. Contador est le premier attaquant du jour, suivi comme son ombre par Nibali. Et, étrangement presque, Pinot est le seul à suivre.
Pas longtemps heureusement, il craque et se retrouve intercalé, condamné à faire l'effort seul.
Pieter est encore à l'avant avec trois autres téméraires mais il a bien compris qu'il serait impossible de couper la ligne en première positon. Les spectateurs vont assister à une énième victoire de Nibali.
FDJ place deux coureurs dans les dix avec Pinot septième et Weening, toujours là, dixième. Thibaut gratte une position au général. Un Tour de France vraiment particulier pour lui, souvent à la dérive mais sans jamais connaître de gros jour sans ce qui lui permet de consolider sa place.

Le lendemain, l'étape arrive à Hautacam. Et c'est au pied de la montée finale que FDJ retrouve un coureur dont elle avait perdu la trace depuis longtemps déjà. Bardet pointe le bout du guidon pour essayer de suivre une tentative suicidaire de Spilak et Van den Broeck. Puis c'est encore le Requin de Messine qui met tout le monde au pas. Derrière, sept coureurs dont Pinot se retrouvent à un peu moins d'une minute et essayent de collaborer pour limiter les dégâts. Mais, sur une attaque de Mollema, notre coureur est un peu court et se retrouve en retrait avec Contador et Spilak.
Finalement huitième du jour, il prend la septième place du classement général avec l'abandon de roche tandis que Nibali continue son one-man-show et que Péraud assure quasiment un podium pour les Français.


Le sprint du jour suivant est assez serré. Alors que le coureur d'IAM, Parisien, est repris dans les dix derniers kilomètres, Pinot en personne forme le train avec Bonnet et Démare dans sa roue.
Mais des coureurs plus frais, Hofland d'abord et Gerrans ensuite viennent perturber le final et c'est l'australien qui l'emporte à la surprise générale.
Bonnet limite la casse avec une treizième place alors que son sprinteur a été surpris.


Grâce à un très bon contre-la-montre, Pinot sauve ce qu'il y avait à sauver, c'est-à-dire sa septième place au général. 17ème d'un jour dans le même temps que Tony Martin et à 3'00'' de Froome, invisible pendant trois semaines, il a réussi à faire jouer sa fraîcheur pour résister au rouleur polonais Kwiatkowski qui bute à sept secondes du Français au final.


Le dernier jour n'est qu'une formalité. Le sprint sur les Champs Elysées sacre Cavendish, trois victoires comme notre sprinteur. Coquard et Greipel complètent le podium tandis que Démare paie vraiment les efforts consentis. La fatigue le restreint à une onzième place qui ne doit pas masquer ses magnifiques performances dans le Nord de la France.

Concernant les classements annexes, c'est Greipel, le plus régulier mais probablement l'un des plus sevré de victoires qui emmène le maillot vert sur ses épaules. Arnaud est cinquième, place qui résume bien son Tour de France, d'abord exceptionnel avant d'être beaucoup plus discret.
Nibali est comme on pouvait s'y attendre meilleur grimpeur alors que Thibaut se contente de la dixième place, montrant là encore sa régularité sans jamais être parmi les meilleurs. A noter la treizième place de Weening due à ses longs raids en montagne.
Quintana, là encore sans surprise, est meilleur jeune, juste devant Pinot, mais tout de même avec une marge extrêmement confortable. L'écart les séparant est de 9'02''.
Sky finit meilleure équipe alors qu'elle aura finalement déçu tout le monde au cours de ces trois semaines. FDJ obtient une satisfaisante huitième position.

Enfin, concernant le général, on retrouve un seul homme tout en haut, avec un fossé le séparant des autres. Avec 9'52'' d'avance sur son dauphin, Nibali est l'homme de tous les superlatifs en 2014. Gagnant étape sur étape, il n'a même pas laissé des miettes à ses rivaux.
Contador et Péraud ne peuvent que se lamenter sur leur sort, même si cela est beaucoup plus vrai pour l'Espagnol que pour le Français que peu de monde voyait à un tel niveau en montagne.
Thibaut en termine septième, plutôt une belle place même si des coureurs comme Mollema ou Van Garderen ont parfois semblé prenables.
Pieter apparaît lui en 25ème position, plutôt très bien pour un solide équipier et électron libre comme lui.

Rendez-vous l'année prochaine pour grimper toujours plus haut dans les classements !

Note : 19/20

Alors que l'équipe enchaîne les victoires sur le Tour de France, un autre groupe prenait le départ du Tour d'Autriche avec des ambitions plus relatives mais tout de même réelles.
D'entrée de jeu, l'arrivée à Kühtai donne le ton de la semaine. Si Kroon prend l'échappée, c'est bien là la seule satisfaction de la journée. En effet, Cummings, en qui son directeur sportif accordait une grande confiance, est incapable de prendre les roues, même de coureurs bien inférieurs à lui en altitude. 74ème, il perd surtout 16'36'' sur le vainqueur du jour Daniel Moreno. Même son coéquipier néerlandais le devance d'une trentaine de secondes.
Naturellement, les espoirs de bien figurer au général s'envolent.

Le lendemain, l'échappée se dispute la victoire. En même temps, vu les écarts de la veille, rien de surprenant. Daniel Diaz rapporte un bouquet à Colombia dans son secteur de prédilection, la montagne. A mon grand regret, aucun coureur FDJ n'avait senti le bon coup et notre moins mal classé n'est autre que notre leader Cummings, 94ème à 22'24''. Autant quitter les routes autrichiennes dès à présent plutôt que de supporter cette punition, non ?

Cependant, le retour à la plaine le lendemain laisse encore quelques espoirs. Serait-il possible de faire pire en même temps ? Mais, seul fait notable, la chute de Soupe qui s'en tire heureusement indemne. Ciolek, imprenable sur le circuit Continental Pro, s'impose.

FDJ est une nouvelle fois transparente le lendemain alors que l'échappée a de nouveau l'opportunité de se jouer la gagne. Le coureur d'AG2R Julien Bérard termine en solitaire et vient s'offrir ici l'un des plus beaux moments de sa carrière. Pour tout de même parler de la performance catastrophique de Cummings, celui-ci est cinquante-et-unième à plus de huit minutes. Et à 31'20'' au général...

AG2R double la mise le lendemain par l'intermédiaire d'Alex Cano le Colombien. Cette fois, excellente nouvelle, Viennet avait eu la bonne idée de se joindre aux baroudeurs de la première heure. Un peu juste dans le final, il finit sur la troisième marche du podium, à 44''. Très bien pour ce jeune coureur !

C'est une nouvelle fois un baroudeur qui va lever les bras sur la sixième étape avec Formolo qui résiste au peloton après avoir passé la journée à l'avant de la course. Puis vient le tour du contre-la-montre, exercice qui devait permettre à Cummings d'enfin faire quelque chose de bien sur cette semaine. Finalement 24ème à 1'45'' de Zoidl, il persiste dans sa méforme ou son désintérêt total de cette course. Regrettable.

Le chemin de croix prend fin avec une arrivée dans la capitale viennoise. Duarte, rescapé de l'échappée, parvient à conserver quelques mètres de marge sur ses anciens compagnons d'infortune et également sur les sprinteurs qui revenaient comme des balles. Mais trop tard. Encore une fois offensif, Viennet assure une quatrième place qui le récompense. Le jeune Émilien aura bien été la seule satisfaction de notre formation durant ces huit jours. Au contraire, Cummings, soixante-huitième du général, n'aura jamais fait une prestation aussi déplorable.
Pour information, c'est Tanel Kangert qui s'adjuge le classement final.

Note : 6/20