Groupama - FDJ [Strade Bianche]

Après une dernière saison satisfaisante, avec de belles choses mais également quelques passages à vide, le sponsor titre Groupama - FDJ fixe sa ligne directrice pour 2019. Les objectifs sont sensiblement les mêmes, certains étant plus difficiles que d'autres. Naturellement, l'idéal serait de passer tous les voyants au vert d'ici le mois d'octobre. Mais cela semble quasiment mission impossible avec une concurrence si dense et des formations World Tour extrêmement complètes. Pour autant, tendre vers cet idéal sera la mission des coureurs pour les prochains mois.

• Terminer parmi les 3 premières formations au classement World Tour par équipes
• Atteindre un total de 20 victoires au moins en 2019
• Marquer des points avec 18 coureurs différents
• Reconquérir le maillot de champion de France en ligne chez Groupama - FDJ
• Gagner sur les trois Grands Tours de la saison
• Intégrer le Top 10 sur les 3 Grands Tours et monter au moins une fois sur le podium final
• Obtenir un maillot distinctif sur l'un des trois Grands Tours
• Viser le podium d'un Monument
• Remporter une course World Tour, classique ou course par étapes
• Remporter un tour au niveau Continental Pro

Dans cette quête de longue haleine, ils seront trente à se battre lors de chaque course pour viser la victoire, décrocher une place d'honneur, un maillot distinctif ou simplement épauler le plus longtemps possible leurs leaders. Avec quatre nouvelles recrues et des jeunes qui ont progressé à leur rythme, Groupama - FDJ veut s'ancrer encore un peu plus au sommet de la hiérarchie World Tour. Mais la tâche s'annonce ardue et le challenge palpitant !

TOUR DOWN UNDER

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CADEL EVANS GREAT OCEAN ROAD RACE

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TOUR D'OMAN

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TROFEO LAIGUEGLIA

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UAE TOUR

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OMLOOP HET NIEUWSBLAD

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KUURNE - BRUXELLES - KUURNE

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STRADE BIANCHE

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Tour Down Under

La période des transferts à peine terminée, déjà, la première course de la saison se profile à l'horizon. Direction les antipodes pour le Tour Down Under, classique course par étapes de catégorie World Tour ouvrant le bal des prétendants à la succession de Manzana Postobon - Colombia. Au menu, six étapes, entre plaine et vallons. Notre groupe fait le déplacement avec Christophe Laporte, épaulé de Bryan Coquard, pour les sprints massifs, tandis que le jeune prodige Bjorg Lambrecht est seule tête d'affiche pour viser le classement général.

Les débuts sont délicats, sans grande surprise, face à une concurrence féroce. Notre sprinteur, après s'être manqué dans les grandes largeurs en ouverture, se reprend le lendemain, avec une encourageante septième position, à quelques longueurs de la nouvelle star de Kinder+Sport, Peter Sagan. Mais c'est surtout sur la cinquième étape que Christophe tire son épingle du jeu. Dans un grand jour, il prend le meilleur sur ses rivaux et règle le peloton... pour la cinquième place ! Malheureusement, l'échappée a résisté jusqu'au bout et c'est à Amund Grøndahl Jansen que revient le bouquet. Un bilan honorable sur ce pan donc, mais sans grand coup d'éclat.

Ce sont les étapes accidentées qui ont procuré les plus grandes satisfactions pour Groupama - FDJ. Un peu dans l'incertitude, Bjorg Lambrecht a vite pris la mesure du très haut niveau et multiplié les résultats de haut vol. Évitant une cassure traîtresse le second jour, il allait ensuite dérouler, avec deux quatrième places et une neuvième, à chaque fois dans le temps de Michael Matthews et Julian Alaphilippe, les deux épouvantails de l'épreuve australienne. Quatrième du classement général, le Belge est également sacré meilleur jeune et lance son groupe sur de bons rails. A noter également le très bon comportement de l'ensemble du collectif, qui a bien travaillé et a été porté par un Matej Mohoric des grands jours. Sans une perte de temps préjudiciable lors de la deuxième étape, le Slovène aurait pu se glisser lui aussi dans le Top 10. En tout cas, le classement par équipes revient également à notre formation qui repart avec de nombreux accessits et deux lignes supplémentaires au palmarès !

Il y a un an, l'équipe avait été inexistante ou presque sur ce Tour Down Under. Si les sprints ont donné un ensemble mitigé, Bjorg et Matej ont déjà fait étalage de leurs qualités. La relève a pris ses responsabilités dès les premiers tours de roues !

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Cadel Evans Great Ocean Road Race

Après un très bon Tour Down Under, l'équipe termine son périple australien par une course d'un jour, la Cadel Evans Great Ocean Road Race, passage incontournable désormais pour les formations World Tour en janvier. Un sprint est attendu, et Groupama - FDJ a mis les petits plats dans les grands, en alignant Arnaud Démare évidemment, mais aussi Christophe Laporte et Bryan Coquard qui ont pu monter en puissance précédemment. Avec ce trio, l'objectif est d'accrocher a minima une place dans les 5 premiers.

Malgré une échappée au long cours et une accélération vaine de Marco Canola, sociétaire de Trek - Segafredo, c'est bien un emballage massif qui détermine le vainqueur du jour. Mitchelton-Scott et Deceuninck - Quick Step font un très gros travail en tête de peloton, tandis qu'Arnaud se retrouve assez isolé, de manière un peu incompréhensible. Seul Wout Van Aert lui est d'une réelle utilité. Et, sur la ligne, cela se traduit par une sixième position. Une prestation acceptable mais qui aurait sans doute été meilleure si Christophe et Bryan avaient pu aider. Pas les jambes sans doute, ou un mauvais placement. La vraie satisfaction vient de notre jeune Flandrien qui décroche lui aussi une place dans les 10 premiers, la dernière.

Face aux meilleurs sprinteurs du monde, Arnaud s'est bien comporté. Néanmoins, ses deux compères du sprint n'ont pas répondu présents, eux. La dixième place de Wout vient donner un peu plus d'allure au bilan d'ensemble.

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Tour d'Oman

Première épreuve de l'année au niveau Continental Pro en raison de la disparition du Dubaï Tour, la course omanaise est une bonne occasion de se tester pour Groupama - FDJ. Le parcours, varié, permet à la fois aux sprinteurs et aux grimpeurs de se mettre en évidence. Déjà bien sollicité en Australie, Bryan Coquard est une fois encore du déplacement, épaulé par Marc Sarreau, avec l'objectif de lever les bras pour la première fois depuis plusieurs mois. Dans l'optique du classement général, Sébastien Reichenbach, Guillaume Martin et Pavel Sivakov se partagent le leadership.

Tout ne débute cependant pas comme prévu, bien au contraire... L'emballage massif du premier jour, remporté par Luka Mezgec, se traduit par une bien pâle onzième place de Benjamin Thomas. Habituel équipier, le jeune Français a dû prendre ses responsabilités devant la faillite collective de ses deux leaders. Bryan Coquard, transparent, coupe la ligne en 112ème position. La deuxième journée, plus exigeante, ne permet pas à notre équipe de se remettre dans le sens de la marche. Pourtant outsider, notre grimpeur suisse se révèle incapable de suivre un groupe d'une soixantaine d'éléments. Le débours d'1'15 sur la ligne est bien trop important pour espérer renverser la vapeur lors de la montée de la Green Mountain. Guillaume Martin et Pavel Sivakov peuvent, eux, encore viser une place dans les 10 premiers.

Heureusement, la suite est plus satisfaisante. Deux étapes vallonnées permettent à nos grimpeurs français et russe de montrer leur bonne condition et de se replacer à l'affût avant une journée cruciale qui déterminera du vainqueur de ce Tour d'Oman. C'est tout d'abord Pavel Sivakov, par le biais d'une sixième place, qui décroche un bel accessit, avant que Guillaume Martin ne fasse encore mieux, quatrième, seulement devancé par la doublette du Team Sky Peter Kennaugh - Ben Swift et le Colombien Carlos Betancur. Tout reste à faire avant la Montagne Verte, habituel juge de paix de l'épreuve.

Cette cinquième étape va laisser un arrière-goût amer à notre formation. Bien aidé par Tao Geoghegan Hart, en grande forme, Pavel Sivakov gère admirablement sa montée, au point de terminer sur la troisième marche du podium, dans le temps de Wout Poels et à quelques secondes seulement de l'intenable Daniel Martinez. Grâce aux bonifications et à ce bel effort, notre jeune prodige russe se hisse à la quatrième place du classement général, qu'il ne quittera plus. Mais, a contrario, Sébastien Reichenbach, une fois encore, et Guillaume Martin sont passés au travers. Pour deux grimpeurs de ce calibre, concéder près de 3 minutes est tout bonnement incompréhensible.

La dernière journée ne changera rien, malgré un beau numéro en échappée de Felix Großschartner. Très fort, l'Autrichien tente de partir seul et de l'emporter en solitaire, alors que le peloton est d'ores et déjà battu. Mais l'Autrichien se fait reprendre dans les derniers mètres et assiste, impuissant, au sacre d'un autre baroudeur. Dommage de passer si proche d'une victoire d'étape qui aurait redoré le bilan de ce Tour d'Oman, mais notre recrue a fait preuve d'audace !

Certes, la quatrième place finale obtenue par Pavel Sivakov est une vraie satisfaction. Mais malheureusement, le fait que les leaders présumés, Bryan Coquard et Sébastien Reichenbach, se soient manqués dans les grandes largeurs vient ternir un ensemble qui aurait dû être de bien meilleure facture.

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Trofeo Laigueglia

Pour la première fois de la saison, le peloton retrouve le territoire italien, à l'occasion du Trofeo Laigueglia. Pour Groupama - FDJ, il s'agit plutôt d'une bonne nouvelle, puisque les coureurs ont encore à l'esprit la bonne période de semi-classiques réalisée à l'automne dernier. Tony Gallopin et Jack Haig s'y étaient notamment illustrés, et que ce soit le Français ou l'Australien, les deux sont encore de la partie pour espérer jouer les trouble-fêtes.

Pour notre groupe, l'objectif est d'abord de contrôler les baroudeurs de la première heure, ce qui est fait avec brio. Ensuite, les choses s'accélèrent dans la dernière ascension avant le circuit final où la sélection commence à s'opérer. Vigilants, nos puncheurs sont dans le bon groupe... jusqu'à ce qu'Anthony Roux et Michael Albasini se dévoilent à un peu moins de 20 kilomètres du but. Derrière, Tony Gallopin part en contre et fait son possible pour faire la jonction. Tandis que le Suisse de Jumbo-Visma semble invincible et file vers une victoire haut la main, les deux attaquants français piochent à l'approche de la flamme rouge, alors qu'ils ont déjà été dépassé par Davide Ballerini.

Malheureusement, Tony n'a plus l'énergie nécessaire pour intégrer le Top 10, se contentant d'une anonyme treizième place, juste devant Valentin Madouas qui avait réussi à accrocher les roues. Le soulagement vient de Matej Mohoric, plus patient que son leader et qui profite de sa relative fraîcheur pour livrer un bon sprint lui permettant d'accrocher une septième position. Un bel accessit pour notre Slovène, même si l'équipe visait plus haut au départ de ce Trofeo Laigueglia.

Malgré l'offensive de Tony Gallopin, à contre-temps malheureusement, et la septième place de Matej Mohoric, notre formation ne peut pas vraiment se satisfaire d'une place d'honneur de la sorte. Jack Haig s'est montré trop timoré et notre puncheur français n'a lui pas su gérer ses efforts pour se hisser sur le podium.