[PCM'17] - [Quick-Step] - La doyenne des classiques

Le Tour du Pays-Basque est un petit aperçu des classiques ardennaises : proposant des étapes difficile et vallonnée, elle va permettre aux coureurs des ardennaises de se préparer. Et ils sont nombreux à être présents : néanmoins ce sont surtout des spécialistes des courses par étapes. On retrouve Julian Alaphilippe (QST), de retour de blessure, avec son coéquipier Bob Jungels (QST). Il y a aussi Romain Bardet (ALM), impressionnant en ce début de saison. Chris Froome (SKY) accompagné de Michal Kwiatkowski (SKY) viendra pour l'emporter tout comme Tom Dumoulin (SUN), Vincenzo Nibali (TBM) ou encore Nairo Quintana (MOV) et Alejandro Valverde (MOV) ! Mais les outsiders sont également nombreux : Daniel Martin (UAE), Louis Meintjes (DDD), Esteban Chaves (MTS), les frères Yates (MTS), Thibaut Pinot (GFC), Primoz Roglic (TLJ) et encore d'autres ! Le plateau est tout simplement affolant et va nous offrir de belles étapes.

La première étape est une étape de plaine histoire de se mettre en jambes. Six hommes prennent la poudre d'escampette dont notamment Pieter Serry (QST) ou encore Juraj Sagan (BOH). Dans le peloton tout est calme jusqu'à la chute de trois Astana qui entraînent avec eux, Romain Bardet (ALM) ! Le français est contraint à l'abandon, blessé à la clavicule ! Un favoris de moins sur une étape qui paraissait pourtant anodine ! Devant Serry (QST) s'assure le premier maillot de la montagne de cette édition, lâchant même tous ses compagnons d'échappé dans la dernière bosse répertoriée du jour. Malheureusement pour le belge il est rattrapé à dix kilomètres de la ligne par les Sunweb qui emmène Matthews (SUN). Les allemands emmène si bien l'australien qu'un groupe d'une dizaine de coureurs se détache où figure Alaphilippe (QST) et Jungels (QST). Le français ne se fait pas prier pour sprinter et remporter cette première étape dès son premier jour de course ! Il devance finalement Matthews (SUN) et Drucker (BMC), alors que finalement aucun écart n'a été créé, ce qui n'empêche pas Alaphilippe (QST) d'endosser le maillot jaune de leader ! Pour la deuxième étape, nouvelle étape de plat qui peut néanmoins s'avérer plus compliqué que la veille. Pieter Serry (QST) repart à l'offensive sur cette deuxième journée. Cette offensive lui permet de conforter un peu plus son maillot de leader. Une nouvelle fois il éparpille ses ex compagnons d'échappé à chaque grimpeur et se retrouve souvent seul à l'avant alors qu'à l'arrière Leopold Konig (BOH) est victime d'une chute. Pour Serry (QST) comme la veille, l'aventure s'arrête dans les dix derniers kilomètres où les Quick-Step créé une cassure, et sept coureurs partent dont cinq Quick-Step ! Matthews (SUN) et Kwiatkowski (SKY) les accompagnent. Au sprint, Matthews (SUN) est logiquement le plus rapide et l'emporte devant le maillot jaune et Kwiatkowski (SKY). Le peloton arrive lui trente huit secondes plus tard, et Alaphilippe (QST) creuse déjà un écart sur ses poursuivants hormis Kwiatkowski (SKY) et Jungels (QST). Il garde son maillot jaune à l'orée de la troisième étape vallonnée, avec notamment un col de troisième catégorie situé non loin de l'arrivée.

L'échappée est conséquente : dix sept coureurs partent à l'avant ce qui n'est pas du goût des UAE Team Emirates décider à de ne pas les laisser partir. La lutte fait rage toute l'étape, et l'échappée n'a jamais plus de deux minutes d'avance ! Le peloton lui se réduit au fil des kilomètres, si bien qu'à cinquante kilomètres de l'arrivée ils ne sont plus que cinquante dans le peloton où il manque notamment Konig (BOH) ou encore Zakarin (KAT) qui sont très loin. Daniel Martin (UAE) tente une attaque dans la dernière côte, très vite repris par les Quick-Step, et on se dirige vers un sprint en petit comité à une trentaine de coureurs : sprint que domine le leader Julian Alaphilippe (QST) ! Pour la deuxième fois en trois jours il s'impose cette fois-ci devant Daryl Impey (MTS) et Alejandro Valverde (MOV). Zakarin (KAT) et son coéquipier Spilak (KAT) perdent 4'11" sur Alaphilippe (QST) toujours leader. La quatrième étape est une nouvelle fois vallonnée avec notamment un col de deuxième catégorie qui va faire plonger les coureurs ensuite jusqu'à l'arrivée. Une nouvelle fois une échappée conséquente prends les devants et tout le monde la laisse partir : ils sont neuf à l'avant et auront jusqu'à quatre minutes d'avance. La Quick-Step prend les devants sur ce parcours vallonnée et lors de l'ascension du premier col de deuxième catégorie font exploser le peloton, le réduisant à une cinquantaine d'unités. Zakarin (KAT) est encore une fois piégé tout comme Meintjes (DDD) et Chaves (MTS). Dans le final Michal Kwiatkowski (SKY) est poussé à la faute par la pluie et chute ! La Quick-Step se met alors à se donner à fond et place sur orbite Julian Alaphilippe (QST) qui met une attaque dans la dernière bosse ! Le français décroche tout le monde de sa roue assez facilement et plonge vers l'arrivée avec une quarantaine de secondes d'avance sur un groupe de seize où ne retrouve plus Nibali (TBM), Froome (SKY), les frères Yates (MTS) mais aussi Kwiatkowski (SKY). Même s'il perd un peu de temps dans la partie plate, c'est Alaphilippe (QST) qui s'impose une nouvelle fois ! C'est déjà la troisième victoire pour lui en quatre étapes ! Valverde (MOV) règle le groupe de seize coureurs qui sera classé dans le même temps que Alaphilippe (QST) tout comme le groupe Froome (SKY) ! La déception est grande chez Quick-Step qui espérait creuser l'écart avant la cinquième étape, l'étape reine qui se termine à Arrate, montée désormais célèbre au Pays-Basque.

Sept coureurs décident de prendre les devants sur cette étape assez courte, mais très condensée en difficultés. Mais ces sept coureurs n'obtiennent une nouvelle fois pas les faveurs des UAE qui imprime un tempo si soutenu qu'à cinquante kilomètres de la ligne ils ne sont déjà plus qu'une cinquantaine dans le peloton. Ils sont donc très vite repris et le peloton réduit encore à une trentaine d'unités, se dirige tout droit vers Eibar. Tejay Van Garderen (BMC), neuvième du général est notamment piégé. Les UAE mettent sur orbite Daniel Martin (UAE) en imposant un rythme d'enfer avant l'ascension. L'irlandais place une attaque décisive et s'envole. Derrière un groupe de six coureurs se détache avec Alaphilippe (QST), Jungels (QST), Simon Yates (MTS), Dumoulin (SUN), Poels (SKY) et Meintjes (DDD) qui navigue à trente secondes du coureur irlandais, qui s'impose sur la ligne à Eibar ! Une quarantaine de secondes plus tard Yates (MTS) règle les six coureurs à la poursuite de Martin (UAE), qui devient le nouveau leader de l'épreuve à la veille de l'arrivée. Néanmoins il aura beaucoup de mal à conserver son joli maillot jaune au vu de ses qualités contre-la-montre. En effet la dernière étape est un exercice chronométré de vingt cinq kilomètres, avec une côte dans sa première partie et beaucoup plus plat dans la seconde. Longtemps dominé par Jack Bauer (MTS), le meilleur temps est pris par David de la Cruz (SKY). Mais l'espagnol est rapidement battu par Konig (BOH) pour quarante secondes. Beaucoup de coureurs vont s'intercaler sans s'approcher du tchèque. Tejay Van Garderen (BMC) s'en occupera en repoussant Konig (BOH) à quarante quatre secondes. Il ne pourra rien faire néanmoins face à Froome (SKY), très largement meilleur temps. Derrière Jungels (QST), Alaphilippe (QST) et Martin (UAE) sont les trois à pouvoir gagner le général. Le luxembourgois en termine à vingt sept secondes du britannique, et délogera Alaphilippe (QST) de sa deuxième place, voir mieux, puisque le français termine à dix secondes de son coéquipier, qui était ce matin dans le meilleur temps que lui. Martin (UAE) doit terminer à moins de 1'06" de Froome (SKY) pour espérer l'emporter devant Jungels (QST). Pas spécialiste de l'effort solitaire, Martin (UAE) cède 1'44" et même sa place sur le podium ! Bob Jungels (QST) remporte donc ce Tour du Pays-Basque ! Il l'emporte devant son coéquipier, Julian Alaphilippe (QST) et Tom Dumoulin (SUN). C'est une razzia pour l'équipe Quick-Step puisque Alaphilippe (QST) est le meilleur sprinteur, Peter Serry (QST) est le meilleur grimpeur et Laurens de Plus (QST) est le meilleur jeune ! Logiquement l'équipe belge est la meilleure équipe.

La Doyenne des Classiques, Liège-Bastogne-Liège met fin à la semaine des classiques ardennaises débutée la semaine dernière avec l'Amstel Gold Race, mais aussi à la période des classiques débutée par celle pavées. Avant dernier monument de la saison, Liège-Bastogne-Liège compte aussi ses lieux mythiques comme la Côte de la Redoute ou encore la Roche aux Faucons où les coureurs font parfois la différence. Vainqueur de la Flèche Wallonne mercredi, Julian Alaphilippe (QST) apparaît comme le grand favori tout comme Alejandro Valverde (MOV), vainqueur de l'Amstel Gold Race, et surtout tenant du titre. Ils devront faire face à l'armada Sky composée de Michal Kwiatkowski (SKY), Wout Poels (SKY), Sergio Henao (SKY) ou encore Diego Rosa (SKY). Vainqueur en 2013, Daniel Martin (UAE) apparaît aussi comme un favori tout comme le belge Tim Wellens (LTS).

Après avoir dû affronter la pluie pendant les autres classiques, les coureurs vont effectuer les deux cent cinquante huit kilomètres. Le début de course est calme avant les premières attaques, qui font bouger le peloton, puisque beaucoup de coureurs veulent partir. Ils sont finalement quatre à trouver l'ouverture et former l'échappé du jour : Chris Hamilton (SUN), Gaëtan Bille (VER), Julien Vermote (DDD) et Matthias Brändle (TFS). Ce quatuor est contrôlé par les Trek ainsi que les UAE Team Emirates dans une première partie. Puis ce sont les Sky et Movistar qui prennent les devants lorsque l'avance de l'échappée atteint les sept minutes, qui sera le temps accordé au maximum par le peloton. Les premières difficultés arrivent comme le mur Saint-Roch qui n'ont aucune incidence sur le déroulement de la course. A cent kilomètres de l'arrivée, l'avance de l'échappée est passé sous les quatre minutes sous l'impulsion des Quick-Step et des UAE Team Emirates. Les difficultés commencent à faire mal aux plus faibles qui sont lâchés, si bien qu'à cinquante kilomètres de la ligne, ils ne sont plus qu'une cinquantaine dans le peloton. Le col du Rosier est passé vitesse grand V par les UAE Team Emirates qui mettent un rythme d'enfer, reprenant les échappés qui ont vu leur avance fondre comme de rien ! Dans la descente, une chute envoie au sol Petr Vakoc (QST) mais aussi Tony Gallopin (ALM), Adam Yates (MTS), Rigoberto Uran (EFD) et Fabio Aru (UAE) ! Plus tard c'est le second frère Yates, Simon (MTS) qui est victime d'une chute peu avant la côte de la Redoute ! Et sous l'impulsion de l'équipe Quick-Step, ils n'arrivent pas à revenir dans un peloton réduit à une quarantaine d'hommes. Et l'équipe belge continue son travail de sape, et piège Kreuziger (MTS) ou encore Quintana (MOV) dans la Roche aux Faucons ! Puis dans la côte de Saint-Nicolas, dont le sommet est situé à cinq kilomètres de la ligne, Pieter Serry (QST) permet à Julian Alaphilippe (QST) d'attaquer ! Le français sort du peloton avec dans sa roue Alejandro Valverde (MOV), Sergio Henao (SKY) et Daniel Martin (UAE) ! Le quatuor de favoris prennent très vite trente secondes sur ce qui reste du peloton et arrive au pied de la côte d'Ans ensemble avec la même avance. Sergio Henao (SKY) est le premier à craquer alors que Alejandro Valverde (MOV) lance le sprint mais il est déborder par Julian Alaphilippe (QST) qui résiste au retour de Daniel Martin (UAE) pour l'emporter ! Deux jours après la Flèche Wallonne, le français s'offre le plus beau succès de sa carrière sans aucun doute, son premier monument ! Daniel Martin (UAE) est second et Alejandro Valverde (MOV) est troisième, et il semble qu'il y est eu un passage de témoin sur ces épreuves ardennaises !