[*][PCM11] Team Pilot-Fassa Bortolo 2017 [Tour de France - Etape 15 & 16]

Tes trois derniers posts sont excellents, vraiment, et ce fut un plaisir de les lire dévorer ! Je trouve toujours aussi pertinent et agréable d'avoir ces petits bouts tirés de l'auto-biographique de Bullo qui rend le tout très réaliste !

Quel pétage de plomb de Bullo quand même normal qu'il provoque un petit scandale, vu le raffut qu'il provoque et quelle situation délicate pour Perduras c'est sûr que Bullo c'est quand même l'âme de l'équipe, lui qui l'a sauvé dans les moments difficiles et l'a monté en W.T. Donc il est en mesure d'attendre une équipe à son service... mais n'est pas non plus un intouchable... le succès lui est vite monté à la tête Espérons que la remise en question arrive bientôt car à ce rythme on est pas couché enfin les trois minutes risquent de le calmer (d'ailleurs je le vois bien se calmer et réfléchir sur la fin de saison, mûrir et gagner le maillot arc-en-ciel cette année si le parcours lui est favorable )

Et dommage car il ne portera pas le maillot jaune cette année

Ligerio et Nibali qui restent dans le coup en ne perdant pas trop gros sur ce chrono c'est plutôt sympa par contre ! Kreuziger semble un peu moins incisif que d'habitude et il faudra en profiter (bon, ok, attendons la montagne pour juger) !

LeSuisse a écrit:Tes trois derniers posts sont excellents, vraiment, et ce fut un plaisir de les lire dévorer ! Je trouve toujours aussi pertinent et agréable d'avoir ces petits bouts tirés de l'auto-biographique de Bullo qui rend le tout très réaliste !

Quel pétage de plomb de Bullo quand même normal qu'il provoque un petit scandale, vu le raffut qu'il provoque et quelle situation délicate pour Perduras c'est sûr que Bullo c'est quand même l'âme de l'équipe, lui qui l'a sauvé dans les moments difficiles et l'a monté en W.T. Donc il est en mesure d'attendre une équipe à son service... mais n'est pas non plus un intouchable... le succès lui est vite monté à la tête Espérons que la remise en question arrive bientôt car à ce rythme on est pas couché enfin les trois minutes risquent de le calmer (d'ailleurs je le vois bien se calmer et réfléchir sur la fin de saison, mûrir et gagner le maillot arc-en-ciel cette année si le parcours lui est favorable     )

Et dommage car il ne portera pas le maillot jaune cette année

Ligerio et Nibali qui restent dans le coup en ne perdant pas trop gros sur ce chrono c'est plutôt sympa par contre ! Kreuziger semble un peu moins incisif que d'habitude et il faudra en profiter (bon, ok, attendons la montagne pour juger) !

Merci !
Bullo's story : j'ai quelques idées pour la suite, mais je ne suis pas encore fixé.
Kreuziger: En effet, attendons, car le CLM a été son seul faux pas: il était devant sur toutes les arrivées en côte!

Poels, Taraamae, Gomez et Di Gregorio, la bonne échappée du jour se formera en plusieurs temps, mais dès la seconde ascension, celle du mythique Grand Colombier, ces 4 hommes se détacheront pour se jouer la victoire d'étape.
Parti à contretemps dans la côte de Corlier, Poels, attaquant insatiable est rapidement rejoint par Taraamae, coutumier des coups d'éclats d'un jour. Grâce à leurs débours au général, les 2 hommes ont le droit à leur bon de sortie.
Gomez, le grimpeur solitaire et terreur des maillots à pois et Di Gregorio, l'espoir français du jour, faisaient eux parti de l'échappée originelle de 13 coureurs, en compagnie notamment de Bullo, vainqueur du SI, Stetina et Geschke.
Rapidement, on verra cependant que Poels et Taaramae sont les 2 hommes forts du jour, prenant tous les relais. Habitué aux longs barouds solitaires, Gomez a bien du mal à suivre le rythme et c'est donc avec difficulté que le petit andin parvient à passer en tête au sommet du Grand Colombier.
Dans le col suivant, Gomez et Di Gregorio sont décramponnés en fin d'ascension. Même Poels souffre sérieusement dans les derniers hectomètres sous le rythme de l'Estonien, qui écrase les pédales avec conviction. 
Au prix d'une descente dangereuse, les 2 lâchés arrivent à recoller au duo de tête, mais rien n'est joué car le dernier kilomètre possède des pourcentages qui demande du punch. Sur le papier, Poels le vainqueur de Liège-Bastogne-Liège part donc favori mais aujourd'hui, c'était le jour de l'Estonien. Lorsqu'il fournit son effort, personne ne peut le suivre et 4 ans après sa première victoire sur le tour, Taaramae lève de nouveau les bras sur la grande boucle. Poels s'adjuge la seconde place devant Gomez, qui manque même de le passer sur la ligne, preuve que le néerlandais a largement puisé dans ses réserves pour suivre l'Estonien. 

La victoire pour Taaramae, mais pas que... Avec plus de 10' d'avance sur le peloton, l'Estonien est en effet devenu le leader virtuel du Tour de France. Le Maillot Jaune est menacé, la ZBG hausse (enfin) le rythme au deux tiers du Colombier.
Comme l'an passé où le baroud solitaire de Pinot avait manqué de déposséder Kreuziger de son maillot de leader pour quelques secondes, le scénario est en passe de se reproduire cette année. Kreuziger fait donc accélérer le rythme, mais malgré ce sérieux serrage de vis, l'écart peine pourtant à descendre devant le train mené par la tête de course. Le duo de tête est de la classe des leaders ce que, Taraamae et Poels, font bien sentir à leurs adversaires. Quelques attaques initiées par Velits, Pinot ou Fuglsang furent d'ailleurs autant de coup d'épée dans l'eau, ce qui illustre bien le rythme d'enfer mené par le peloton.
En haut du col de Richemont, on ne compte plus les grappes de coureurs qui ensemencent la route. Bien peu arrive à suivre le groupe maintenant mené de main de fer, pardon, de jambes de fer, par Kreuziger. A l'amorce de la descente on ne peut d'ailleurs pas vraiment le qualifier de groupe à proprement parler, car seul Fuglsang, Gesink, Talansky, Pinot, Rolland, Caillaud et Sütterlin bascule peu ou prou avec le maillot jaune. Le regroupement s'opère cependant après quelques kilomètres de descente.  Nibali fait partie de ceux qui ont du laisser filer et monte à son rythme emmené par un Silvio Ligero exemplaire. 
Le Requin de Messine fait le pari de mettre à profit les 18km de descente pour combler le trou mais c'est tout de même plus de 2' de débours qu'il accuse au sommet. Tant bien que mal, Ligero tente de rester coller à la roue de son leader, mais au bout de 9 km de descente, Ligero doit laisser filer son leader sur une erreur de trajectoire. C'est aussi le maillot blanc qui file pour le jeune vénézuélien.
Comme prévu, la descente voit donc un regroupement s'opérer pour porter le compte du groupe maillot Jaune à 18 . Mais Nibali n'en fait pas partie et à l'entrée de Bellegarde, il pointe encore à 30" du groupe.
A l'instar de Taaramae qui a utilisé les pourcentage du dernier kilomètre pour s'imposer, le groupe maillot jaune explose de nouveau au moment de l'effort final. Après avoir pris un éclat hier sur le contre-la-montre, Kreuziger affiche de nouveau sa supériorité en devançant ses adversairessur une ultime accélération. Fuglsang et Caillaud ont les mieux résisté en ne concédant que quelques mètres sur le maillot jaune, soit 4". Rolland, Gesink et Costa en perdent 5" de plus, alors que Velits en perd lui 32" sur le maillot jaune, soit déjà la moitié du temps repris au tchèque sur le contre-la-montre.
La Team Pilot est la grande battue du jour: Nibali qui avait recollé à la queue de groupe en bas de la bosse finale ne peut suivre le rythme et perd au final 1'13" sur le maillot jaune. Ligero, en termine lui 50" après son leader.
Le maillot jaune a eu chaud. La pugnacité des échappés fût probablement beaucoup plus rude que ce à quoi s'attendait Kreuziger, mais le Tchèque conserve cependant la précieuse tunique pour 24". Avec seulement 2'40" d'avance perdu sur les 50 derniers kilomètres, la résistance de l'échappée laisse rêveur tout baroudeur et Rein Taaramae devient donc le nouveau dauphin de ce Tour de France. 
Outre celle de Taaramae, la performance du jour est à mettre au compte de Tony Martin, qui surprend de nouveau et reste dans le TOP5 en ne déboursant sur la ligne que 2'10" sur Kreuziger. Ayant repris le groupe Maillot Jaune dans la portion roulante, le rouleur allemand a logiquement re-craqué dans le dernier kilomètre, mais sa résistance aujourd'hui fût plus qu'étonnante.

Classements:

Le plus du jour : Une chute de plus dans la Team Pilot. Après Gras, Pankov, et Rostoll, c'est au tour de Bullo de mordre le bitume.
En montée, à moins de 50m du sommet du Colombier, le Tigre Suisse chute. Un incident, qui porte à 5 le nombre de chutes dans l'équipe depuis le début de ce tour, et ce, dans des circonstances étranges. En effet, à chaque fois la chute s'est produite en solitaire. Il faut d'ailleurs noter que le Suisse n'est pas coureur à tomber facilement, puisque celle-ci porte son compteur à 2, la première s'étant déroulée dans une chute massive. Le Suisse n'a d'ailleurs pas manqué de s'en prendre vertement au mécanicien à son arrivée.
Reparti avec le coude ensanglanté et le cuissard éraflé, Jérôme a fini l'étape en roue libre, 16 minutes après Taaramae.  En s'adjugeant le SI devant ses compagnons d'échappée, son contrat du jour est cependant rempli. Maintenant largement relégué au général, le Suisse aura les coudées plus que franches pour prendre les échappées et chasser les points dans la course au maillot vert. Une configuration qu'il affectionne particulièrement, si aucune complication à sa chute ne survient. Hormis quelques douleurs et hématomes, le staff ne signalait rien de grave après son examen médical, même si le médecin déclarait que "La journée de demain sera probablement difficile pour Jérôme".
Manque de lucidité du suisse ou problème de matériel? Espérons pour l'équipe de Miguel Perduras que ce festival s'arrêtera là, car même si les chutes sont le lot des courses cyclistes, ce sont jamais des images que l'on aime voir.

Nef66, Journaliste/blogger sportif

Coucou tout le monde.
Après avoir enfin réussi à réinstaller PCM11 et une DB où ma save de la Team Pilot fonctionne, je vais bientôt pouvoir continuer le récit.
Je termine d'écrire tous les posts du TDF et ensuite je recommence à poster.
A très bientôt, en espérant que vous me pardonnerez cette longue absence.

Nephilim66 a écrit:Coucou tout le monde.
Après avoir enfin réussi à réinstaller PCM11 et une DB où ma save de la Team Pilot fonctionne, je vais bientôt pouvoir continuer le récit.
Je termine d'écrire tous les posts du TDF et ensuite je recommence à poster.
A très bientôt, en espérant que vous me pardonnerez cette longue absence.

Quel plaisir de lire ces lignes
Vivement !

Szczytniewski candidat au maillot blanc, avait pris plusieurs éclats en première semaine pour un débours total de plus de 15 minutes. Le polonais de chez Hares a donc saisi sa chance pour partir à l'avant. Les ascensions ne sont pas des plus pentues mais elles sont longues. Dès le col de la Croix de Fer, ceux qui ne sont pas grimpeurs sont donc progressivement lâchés aussi bien dans le peloton que dans l'échappée. Sur les 7, ils ne sont donc que 3 grimpeurs confirmés à continuer l'aventure: Szczytniewski(Hares), l'anglais Peter Kennaugh(Sungard) et le vénézuélien Haritz Martin Gomez(Pilot). Dans le col du Mollard, Haritz Martin Gomez qui avait déjà montré des signes de faiblesse craque puis se résigne.
Certains voyaient l'expérimenté anglais plus malin et plus frais, prenant de petits relais et restant dans la roue de Szczytniewski s'imposer au sommet, mais même en faisant le boulot le champion de Pologne s'impose sans réelle difficulté en haut de la Toussuire sur une dernière accélération. A 25 ans, Szczytniewski signe une première mais très belle victoire sur le circuit WT.
Dans le peloton, l'ascension principale aura aussi été dure à avaler pour beaucoup. Sous l'impulsion du vétéran Brajkovic et du champion français de l'effort individuel Jérôme Coppel, la ZBG fait rapidement le ménage parmi les équipiers. Quand Fuglsang(EUS) attaque dès le début de la dernière ascension pour prendre rapidement une petite minute d'avance. C'est la panique au sein du peloton qui se délite.
Si plusieurs attaques ont ensuite lieu, aucune n'est décisive ou en tout cas aucun n'est assez incisive pour Kreuziger , qui ramène inlassablement tout le monde avant de lui même attaquer à 8km de l'arrivée. Après avoir repris le danois à 5 kilomètres du sommet, il le dépose sous la flamme rouge. Le maillot jaune continue de chiper quelques secondes de plus à la concurrence.
Nibali ne peut que limiter la casse et en finit 2' plus tard avec Peter Velits(HTC).
Ligero, bien qu'ayant aidé son leader du mieux qu'il ait pu connait un gros jour sans et en finit 3' après lui. Ce sont les 3 grands perdants du jour.
Encore une fois, c'est Fuglsang(EUS) qui s'en tire le mieux, mais avec 8 minutes de retard sur le maillot jaune, le danois d'Euskaltel peut déjà tirer une croix que la plus haute marche du podium. Taaramae(Plakosmith), second au général conserve sa place mais se retrouve à 1'47" du maillot jaune, alors que Tony Martin est le seul non grimpeur à faire de la résistance en pointant toujours dans le TOP10 du général.


Le point dans la Team Pilot :
Après seulement 2 étapes de montagnes, le bilan se noircit. Nibali ne peut suivre le rythme et craque systématiquement sur les fins d'ascension, il se retrouve maintenant à 4'38 minutes du maillot jaune, huitième au général.
Avec 3' de retard, Ligero sort du TOP10 pour une poignée de secondes.
Il y avait beaucoup de points à prendre aujourd'hui pour le maillot à pois, mais Gomez ne semblait pas aussi aérien que d'habitude. En empochant seulement 38 points contre 72 pour Szczytniewski , le petit andin concède le maillot au vainqueur d'étape du jour.
Enfin, Bullo qui avait chuté hier, a passé l'étape sans encombre dans le gruppetto.


Le mot de Miguel Perduras:
"Hé.. C'est difficile.. Nous avons pour habitoude de faire soubir la course à nos adversaires dès que la route s'élève mais notamment avec la perte de Gaizko, il faut avouer que cette tactique est imepoussible. "

Classement général:

ah c'est dur la dit moi

ContaShack a écrit:ah c'est dur la dit moi

En effet pas la meilleure étape de ce TDF alors que je pensais pouvoir tirer mon épingle du jeu sur celle-ci

Extrait de "Mémoires de Jérôme Bullo, le Tigre Suisse"
Retour sur la terrasse de Bullo,
Une tornade fit trembler le patio et se planta devant nous. En sueur, son portable dans une main et une raquette dans l'autre, la furie regarda tour à tour Bullo, puis moi, Bullo...  puis planta son regard dans le mien... je déglutis craintivement...
"Tu diras à ton petit con de fils que s'il veut encore avoir une chance de toucher à ça!" dit-elle en montrant son corps d'athlète, " Il a intérêt à ramener ses fesses samedi pour MON Championnat d'Europe de badminton." 
Je tentai de parler mais Bullo me fit négativement un discret signe de la tête et de la main... Je hochais donc de la tête discrètement.
"Alors..." m'interrogea-t-elle "Rien à dire ?".
Je jetai un oeil torve à Bullo qui me souriait de toutes ses dents.
"Hum...C'est un adulte. Il peut prendre ses responsabilités tout seul" tentais-je timidement " Et puis la situation est compliq..".
"Non " coupa-t-elle. "Apparemment pas."
Elle pointa dangereusement sa raquette vers moi.
"J'en ai rien à foutre du cyclone, de la frontière de la mandchoutruc ou je ne sais quoi qui est fermée... il prend le train, la voiture, un vélo, il rentre à pied mais il est là."
Elle repartit d'où elle venait tel le cyclone qui retenait mon fils en Asie.
"Je me demande bien pourquoi je suis amoureuse d'un looser pareil" ragea-t-elle... "Bordel " hurla-t-elle en décochant un violent coup de pied dans l'un des nombreux punching ball de la maison... le lecteur déduira facilement et de lui-même leur utilité.
Bullo se retenait mais je le voyais sourire intérieurement.. Je le regardai.
" C'est bien ta fille " soupirai-je.
"... Hé oui... La rage de son père et le caractère de sa mère, une vraie championne! "
" Rappelle-moi pourquoi mon fils est avec ta fille ? "
Jérôme embrassa de son bras les murs de la maison qui l'entourait, désignant les toiles de sa femme qui ornaient les murs. Les peintures de sa femme avait une force indéniable, dans les couleurs, les formes, une puissance dans le mouvement qui semblait les rendre vivantes.
"Ton fils est un artiste. A sa façon, il a un fort caractère sous ses airs de beau gosse timide, il suffit de regarder ses œuvres... Et nous, nous avons un faible pour les artistes dans la famille. "
En quelques mots, Bullo avait dépeint mon fils mieux que je n'aurais pu le faire, moi l'écrivain...  et d'ajouter:
"Tu sais qu'il a fait ses oeuvres les plus saisissantes après qu'ils aient fait..."
Je fis signe à Bullo que je ne voulais pas en entendre plus.. Quelle famille, elle allait me faire vieillir prématurément.




Le plus du jour :
20 points pris par Gomez aujourd'hui, qui portent son total à 88, soit un unique point de plus que Szczytniewski. Gomez récupère le maillot de grimpeur.

très beau texte et belle étape du tigre, dommage pour l'étape mais comme tu las dit, l'essentiel est fait. juste petite rectification, hermans est belge lol

ContaShack a écrit:très beau texte et belle étape du tigre, dommage pour l'étape mais comme tu las dit, l'essentiel est fait. juste petite rectification, hermans est belge lol

Merci :
Je n'y arrive jamais avec Hermans. le nom sonne trop allemand e n'est pas la première que je me trompe avec lui sur ce récit, je crois.