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Histoire du cyclisme  Empty Histoire du cyclisme

Ven 13 Juil 2018 - 11:25
12 juillet 1964, 20ème étape du Tour, lieu de départ : Brive. L'arrivée, 237 kilomètres plus loin, se situe au sommet du Puy de Dôme, une montée courte mais exigeante . En effet, les 4 derniers kilomètres se font sur une pente de 12%, régulière et assez étroite.  Au départ de cette étape, l'écart entre Jacques Anquetil, quadruple vainqueur du Tour et en quête d'un cinquième sacre historique, et Raymond Poulidor, « L'éternel Second », est de 56 secondes à l'avantage du premier. Le Puy de Dôme est l'occasion idéal pour le Limousin de s'emparer, enfin, du maillot jaune, la veille de l'arrivée. D'autant plus qu'il est meilleur grimpeur que le Maillot Jaune. Toutes les conditions sont réunis pour qu'il remporte le Tour....

Au pied de ce Puy de Dôme, à 6 kilomètres de l'arrivée, un groupe de 4 coureurs se dégage : le champion d'Espagne Julio Jimenez, vainqueur de la 13ème étape sur cette édition et Federico Bahamontes, vainqueur du Tour en 1959, porteur du maillot à pois depuis son succès sur la 16ème étape à Pau. Rajoutez à ces 2 espagnols les 2 Français.

Le Champion d'Espagne, Julio Jimenez, est le premier à attaquer. Suivi par ses 3 compères d'échappée, il renonce et se rassoit sur sa selle. D'ordinaire assis sur sa selle, Anquetil semble battre de l'aile et est régulièrement en danseuse. Un signe de faiblesse ?

A 4 kilomètres de l'arrivée, l'Espgnol repart ! Dans un premier temps, Poulidor le suit mais renonce assez vite. Bahamontes suit son compatriote et les deux Espagnols filent vers la victoire d'étape, une bonne chose pour Jacques Anquetil puisque Poulidor sera privé de bonifications.

Désormais, les deux rivaux sont seuls dans le Puy de Dôme, au coude à coude. A partir de là, commence un véritable jeu de bluff car Anquetil n'est pas bien. Il va tout faire pour ne rien laiser paraître à son compatriote. Poulidor se met en danseuse, Anquetil se met en danseuse, Poulidor accélère, Anquetil accélère,...

Histoire du cyclisme  180713112306455688
Poulidor-Anquetil, le duel qui a passionné la France des années 1960.

Devant, Jimenez distance son « vieux » compatriote (Bahamontes a 36 ans) et file vers la victoire d'étape en solitaire.

Histoire du cyclisme  180713112501612145
Julio Jimenez et son maillot de champion d'Espagne.

900 mètres de l'arrivée, Poulidor se dresse sur ses pédales et dépose son rival normand. Ce dernier ne reverra plus « L'éternel second ». A 300 mètres de l'arrivée, l'écart entre les deux hommes est de 40 secondes. Mais, bizarrement, Raymond Poulidor ne donne pas ce dernier coup de rein dans le replat final, il ne se donne pas à fond. Pourquoi ? Alors que le maillot jaune lui tend les bras, il sait qu'une nouvelle défaite lui ferait accroître sa popularité auprès des Français.

De son côté, Jacques Anquetil est vraiment à la peine dans ce dernier kilomètre au point qu'il voit le retour de l'Italien Vittorio Adorni, vainqueur du Giro en 1965 et qui sort d'ailleurs du Giro 1964 dans lequel il a brillé, terminant à la 4ème place et en remportant une étape. Ils sera aussi Champion du Monde en 1968, et vainqueur à 2 reprises du Tour de Romandie, du Tour de Suisse ou encore du Tour de Belgique. Notre Italien va même attaquer Anquetil et franchir la ligne d'arrivée 37 secondes après Raymond Poulidor. Jacques Anquetil arrive enfin, et concède un retard de 42 secondes sur Poulidor. Il sauve son maillot jaune pour 14 secondes. Il reste le contre-la-montre à Paris, mais Raymond Poulidor le sait, il est un moins bon rouleur que Jacques Anquetil. Il déclare même que « Jacques Anquetil a 90 % de chances de remporter le Tour ».

Histoire du cyclisme  180713113109427846
Le classement de cette étape, qui restera gravée dans l'Histoire du Tour.


Jacques Anquetil se montre impérial sur le contre-la-montre et reprend 26 secondes sur Raymond Poulidor. Cela lui permet de remporter son 5ème et dernier Tour de France avec 55 secondes d'avance, 8ème écart le plus faible entre un maillot jaune et son dauphin.

Histoire du cyclisme  180713113639157907
Sur le podium, Poulidor n'a toujours pas gagné le Tour mais il a encore gagné le cœur des Français... Encore aujourd'hui, avec 8 podiums, « Poupou » détient le record de podiums sur la Grande Boucle.
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Mar 31 Juil 2018 - 19:22
Sallanches 1980 : Le Blaireau libéré

1976. Première participation aux championnats du monde pour Bernard Hinault, à Ostuni. Esseulé, le Breton ne parvient pas à suivre l'échappée victorieuse, et termine sixième.
1977. Dans les hauteurs vénézuéliennes, alors qu'Eddy Merckx participe à ses derniers Mondiaux, les Italiens sont trop forts pour Hinault, huitième.
1978. 1979. Une nouvelle fois impuissant, le Blaireau finit cinquième à Nürburgring et vingt-et-unième à Valkenburg.
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Jan Rass s'impose chez lui à Valkenburg, à l'issue d'une course polémique suite aux nombreuses poussettes du public néerlandais.

1980. Après s'être imposé sur Liège-Bastogne-Liège sous la neige avec plus de neuf minutes d'avance sur son dauphin, il remporte le Tour d'Italie pour sa première participation. Mais la suite de sa saison se complique. Hinault abandonne lors de la treizième étape du Tour. Cependant, il se rassure sur le Tour d'Allemagne pour sa reprise puis sur le Tour du Limousin, où il y remporte la première étape.

Arrivent le 30 août les championnats du monde, en Haute-Savoie, à Sallanches. 268 kilomètres au programme avec l'ascension répétée de la côte de Domancy : presque 3 km à 8% dont des portions à 15%. Le départ est donné sur une route mouillée suite à d'énormes pluies tombées la veille. Le peloton reprend rapidement une échappée de trois coureurs dans lequel le Français Mariano Martinez y figurait. Hinault insiste encore et encore dans la côte de Domancy, menant alors à la formation d'un groupe d'une trentaine de costauds.
Histoire du cyclisme  87c30
Bernard Hinault en remet une couche dans la terrible côte de Domancy, et montre déjà qu'il est le plus fort sur cette course.

A 150 km de l'arrivée, Hinault délivre une nouvelle accélération, véritable tournant de la course. Pollentier, Marcussen, Millar et Baronchelli sont les seuls à suivre le natif d'Yffiniac, qui semble vouloir définitivement en finir. Ses adversaires lâchent un par un et cèdent à ce rythme d'enfer imposé. Il ne reste plus que l'Italien Baronchelli et le Britannique Millar dans sa roue.

Ce dernier craque, alors que Baronchelli s'accroche, avant qu'Hinault n'attaque sans cesse dans la dernière ascension de Domancy pour enfin lâcher l'Italien qui s'écroule, et laisse filer le Français vers la victoire. Quatre ans plus tôt, il avait promis à Richard Marillier, un ancien officier de l'armée française devenu DTN, qu'il serait champion du monde, à domicile. Le Blaireau est libéré et tient sa promesse, s'imposant devant un public en folie.

Histoire du cyclisme  42-18020422
Le Blaireau, émerveillé, lève les bras.

Avec son nouveau maillot arc-en-ciel, le Breton partira quelques mois plus tard à la conquête de l'Enfer du Nord, et d'une troisième Grande Boucle. Ce jour-là, Bernard Hinault avait réalisé un nouveau numéro plein de panache et qui restera dans les annales des Mondiaux. Magnifique I love you
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Mar 31 Juil 2018 - 19:28
Très bien rédigé Love coucou Cette saison 1980 de Bernard Hinault est très bien raconté par Jean-Paul Olivier dans «Histoires du Tour de France», particulièrement sa victoire extraordinaire sur Liège Bastogne Liège :bave:
Le Blaireau, cette légende :bave:
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Mar 31 Juil 2018 - 20:39
Joaquim59 a écrit:Très bien rédigé Love coucou Cette saison 1980 de Bernard Hinault est très bien raconté par Jean-Paul Olivier dans «Histoires du Tour de France», particulièrement sa victoire extraordinaire sur Liège Bastogne Liège :bave:
Le Blaireau, cette légende :bave:
Merci Jo, j'ai bien aimé aussi ton récit du Tour 1964 Cool
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Mar 31 Juil 2018 - 23:56
Sympas vos articles, ça apporte un plus à cette partie +1

J'ai également quelques idées d'article, ou quelques réalisations que je pourrais poster par ici (dont notamment ce qui était sensé être ma chronique du podcast du Village l.) !
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Jeu 9 Aoû 2018 - 14:17
Je n'avais pas encore pris le temps de commenter vos deux présentations Embarassed
C'est vraiment une très bonne idée pour se remémorer des moments marquants du cyclisme que l'on a pu lire dans les livres ou voir à travers des images d'archives +1

Merci à tous les deux coucou

Dès que je trouverai le temps, j'essaierai d'apporter ma pierre à l'édifice Wink
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Dim 19 Aoû 2018 - 22:58
Voici comme promis plus l'article que j'avais écrit pour l'éphémère podcast du Village (mais qui reviendra un jour peut-être Smile). Bonne lecture Smile

Quand Donald Trump et cyclisme rimaient ensemble :

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Placer cyclisme et l’actuel président des Etats-Unis dans une même phrase peut sembler quelque peu paradoxal. Voire même complètement fantaisiste, à la vue du monde qui peut bien séparer ces deux concepts au premier abord.
Cependant, ce rapprochement est bien moins saugrenu qu’il n’y paraît. Au contraire même, Donald Trump et cyclisme ont bien rimés ensemble. La mélodie d'un Trump fondu à la petite reine a pourtant bien raisonné sur le sol américain. Cela s’est passé il y a maintenant quasiment 30 ans, soit il y a quasiment un siècle, au rythme du cyclisme et des médias actuels. Mais de cette alliance est née l’une des plus ambitieuses tentatives de courses américaines de cette fin de siècle.

Back to the 80’s :

Pour mieux comprendre la naissance de cette union inattendue, il est nécessaire de se replonger dans l’Amérique de la fin des années 80. Les États-Unis connaissent une période faste dans le cyclisme. Leur première à vraie dire. En effet, ils voient leurs premiers ressortissants gagner des Grands Tours. En 1986, le Tour de France est gagné par Greg Lemond, qui réitère en 1989 et en 1990. Andrew Hampsten, autre précurseur de la réussite de la bannière étoilée sur le vieux continent, remporte pour sa part le Giro 1988. Les Américains et les médias nationaux s’intéressent alors de plus en plus au cyclisme, notamment au Tour de France. Ils y envoient des correspondants pour couvrir la compétition. Présent sur place, il vient alors à l’esprit d’une de ces reporters, John Tesh journaliste à la CBS, qu’une course de l’envergure d’un Tour de France pourrait être un jour créée aux États-Unis. Il en fait part à un entrepreneur, Billy Packer, qui trouve cette idée également très intéressante, bien qu'il ne connaisse absolument pas le sport cycliste. Cependant sa simple volonté ne suffit pas, et il lui faut trouver des investisseurs prêts à financer une course qui se disputerait sur la côte est américaine. Il approche les casinos du New Jersey et des autres États alentours, qui se révèlent être aussi intéressés par l’événement. Et parmi ces propriétaires, l’on retrouve notre fameux Donald Trump.

Histoire du cyclisme  Image10

En ce temps, Donald Trump n’est pas encore le fantasque président de la plus grande puissance du monde. Il n’est encore qu’un homme d’affaire, à la réputation certes déjà faites, à la recherche d’investissements lui permettant de faire fructifier son capital, et notamment ses casinos, son principal business du moment. Il en détient notamment à Atlantic City dans le New Jersey, lieu où la future course cycliste passerait probablement. Déclarant voulant faire confiance à son « imparable instinct », il accepte la proposition de Packer, et lui propose de devenir le principal sponsor de la course, en lui offrant quasiment 1 million de dollars de fonds. Cela impliquant de nommer le tour à son nom.

Un spectre hante-t-il la course ?

Il est alors possible de se demander à quel point Donald Trump a bien pu peser sur l'organisation, le déroulement et l'image de cette course. Il est vrai que rien que dans le fait de nommer cette course « Tour de Trump », peut révéler une sorte de personnification de cette course par étapes autour de son principal mécène. Trump saute évidemment sur l’occasion de faire un peu de pub sur son nom, dont il souhaite faire une réelle marque déposée. Il déclare dans une interview de 1989 que ce nom a même été « un plus » dans la réussite de la compétition, qui se voulait digne d'un Tour de France ou d'un Giro.
L'organisateur s’inquiète cependant de cela, pensant que les chaînes de télévisions verraient d'un très mauvais œil cette pub gratuite pour l'un des principaux magnats de l'économie américaine. Mais Tesh donne finalement son feu vert, et NBC Sports couvre l’entièreté des deux éditions de la course, rassurant ainsi en partie les inquiétudes de l'organisateur.

En tant que principal sponsor de la course, Donald Trump met en avant ses principaux intérêts, visible par les localisations empruntées par le parcours. En effet, la première édition de la course par étapes se termine dans les ombres du Trump Plaza Hotel et Casino, dans la bonne ville d’Atlantic City. Mais des casinos d'autres sponsors sont également visités par la course lors d'autres arrivées d'étapes.
Lors de la seconde édition en 1990, Trump pèse sur les négociations entre les organisateurs et le gouverneur du Maryland pour que la course passe dans cet État où le New-Yorkais voulait conquérir des parts de marché pour ses casinos.

Histoire du cyclisme  Infove10

Manifestants lors de l'arrivée de la première étape de l'édition de 1989 du Tour de Trump.


Mais la présence même de la personne de Donald Trump est également controversée. L’homme prend de la place. Certains coureurs européens soulignent même que sa présence fait de l’ombre à la course. Surtout, Donald Trump traîne déjà derrière lui une image d’homme d’affaire rapace et représentant d'un certain capitalisme spéculateur. Lors de l’arrivée de la première étape de l’édition 1989, des manifestants accueillent la course avec des slogans et des pancartes anti-Trump. On y retrouve des messages comme « Fight Trumpism », « The Art of the Deal = The Rich Get Richer », etc. Mais mis à part cela, le reste de la course, ainsi que la seconde édition, n’est pas émaillée par d’autres démonstrations d'hostilité de la part du public.

Course éphémère ou événement fondateur du cyclisme américain ?

On peut quand même s’interroger sur l'impact réel qu’a pu avoir cette course dans le paysage cycliste américain et mondial. Si l'on regarde bien, les parcours proposés par les deux éditions étaient assez longs et ambitieux. La course se destinait en effet à gravir les échelons du cyclisme mondial, au point de devenir un mini Grand Tour. En 1989, 11 étapes sont au programme. Lors de la seconde édition de 1990, ce sont 14 étapes qui sont proposées aux coureurs et aux équipes participants. Le profil des étapes est assez complet. On y retrouve des contre-la-montre individuels et par équipes, des journées dédiées aux sprinters, des étapes difficiles pour puncheurs voire grimpeurs, et enfin des demi-étapes dites de « critériums », particularité américaine, se déroulant sur des circuits urbains et sur une courte distance.

Histoire du cyclisme  Trump912

Carte du parcours du Tour de Trump, édition 1990.

Les deux éditions réunissent un certain nombre d’équipes professionnelles et de coureurs de plus ou moins grande renommée. On retrouve les équipes Panasonic ou 7-Eleven en 1989, ou l’équipe dirigée par Roger Legeay, « Z » en 1990. De grands coureurs font également le déplacement, comme avec les stars américaines Lemond et Hampsten, Phinney (père de Taylor) ou encore Viatcheslav Ekimov qui courait encore sous les couleurs de l’équipe nationale soviétique. Le reste du peloton est complété par des équipes amateurs, notamment des sélections nationales canadiennes, américaines voire françaises. L’édition 1989 est remportée par le norvégien Lauritzen et celle de 1990 par l’amateur mexicain Raul Alcala.

Le public américain semble avoir été assez réceptif à ce Tour de Trump si l’on en croit les images offertes par la chaîne NBC. Les spectateurs sont assez nombreux sur le bord des routes, et les gens se pressent pour avoir des autographes de Greg Lemond, qui porte le maillot arc-en-ciel en 1990.

Cependant, en 1991, l’aventure s’arrête ici pour le Tour de Trump. En effet, Donald Trump doit renoncer à son sponsoring suite à de mauvais investissements, qui le pousseront plus tard à la banqueroute. Mais la course est reprise par le sponsor DuPont, qui permet la continuation de la course jusqu’en 1996. Si cela peut paraître comme un échec total pour l’investisseur Donald Trump, cette tentative enclenchée par les organisateurs a donné la plus ambitieuse course jamais créée aux Etats-Unis, et qui permis de favoriser un certain environnement favorable au cyclisme sur ce continent encore bien peu exploré par ce sport.


Notons tout de même qu'au cours d’une interview donnée en 1989 par la NBC, Donald Trump affiche son ambition de faire à terme de « sa course » cycliste une rivale du Tour de France. Cependant, ce souhait n’arrivera jamais, malgré les assurances de réussite données par le magnat en face du journaliste. Lors du même entretien, Trump assure qu’il ne se voit absolument pas dans le futur comme un homme politique. Comme quoi avec Trump, on est jamais assuré de rien.

Nautilus.

Sources et pour aller plus loin :


Dernière édition par Nautilus le Lun 20 Aoû 2018 - 9:05, édité 1 fois
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Histoire du cyclisme  Empty Re: Histoire du cyclisme

Lun 20 Aoû 2018 - 8:43
Je n'avais jamais eu connaissance de tout cela, c'est vraiment très intéressant !
En plus de cela, c'est bien écrit et agréable à lire, dans un format ni trop court ni trop long.

Merci beaucoup Nauti ! +1
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Lun 20 Aoû 2018 - 9:49
Très intéressant Nauti +1 J'étais pas du tout au courant que Trump était venu dans le cyclisme :hap:
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Lun 20 Aoû 2018 - 18:17
Super intéressant Nauti et bien écrit en plus +1
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Ven 12 Oct 2018 - 12:01
Une semaine historique !


En 1992, Davide Rebellin débute sa carrière. Il porte alors le maillot de la formation GB-MG Maglificio avec, à ses côtés, Mario Cipollini ou Andrei Tchmil. Plutôt solide grimpeur, il impressionne d’entrée de jeu avec une neuvième place lors du Tour de Lombardie. Les années suivantes, il va prendre de l’expérience et du galon, enchaînant les bons résultats. Les courses d’une semaine lui conviennent bien et l’Italien découvre également les classiques ardennaises courant avril. Son palmarès commence à se remplir petit à petit, avec des lignes prestigieuses : une étape de son Grand Tour national, le Trophée des Grimpeurs et surtout la Clasica San Sebastian et le Grand Prix de Zurich en 1997. Sa pointe de vitesse, en plus de ses qualités de puncheur, est un atout non négligeable qui lui permet de régler sans souci un groupe qui s’est amenuisé au fil des ascensions. Il porte alors le maillot de l’équipe Française des Jeux, mais va vite revenir à ses premiers amours en retournant chez Polti, qu’il avait connu en 1996.

Après s’être essayé, sans grand succès, à la quête d’un tour de trois semaines, il signe chez Liquigas puis pour l’écurie allemande Gerolsteiner et se recentre en partie sur les épreuves d’une journée, qui semblent bien lui convenir. Et si Davide Rebellin se révèle brillant sur les semi-classiques italiennes, il ne trouve pas l’ouverture sur les plus prestigieux rendez-vous du calendrier, à savoir l’Amstel Gold Race, la Flèche Wallonne, Liège-Bastogne-Liège et même le Tour de Lombardie où il s’était pourtant révélé. A l’aube de la saison 2004, ses meilleurs résultats sur les Ardennaises sont respectivement deux quatrièmes places et une seconde, seulement battu par le Suisse Oscar Camenzind dans les rues d’Ans. Éternel placé mais jamais vainqueur, au contraire de ses compatriotes Michele Bartoli, Francesco Casagrande et Paolo Bettini. Mais tout allait changer, et de quelle manière…


L'Amstel Gold Race, le déclencheur



Histoire du cyclisme  181012120726714732



Son début d’année est prometteur, avec une deuxième place au classement général de Paris-Nice, un nouveau podium, comme en 2003. Mais Davide Rebellin déchante rapidement. Au fond de la classe sur Milan-San Remo, discret sur le Critérium International et le Tour du Pays Basque, il aborde le triptyque vallonné sans grandes garanties, si ce n’est une expérience impressionnante, lui qui aura 33 ans en août. L’ouverture s’effectue aux Pays-Bas, sur les terres de Michael Boogerd, coureur de Rabobank. S'il a remporté l’Amstel Gold Race en 1999, le Néerlandais a ensuite enchaîné cinq Top 10 donc quatre places sur le podium, sans se hisser sur la plus haute marche. Quand, à 17 kilomètres du terme de cette édition 2004, ce dernier sort d’un groupe de favoris, avec uniquement Davide Rebellin dans sa roue, il peut légitimement espérer ajouter une nouvelle ligne à son palmarès, à domicile. Derrière, Paolo Bettini, Peter Van Petegem, Danilo Di Luca et Matthias Kessler chassent, vainement. Déjà, le Cauberg est là. Il reste 350 mètres et Michael Boogerd lance son sprint. S’il avait réussi à régler le groupe de poursuivants l’année précédente en procédant de cette manière, il tombe cette fois sur plus rapide que lui. Davide Rebellin, confiant, jaillit au bon moment et coupe la ligne en première position. C’est son premier succès en Coupe du Monde depuis 7 ans !

1. 🇮🇹 Davide Rebellin (Gerolsteiner) en 6h23'44
2. 🇳🇱 Michael Boogerd (Rabobank ProTeam) à 1''
3. 🇮🇹 Paolo Bettini (Quickstep - Davitamon) à 18''
4. 🇮🇹 Danilo Di Luca (Saeco) s.t
5. 🇧🇪 Peter Van Petegem (Lotto - Domo) s.t


En interview d’après-course, il déclare se sentir bien chez Gerolsteiner, dans une équipe pas très médiatique mais compétitive. Les problèmes intestinaux qui le hantaient depuis 2002 semblent oubliés et cette victoire peut lui permettre d’enfin passer un cap. En énonçant la phrase « Je crois que si je peux me maintenir à ce niveau, vous allez me revoir très bientôt », il ne croyait pas si bien dire.


La Flèche Wallonne, une parfaite gestion



Histoire du cyclisme  181012120730697670



Le mercredi arrive, avec La Flèche Wallonne et le redoutable Mur de Huy comme juge de paix. Les kilomètres sont avalés à vive allure et le final est particulièrement mouvementé. Erik Dekker est notamment l’auteur d’un numéro en solitaire, mais il doit abdiquer face à une formation Gerolsteiner bien organisée et entièrement dévouée pour son leader Davide Rebellin. Alexandre Vinokourov, Samuel Sanchez et Kim Kirchen, rejoints un peu après par Mirko Celestino, initient une contre-attaque dans les 10 derniers kilomètres mais ne peuvent aborder la dernière difficulté avec une avance suffisante. Tout se jouera entre les meilleurs puncheurs, sur une distance de 1000 mètres environ. Mais sans Paolo Bettini qui a abandonné en cours de route.

Cette absence remarquée n'empêche pas les compatriotes de l’Italien de se mettre en évidence : alors que l’Allemand Andreas Klöden a durci le pied du Mur de Huy, son coéquipier chez T-Mobile Matthias Kessler accélère avec Danilo Di Luca. Davide Rebellin, méfiant, colle immédiatement leur roue. Il reste alors 350 mètres et le grimpeur de Saeco essaye de se défaire de ses derniers rivaux, sans succès. Appliqué, le récent vainqueur de l’Amstel Gold Race lance son sprint dans les 100 derniers mètres, laissant sur place un Danilo Di Luca épuisé. Sur la réserve, vigilant, le leader de Gerolsteiner a parfaitement manœuvré et ses jambes de feu ont fait le reste. Après une longue attente, il vient d’enchaîner deux victoires de prestige. Le triplé sur les classiques ardennaises semble désormais à sa portée, chose impensable il y a encore quelques jours. Victime d’une chute un an plus tôt sur La Flèche Wallonne, qui lui avait causé une micro-fracture à l’épaule gauche, Davide Rebellin tient là une vengeance éclatante !

1. 🇮🇹 Davide Rebellin (Gerolsteiner) en 4h31'32
2. 🇮🇹 Danilo Di Luca (Saeco) à 3''
3. 🇩🇪 Matthias Kessler (T-Mobile Team) à 9''
4. 🇮🇹 Michele Scarponi (Domina Vacanze) à 12''
5. 🇰🇿 Alexandre Vinokourov (T-Mobile Team) à 16''


Liège-Bastogne-Liège, l'apothéose



Histoire du cyclisme  1810121207324001



Le moral et la condition physique au plus haut, il aborde sereinement Liège-Bastogne-Liège, conscient d’être attendu au tournant et de figurer désormais comme le favori numéro 1 de la Doyenne. Débarrassé de ses vieux démons, il affirme déjà se focaliser sur son prochain grand objectif, le Tour d’Italie, où il veut porter le maillot rose et remporter une étape. Comme si, déjà, la troisième Ardennaise d’avril n’apparaissait que comme une formalité.

Et pourtant, il y a du beau monde sur la ligne de départ pour concurrencer le Transalpin. Vainqueur en 2003, Tyler Hamilton semble un peu juste pour doubler la mise, même si sa neuvième place obtenue le mercredi à Huy lui donne quelques raisons d’espérer. Leader de la Coupe du Monde, Steffen Wesemann sait lui pertinemment qu’il ne pourra pas jouer la gagne et vient seulement pour intégrer le Top 20. Ses coéquipiers Alexandre Vinokourov et Matthias Kessler ont des références bien plus solides à faire valoir. La colonie italienne semble aussi en mesure de faire de l’ombre à Davide Rebellin, Danilo Di Luca en tête. Paolo Bettini, qui a préféré se préserver en quittant prématurément les routes de La Flèche Wallonne, vise un troisième succès à Ans. Le jeune Michele Scarponi fait plus figure d’outsider. Enfin, Michael Boogerd, Axel Merckx, Frank Vandenbrouck ou encore Oscar Freire ont toutes les qualités pour le priver d’un triplé retentissant.

Plaçons-nous à une trentaine de kilomètres de l’arrivée, alors que se profile déjà la Côte de La Redoute. Jusque-là, seuls les seconds couteaux ont eu leur mot à dire, sans jamais vraiment se monter inquiétants. Une première véritable sélection s’opère alors, suite à des attaques successives de Paolo Bettini et de Michael Boogerd, rapidement avortées, et au tempo insoutenable d’Oscar Mason, durcissant le rythme pour Stefano Garzelli. Ils ne sont plus que 25 au sommet, mais la descente permet un regroupement. Ils sont une cinquantaine encore en lice, mais beaucoup vont payer leurs efforts par la suite. Victime d’une crevaison au mauvais moment, le puncheur néerlandais de Rabobank est obligé de chasser avec l’aide de ses coéquipiers pour réintégrer le groupe de tête. Une dépense d’énergie qui pèsera dans le final, à n’en pas douter. Pourtant, c’est bien Michael Boogerd en personne, avec également Peter Van Petegem dans un premier temps, qui allait forcer la décision dans la Côte de Saint-Nicolas, à 6 kilomètres du but. Sorti en deux temps, il plonge vers la ligne avec seulement Alexandre Vinokourov et… Davide Rebellin à ses côtés. Encore une fois, la lecture de la course de l’Italien, qui a senti le bon coup partir, fait la différence. Samuel Sanchez, Ivan Basso et Bjorn Leukemans essayent de s’organiser pour revenir, mais il est déjà trop tard. Liège-Bastogne-Liège reviendra à l’un des trois hommes. Le Kazakh est le premier à tenter sa chance, à 1,5 kilomètre. Malin, l’Italien laisse le trou se faire et oblige son rival Néerlandais à se mettre la planche. Produisant des efforts une nouvelle fois superflus, il fait la jonction. Alexandre Vinokourov, à bout de souffle, essaiera bien une dernière fois de fausser compagnie à ses deux rivaux, mais Davide Rebellin, sûr de lui, n’a qu’à prendre la roue, tout comme il le fait sur une dernière accélération de Michael Boogerd. Le sprint n’est qu’une formalité et le duel entre les deux hommes forts de ces Ardennaises tourne une fois encore à l’avantage du puncheur de Gerolsteiner. Avec plusieurs longueurs d’avance, il peut savourer : il vient de réaliser un exploit historique !

1. 🇮🇹 Davide Rebellin (Gerolsteiner) en 6h20'09
2. 🇳🇱 Michael Boogerd (Rabobank ProTeam) à 2''
3. 🇰🇿 Alexandre Vinokourov (T-Mobile Team) à 4''
4. 🇪🇸 Samuel Sanchez (Euskaltel - Euskadi) à 8''
5. 🇳🇱 Erik Dekker (Rabobank ProTeam) à 12''


Désormais leader de la Coupe du Monde, il peut prendre la direction du Giro d’Italia l’esprit léger. Mais tout ne se passera pas comme prévu. Après une cinquième place sur le prologue, il abandonnera le neuvième jour sans avoir véritablement pesé sur l’épreuve. Mais après tout, peu lui importe : désormais, Davide Rebellin figure parmi les plus grands puncheurs du monde. Malheureusement, la suite sera moins rose. Certes, victorieux deux fois encore sur la Flèche Wallonne, également vainqueur du classement général de Paris-Nice en 2008, il va passer de l’autre côté de la barrière à l’occasion des Jeux Olympiques de Pékin. Contrôlé positif à l’EPO CERA, il doit rendre sa médaille d’argent, qui lui sera finalement restituée en 2015. Blanchi par le tribunal de Padoue, il est partiellement réhabilité. A 47 ans, il continue de courir, à l’échelon Continental, au sein de la formation Sovac – Natura4Ever. Bien loin évidemment du niveau qui était le sien en avril 2004. Un mois qui restera à jamais gravé dans l’histoire du cyclisme.
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Ven 12 Oct 2018 - 15:49
:bave: Super bien écris +1

Je ne connaissait pas vraiment ce coureur Embarassed J'ai appris beaucoup de choses Smile

47 ans et il court toujours :hap: Vieux
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Sam 13 Oct 2018 - 11:00
Merci Cheng pour ce focus sur ce grand chelem réalisé par celui qui n'était pas encore le doyen du peloton international +1

En plus, ta plume se trouve être assez efficace Cool
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Mar 23 Oct 2018 - 18:40

Bartali-Coppi : l'Italie d'après-guerre divisée entre deux champions



Depuis toujours, l'Italie a possédé dans ses rangs des grimpeurs de très haut niveau comme Francesco Moser, Felice Gimondi, Guiseppe Saronni ou encore aujourd'hui Vincenzo Nibali. Néanmoins, deux Italiens ont certainement marqué un peu plus les esprits que ces derniers. En effet, dans les années 1950, le cyclisme était dominé par deux Italiens dont l'entente n'a pas toujours été au beau fixe. Retour sur la carrière de Gino Bartali et de Fausto Coppi.

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Gino Bartali et Fausto Coppi ( Source :Dailygreen)



Les Suisses ont connu la rivalité entre Hugo Koblet et Ferdi Kübler dans les années 1950 aussi, la France a vu Raymond Poulidor et Jacques Anquetil au sommet de leur art dans les années 1960, mais auparavant les transalpins se sont divisés entre les pro-Bartali et les pro-Coppi. Ces deux grimpeurs possèdent un palmarès impressionnant mais leurs parcours précédant ces exploits sont loin d'être similaires.


Jeunesse et début de carrière



A Ponte a Ema, près de Florence en 1914, Gino Bartali vient au monde parmi une fratrie de 4 enfants. Son père, Torello, un modeste ouvrier, est d'abord réticent à offrir à son fils un vélo de course mais, grâce à ses économies, Gino achète sa première monture de course à l'âge de 17 ans. Le jeune Gino va très vite se faire remarquer et il est assez rapidement considéré comme un espoir très prometteur en Toscane. En effet, il va remporter 44 des 104 épreuves amateurs auxquels il a pris part.

De son côté, Fausto Coppi, de 5 ans son cadet, est le 4ème enfant d'une fratrie de 5 enfants. Très vite, Fausto aide ses parents, de modestes agriculteurs, dans les travaux quotidiens de la ferme familiale. A 14 ans, il devient artisan charcutier à Novi Ligure, village situé à 20 kilomètres du domicile des Coppi. Tous les jours, il s'y rend à vélo, en plus des livraisons qu'il doit effectuer quotidiennement. Il va donc effectuer des dizaines de kilomètres tous les jours avec un vélo, loin d'être adapté à ces distances jusqu'en 1935, où son oncle, Fausto, lui offre 400 lires afin qu'il s'achète un vélo digne de ce nom. En 1938, il remporte sa première course amateur et est repéré par...un client de la boucherie dans laquelle il travaille. En effet, Biagio Cavanna, un masseur dont la réputation chez les meilleurs sportifs n'est plus à faire, est un client habituel de la boucherie, et propose au jeune Fausto de prendre une licence d'indépendant. Le statut d'indépendant permet à Fausto Coppi, alors âgé d'à peine 20 ans, de participer à des courses amateurs et professionnels.
Très vite, Cavanna se rend compte que les courses pour amateurs sont trop faciles pour Fausto Coppi, alors il décide de l'inscrire au Tour du Piémont 1939, classique durant laquelle son panache, sa ténacité et son endurance épatera les meilleurs cyclistes Italiens. En effet, le Piémontais court à domicille et ne cesse d'attaquer. Il terminera néanmoins à la 3ème place, félicité par le vainqueur du jour, un certain Gino Bartali...



Entre temps, Gino Bartali a très vite confirmé son statut d'espoir du cyclisme, et de quelle manière !
En effet, dès sa première saison professionnelle, en 1935 dans l'équipe Fréjus, le Toscan termine sur le podium du Tour de Lombardie et à la 7ème place d'un Tour d'Italie remporté par son compatriote Vasco Bergamaschi. Meilleur grimpeur de ce Giro, il remporte la 1ère de ses 17èmes étapes du Tour d'Italie. Enfin, il conclut parfaitement sa saison en devenant Champion d'Italie.
La saison suivante, en 1936, Gino signe dans une nouvelle équipe, Legnano, une formation qui a compté dans ses rangs Alfredo Binda dont la légende a certainement marqué les esprits de Gino Bartali et Fausto Coppi.


Le temps des confirmations



1936, c'est surtout l'année du sacre de Gino, il remporte le Tour de Lombardie et le Giro dans lequel il ne sera guère inquiété et va remporter 3 étapes et le classement du meilleur grimpeur. ,
Désormais, tout le monde connaît Gino Bartali et il est le favori évident à sa propre succession sur son Tour national. Et une fois de plus, il ne sera jamais inquiété pour remporter son deuxième Giro à 23 ans. Vainqueur de 4 étapes, Gino s'impose avec plus de 8 minutes sur Giovanni Valetti, son dauphin, reléguant même les coureurs hors du Top 10 à plus d'une heure !



Un mois seulement après ce sacre, l'Italien est au départ du Tour en espérant faire le doublé Giro-Tour, un exploit où certains des meilleurs cyclistes de l'Histoire se sont cassés les dents. Vainqueur de la 7ème étape, il fait coup double en endossant pour la première fois de sa carrière le maillot jaune. Hélas pour lui, victime de multiples chutes et crevaisons, il est contraint d'abandonner lors de la 12ème étape.
Déçu, il conclut sa saison en remportant un nouveau titre de Champion d'Italie. Maigre consolation...

N'abandonnant pas son rêve de remporter le Tour, il fait l'impasse sur le Giro 1938, certainement contraint par le pouvoir politique en place.  Avec une équipe italienne redoutable, qui lui est entièrement dévoué, Gino survole la concurrence. Très offensif, il ne remporte « que » 2 étapes dans un Tour où il aura joué de malchance à cause de nombreux problèmes techniques et des chutes à répétition. Néanmoins, sa victoire avec plus de 18 minutes d'avance sur le Belge Félicien Vervaecke ne souffre d'aucune contestation. A 24 ans, le Toscan possède déjà un palmarès hors-norme...

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Gino Bartali célébrant sa victoire au Parc des Princes. (Source : leventoux2010 )

Mais, voilà qu'en 1939, arrive au sein de son équipe un jeune Piémontais de 20 ans qui a épaté Gino Bartali lors du Tour du Piémont.


Les prémices de la rivalité et la parenthèse du conflit mondial



Le Giro 1940 est le premier Grand Tour du jeune Fausto Coppi. Ce Tour d'Italie s'annonce palpitant car un duel entre Gino Bartali et Giovanni Valetti, membre de la Bianchi.
Très vite en difficulté à cause d'une chute, le double vainqueur du Giro perd assez vite ses illusions de victoire finale. Dans le même temps, celui qui est censé être son équipier prend sa chance. Lors de la 11ème étape, il attaque très tôt, fait cavalier seul durant toute la course et s'empare du maillot rose ! Coppi gardera sa tunique rose jusqu'à l'arrivée, aidé par un Bartali qui semblait retrouver un meilleur niveau en troisième semaine et qui remportera tout de même 2 étapes et le classement du meilleur grimpeur.  Âgé d'un peu plus de 20 ans, Fausto Coppi est le plus jeune vainqueur du Tour d'Italie, record encore d'actualité aujourd'hui.
Ce Giro 1940 laisse déjà apparaître un semblant de rivalité entre le Piémontais et le Toscan...

Mais, pour cause de Seconde Guerre Mondiale , les courses se raréfient et les Grands Tours ne sont pas organisés, le temps du conflit. Durant le deuxième conflit mondial, Gino Bartali achemine des faux papiers, qu'il cache dans son tube de selle, à des juifs. On estime que, par ses actions, Gino Bartali aura sauvé la vie de près de 800 Juifs. En 2013, il reçoit le titre ed « Juste parmi les nations ». De son côté, Fausto Coppi continue de remporter certaines classiques italiennes mais en mars 1943, il est envoyé en Tunisie, où il est fait prisonnier par les troupes anglaises. Il ne rentrera en Italie que 2 ans plus tard.


1946 marque le retour des grandes courses cyclistes et surtout un tournant dans la carrière de Fausto Coppi puisqu'il quitte sa formation, la Legnano, pour rejoindre l'équipe rivale, la Bianchi. Désormais, Fausto Coppi et Gino Bartali ne sont plus coéquipiers mais de véritables rivaux. Leur premier « affrontement » aura lieu lors de Milan-San Remo et le coureur de la Bianchi va véritablement humilier Gino Bartali. Attaquant dès le départ de la course accompagné uniquement par certains échappées, Fausto surprend tout le monde, en particulier son rival numéro 1. Lâchant ses derniers compagnons de fugue à 140 kilomètres de l'arrivée, Fausto Coppi va réaliser l'un des plus grands exploits de sa carrière en remportant son premier Milan-San Remo d'une manière extraordinaire ! Gino Bartali franchit tout de même la ligne d'arrivée en 4ème position...à 18 minutes du vainqueur du jour.

Au mois de mai, tous les observateurs sont persuadés que le Giro sera le théâtre d'un duel entre Fausto Coppi et Gino Bartali. Et, en effet, très vite c'est cette tendance qui se dégage. Coppi remporte la 5ème étape alors que Bartali doit se contenter de places d'honneurs. L'avantage psychologique pris par le coureur de la Bianchi est certain, mais une chute lors de la 9ème étape l'affaiblit et il voit son rival lui prendre 4 minutes. Coup dur... Néanmoins, il ne se laisse pas abattre et, grâce à son tempérament offensif, il reprend du temps sur celui qui porte le maillot rose depuis la 15ème étape, étape remportée par Fausto Coppi. Pas si affaibli que ça en fin de compte...
Lors de la dernière étape, Gino Bartali, encore maillot rose, semble bien parti pour remporter son 3ème Giro mais une crevaison, alors que son dauphin attaque relance totalement le suspense. Mais, « Gino le Pieux » s'en sort et va remporter le Giro 1946 pour 47 petites secondes.  Ce Giro 1946 est le premier vrai duel entre Bartali et Coppi, dans le sens où lors du Tour d'Italie 1940, les deux italiens étaient dans la même équipe et que, touché à cause d'une chute, Bartali n'aurait certainement pas pu l'emporter.

Par la suite, chacun finira sa saison de son côté. Pour le vainqueur du Giro, le Tour de Suisse n'est qu'une formalité et une deuxième place au Championnat d'Italie vient conclure sa saison 1946. Pour son rival, sa victoire en solitaire sur le Tour de Lombardie, son deuxième Monument de la saison, est le point d'orgue de sa fin de saison.


En 1947, la rivalité entre ces deux coureurs d'exception prend encore un peu plus d'ampleur. En effet, quand l'un s'adjuge un 3ème Milan-San Remo en solitaire, l'autre le bat sur le Tour de Lombardie.

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Gino Bartali vainqueur de Milan-San Remo et acclamé par le public. (Source : leventoux2010 )

Vainqueur de son second Tour de Lombardie consécutif, Fausto Coppi retrouve son rival de toujours lors du Giro, un Giro dont Gino Bartali résume ainsi : « Coppi ne me lâchera pas en côte, comme je ne le lâcherai pas dans les cols. La victoire va se jouer sur les parties plates. »


Une rivalité qui prend de l'ampleur



La première étape de ce Giro 1947 débute par une victoire d'un coéquipier de Gino, Renzo Zanazzi, qui portera le maillot rose pendant 3 jours. En effet, à l'issue de la quatrième étape, remportée par Coppi, son leader récupère le maillot rose.
Mais, un événement hors-course va marquer ce Giro, il s'agit du décès de Serse Coppi, le frère de Fausto. Ce denier, un temps hésitant à abandonner, continue tout de même la course et va remporter la 8ème étape. Le lendemain, une attaque loin de l'arrivée lui permet de faire coup double puisque, en plus de remporter l'étape avec 4 minutes d'avance, il va chiper la tunique rose à son adversaire.
Marquant de très près son dauphin, Fausto réussit à remporter son deuxième Giro avec une avance de 1 minute 43 sur Gino Bartali. Quelques semaines plus tard, les deux italiens vont se retrouver lors d'un Tour de Suisse qui tournera à l'avantage du deuxième du Giro. Fausto Coppi doit se contenter d'une cinquième place. Mais, ce dernier finit fort 1947 en remportant de nombreuses classiques, en France comme dans son pays natal.

En 1948, Gino Bartali décide de doubler Giro et Tour de France, lui qui n'avait pas eu l'autorisation de son équipe la saison passée pour participer à la Grande Boucle. De son côté, Fausto Coppi s'adjuge encore Milan-San Remo et le Tour de Lombardie. Comme d'habitude me direz-vous.

1948 est véritablement l'année du duel entre les deux champions italiens et le premier exemple est le Giro. Durant le Tour d'Italie, les deux ne vont cesser de se marquer et ainsi permettre la victoire de Fiorenzo Magni. Gino Bartali termine 8ème alors que Fausto Coppi a quitté la route du Giro plus tôt que prévu, en guise de contestation contre la gentillesse des commissaires à l'égard de ses adversaires, aidés par le public.

10 ans après sa victoire, Gino Bartali retrouve les routes de la Grande Boucle. Il remporte la première étape et endosse déjà le maillot jaune. Très vite, l'Italien va perdre son maillot jaune et beaucoup de temps sur deux Français, Jean Robic et Louison Bobet. Lors des premières étapes pyrénéennes, il va mettre en place une tactique d'attente en restant dans la roue des deux Tricolores, puis en attaquant dans les derniers mètres pour s'imposer. Cette tactique va bien fonctionner, mais cela ne lui permet pas de grappiller beaucoup de temps. Alors qu'il est pointé à plus de 21 minutes du maillot jaune, un attenta survient en Italie et un leader communiste se trouve entre la vie et la mort. Le Premier Ministre transalpin appelle son ami et lui demande de gagner le Tour afin de calmer les esprits dans son pays.

« Gino le pieux » est transcendé et va refaire son retard sur les étapes planes mais aussi dans les massifs alpestres. 4 victoires d'étapes plus tard, il arrive sur les Champs-Elysées avec le maillot jaune, avec plus de 26 minutes d'avance sur son dauphin. Hallucinant. Gino remporte ainsi son deuxième Tour de France. Il va conclure sa saisons lors des Tre Valli Varesine, classique italienne qu'il terminera à la deuxième place derrière Coppi.

Inspiré par son rival, Fausto Coppi décide aussi de doubler le Tour d'Italie et le Tour de France en 1949. Son adversaire aussi a décidé de renouveler l'expérience. 2 duels qui s'annoncent alléchants...
Mais, contrairement aux saison précédentes, Gino Bartali ne porte plus les couleurs de la Legnano, puisqu'il a décidé de créer sa propre équipe, qui porte son nom. L'effectif est de faible qualité malgré la présence de Ferdi Kübler. Le Suisse est une valeur sûre sur les courses par étapes d'une semaine comme le Tour de Romandie ou le Tour de Suisse.

Toujours aussi impérial sur ce genre de courses, Fausto Coppi s'adjuge un 4ème Tour de Lombardie et un 3ème Milan-San Remo. Il participe aussi pour la première fois à La Flèche Wallonne et à Paris-Roubaix où il va finir respectivement 3ème et 39ème.

De ce fait, Fausto Coppi, double vainqueur du Giro, espère remporter son 3ème Giro mais devra encore faire face à son éternel rival. Vainqueur de la 4ème et de la 11ème étape, il est tout de même rélégué à 10 minutes du porteur du maillot rose. De son côté, Bartali est malade et ne peut pas défendre correctement ses chances. Lors de la 17ème étape, Fausto Coppi va accomplir un des plus grands exploits de sa carrière. Dans une étape de montagne au profil dantesque, Coppi s'échappe à 200 kilomètres de l'arrivée, et va parcourir 190 kilomètres en solitaire pour s'imposer avec 12 minutes d'avance sur un Gino Bartali impuissant. Ça y est, au terme de cette 17ème étape, Fausto Coppi s'empare de la tunique rose pour la garder jusqu'au terme du Giro. Un 3ème Giro pour le coureur de la Bianchi !

Quelques jours plus tard, le vainqueur du Giro conditionne sa participation au Tour à l'absence de son rival Gino Bartali. En effet, le vainqueur du Giro souhaite que toute l'équipe soit à son service. Mais, après de nombreuses réunions, le sélectionneur italien va réussir à mettre d'accord les deux champions. Ainsi, Gino Bartali et Fausto Coppi vont participer à la Grande Boucle au sein de la même formation.
Le début de ce Tour 1949 ne va pas être véritablement une idylle pour la formation transalpine. En effet, découragé par une chute lors de la 5ème, Fausto Coppi perd beaucoup de temps et est au bord de l'abandon avant de se raviser. Trois jours plus tard, il se replace au classement général grâce à sa victoire sur le contre-la-montre disputé aux Sables d'Olonne. Lors de la première étape alpestre, les deux leaders italiens vont mettre de côté leur rivalité et vont s'échapper ensemble. Beau joueur, Fausto Coppi laisse la victoire à son compatriote, le jour de ses 35 ans. Pour Fausto, l'essentiel est ailleurs puisqu'il s'empare de la tunique jaune.

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Coppi et Bartali échappés ensemble sur les routes du Tour. (Source : leventoux2010)

Le lendemain, la même tactique est appliqué et celle-ci fonctionne à merveille, à une exception près, puisque Gino Bartali crève. Mais, Fausto Coppi reçoit l'ordre de ne pas l'attendre et file vers une victoire en solitaire, qui lui permet d'assurer un peu plus son leadership. La victoire ne peut presque plus l'échapper puisqu'il va écraser la concurrence sur le dernier exercice chronométré, mettant Jean Robic à plus de 10 minutes. Impressionnant. Gino Bartali termine cette Grande Boucle à la deuxième place, à près de 11 minutes de son compatriote.

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Coppi au Parc des Princes après avoir remporté le Tour 1949.


Fausto Coppi rentre dans l'Histoire en devenant le premier coureur à remporter le Giro et le Tour la même année. Seuls Jacques Anquetil, Eddy Merckx, Bernard Hinault, Stephen Roche, Miguel Indurain et Marco Pantani ont réussi pareil exploit.

Malgré une 3ème place décevante aux Mondiaux de Copenhague, Fausto Coppi estime qu'il a « réussi la plus belle saison de sa carrière. » Pour Gino Bartali, le poids de l'âge commence à se faire sentir...

En effet, la saison 1949 est véritablement la dernière saison du duel entre Fausto Coppi et Gino Bartali. Car en 1950, Coppi est blessé et doit renoncer à défendre son titre sur le Giro et sur le Tour. Le Giro est remporté par le jeune Suisse Hugo Koblet, devant Gino Bartali.
Sur le Tour, en forme étincellante et porteur du maillot jaune, Bartali décide cependant d'abandonner. En effet, menacé de mort par des spectateurs, il estime qu'il est « inconcevable de continuer la Grande Boucle ».

Jusqu'à la fin de sa carrière, Bartali va continuer à enchaîner les places d'honneurs : 4ème du Tour 1952, 4ème du Giro 1953, 11ème du Tour 1953 puis 13ème du Giro 1953, au terme duquel il mettra un terme à sa carrière sportive.

Plus jeune de 4 ans, Fausto Coppi a encore de l'ambition et va le montrer en continuant à empiler les victoires : Paris-Roubaix en 1950, un nouveau doublé Giro-Tour en 1952, un dernier Tour de Lombardie en 1954, 2ème du Giro 1955.
Mais le Piemontais est moins impérial qu'avant, en témoigne sa 32ème du Giro 1958. Il mettra un terme à sa carrière professionnelle la saison suivante.


2 palmarès hors-norme, 2 caractères, 2 coureurs offensifs, l'Italie d'après guerre fut divisée entre deux des meilleurs coureurs de son Histoire. L'Italie du Nord, libérale et ouverte à la libération des mœurs, s'identifie plus à Fausto Coppi alors que l'Italie du Sud, proche de l'Eglise et fidèle au dogme de celle-ci soutient « Gino le Pieux ». Cette rivalité, entretenu par la presse, aura atteint son paroxysme lors des Mondiaux 1948 où les deux coureurs vont préférer ne pas s'entendre afin qu'aucun des deux ne soit Champion du Monde.
Néanmoins, ils vont aussi s'aider, notamment lors du Tour 1949 où leurs échappées seront fructueuses et vont permettre le sacre de Fausto Coppi.
Les deux champions auront marqué leur époque et révolutionné leur sport, particulièrement Fausto Coppi, un pionnier dans la diététique, les méthodes d'entraînement ainsi que dans la médecine sportive.
En dehors de leur rivalité sportive, les deux italiens sont amis dans la vie, en témoigne un projet d'équipe, après leur carrière sportive (projet avorté par la mort prématuré de Fausto Coppi en 1960).

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Bons amis finalement.
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Mar 23 Oct 2018 - 19:44
Avec beaucoup de retard, très bon article Cheng. On parle souvent du triplé de Gilbert en 2011 mais c'est vrai que l'on oublie beaucoup celui de Rebellin 7 ans avant, surtout que son triplé il l'a eu sans avoir gagné aucune classique ardennaise avant (contrairement à Gilbert) !

Cet article Joaquim Shocked :bave:
Très bien documenté, très bien écrit. La seule petite chose que je peux te reprocher c'est que Coppi n'a jamais vraiment pris sa retraite, il en a pas vraiment eu le temps vu qu'il est mort suite à une malaria mal soignée lors d'une course cycliste en Afrique (il était avec un autre coureur, Bobet je crois, qui a pu être soigné à temps). Mais à part ce petit détail, cet article est parfait. Jésus (le notre hein ^^) serait fier de toi je pense !
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