[Créations] Tours fantaisistes

Bodensee Rundfahrt

La première journée est également la plus longue, avec presque 230 kilomètres au compteur pour rallier Kempten depuis Munich. Il devrait probablement s'agir d'une mise en jambes adaptée aux sprinteurs. Le vainqueur portera donc le premier maillot de leader de cette nouvelle course par étapes. Attention toutefois car, si la première partie du tracé est plane, la seconde propose quelques reliefs. Évidemment, la majeure partie du peloton devrait passer sans difficulté mais de brefs passages à 7% pourraient peser dans les jambes lorsqu'il faudra écraser les pédales dans la dernière ligne droite.

A qui cette seconde étape ? Contrairement à la veille, les premières difficultés devraient permettre d'opérer une véritable sélection. L'ascension du Grasgehren, 6,6 kilomètres à 8,5%, est loin de Saint Gall mais il faudra nécessairement être un bon grimpeur pour tenir les roues. D'autant que le Lorenapass interviendra quelques dizaines de minutes après pour éviter tout regroupement. Si la deuxième moitié du parcours sera plus accessible, il est peu probable de voir les sprinteurs se disputer la victoire à Saint Gall. Baroudeurs ou puncheurs ?

Entre Saint Gall et Constance, un long contre-la-montre par équipes de 42 kilomètres attend les coureurs. Les grimpeurs devront être entourés de solides équipiers pour ne pas perdre de précieuses minutes. Dans l'optique du classement général, il s'agira du premier temps fort de l'épreuve et il pourrait bien obliger certains favoris à se découvrir dans les prochains jours pour combler leur retard. A noter que le tracé longera le Lac de Constance et proposera de sublimes paysages.

Nouvelle étape indécise en direction du Liechtenstein ! Au départ de Zurich, ils seront nombreux à briguer la victoire. Le profil est propice aux baroudeurs, mais ceux-ci n'auront peut-être pas suffisamment de retard pour disposer d'un bon de sortie. Certains sprinteurs, les moins mauvais grimpeurs d'entre eux, pourraient bien tenir le choc car la principale difficulté n'est pas si terrifiante que cela : 5,5 kilomètres à 6,8%, avec surtout de forts pourcentages au pied avant une portion un peu plus abordable.

La première véritable étape de haute montagne serait très particulière, puisqu'elle ne fera en tout et pour tout que 52,7 kilomètres. Le peloton prendra la direction de Davos, ville rendue célèbre par le Forum Économique Mondial qu'elle accueille chaque année. Mais n'ira pas jusque là, puisqu'il arrivera au sommet du Gotschnagrat. L'ascension n'est pas longue, assurément, seulement 2,7 kilomètres... mais quelle pente ! Avec une moyenne de 20,3% sur cette distance, il pourrait bien y avoir des écarts importants et ce ne sera pas le moment d'avoir une défaillance. Un peu avant la mi-côte, des passages à 30% pourraient bien obliger certains coureurs à mettre pied à terre. A noter que cette côte n'est actuellement pas goudronnée, aux organisateurs de juger s'ils souhaitent proposer de telles pentes sous forme de chemin ou s'il sera nécessaire de goudronner le passage. Ce sera en tout cas une mise en bouche intéressante avant l'étape reine du lendemain.

N'ayons pas peur des mots, il s'agit bien de l'étape reine du Bodensee Rundfahrt ! Disputée sur 165 kilomètres, le parcours propose un premier col qui s'apparente plus à un très long faux-plat montant et qui pourrait permettre la formation d'une échappée, voire à une équipe de durcir la course. Il n'y aura pas un mètre de plat tout le long du parcours, avec ensuite deux ascensions extrêmement sélectives qui permettront aux favoris de se dévoiler. Le Passo di Verva, 19 kilomètres à 8,5%, et le Passo dello Stelvio, aussi long et presque aussi pentu, annoncent de grandes manoeuvres pour essayer de renverser le classement général. D'autant que la longue descente de 25 kilomètres obligera tout le monde à partir de loin. Le Passo di Verva présente la particularité d'être bitumé jusqu'à 4 kilomètres du sommet, avant une portion sous forme de chemin. Quelques aménagements mineurs seront nécessaires pour faciliter le passage du peloton, tout comme dans la descente qui suit qui sera elle goudronnée pour plus de sécurité.

La dernière journée, en direction d'Innsbruck en Autriche, pourrait connaître plusieurs scénarios. Le plus probable est la composition d'une échappée très rapidement, dans le très difficile Soprabolzano, 7,8 kilomètres à 11,6% de moyenne avec des passages à 21%. Certaines équipes pourraient durcir le rythme pour faire exploser les sprinteurs et les empêcher de jouer la gagne sur cette dernière étape. Un peu après, le Lazfons fera nécessairement des dégâts également. Puis suivre une longue portion pas vraiment plane, sans être non plus difficile pour arriver jusqu'à la ligne, pour, probablement une victoire d'un baroudeur ou un sprint en comité réduit. A moins qu'une équipe n'ait la force d'accélérer brutalement dès le départ et de maintenir la cadence tout du long, même si cela semble bien plus improbable.

Afin de promouvoir le cyclisme africain encore trop peu développé, je vous emmène aujourd'hui en Afrique du Sud pour une course par étapes s'étalant sur cinq jours. Entourés de paysages sublimes, les coureurs seront parfaitement à l'aise pour dynamiser les différentes étapes, et ainsi avoir un vainqueur magnifique d'une course magnifique !

Première étape, et le South Africa Tour s'élancera du Cap ! Cette ville, capitale parlementaire du pays, compte plus de 400 000 habitants. Le Cap, comme beaucoup de villes portuaires, attire beaucoup de touristes grâce à sa variété de sports nautiques qu'elle peut offrir. Mais l'alpinisme et le parapente sont aussi des activités possibles au Cap, avec sa célèbre Montagne de la Table !
Ce massif, considéré comme l'une des sept nouvelles merveilles de la nature, sera le point de mire du contre-la-montre individuel inaugural. En effet, les coureurs auront le droit à un effort solitaire escarpé, s'élançant du bord de l'océan avant de rejoindre les rues du centre-ville, pour franchir une première côte, la Kloof Nek Hill, loin d'être évidente (cat. 3, 5 km à 5%).
Pas du gâteau donc, avant d'enchaîner une dizaine de kilomètres plus tard avec l'une des collines de la Montagne de la Table : la Signal Hill. Également répertoriée troisième catégorie, elle est cependant davantage régulière que la première difficulté, offrant 2 km à 8% dont une belle portion à 12%. Au sommet cela redescendra, avant de remonter légèrement et de franchir la ligne d'arrivée. Ainsi au soir de la première étape, certains favoris se distingueront certainement parmi d'autres, à l'issue d'un contre-la-montre en faveur de grimpeurs.

On est parti pour la première étape en ligne du South Africa Tour, et ce sera loin d'être une tâche facile pour le peloton, avec pas moins de 6 difficultés répertoriées. S'élançant de Stellenbosch, deuxième ville la plus ancienne du pays, connue pour ses vignobles et aussi pour accueillir depuis 1902 les Springboks à l'entraînement, les coureurs vont vite en découdre. En effet, après 25 kilomètres sans grande difficultés, ils franchiront le Sir Lowry's Pass : deuxième catégorie, 6,3 km à 5,4%, mais attention un pourcentage maximal de 29,7% et une centaine de mètres à plus de 25% ! De gros pourcentages, peut-être trop gros pour qu'une échappée puisse se former ?
Les 50 kilomètres suivants seront ponctués de trois difficultés toutes répertoriées quatrième catégorie : Viljoenspas, Draaiberg Hill et Witdraai Hill ; pas de grands pourcentages (tous en dessous de 8%) mais des points seront à gratter pour les hommes en quête du maillot de meilleur grimpeur.
Puis le peloton descendra à Caledon pour se ravitailler, et un peu plus tard à Bovenplaats pour un sprint intermédiaire. 30 kilomètres plus tard, nous arriverons dans le final de cette étape. Les coureurs franchiront la Stanford Hill, catégorie 4, et de courtes portions à 14%, pour une pente moyenne de 7%  ; et enfin la Landmeterskop Hill, une côte semblable à la précédente. A un peu moins de 40 km de l'arrivée, ce sera sûrement trop tôt pour attaquer.
Mais à 10 kilomètres de l'arrivée, une autre bosse non répertoriée pourrait bien être le juge de paix de la deuxième étape, à moins qu'un peloton de costauds vienne s'expliquer au sprint, ou qu'un homme réussisse l'exploit en solitaire. En tout cas, le scénario de cette étape sera bien intriguant, de quoi l'apprécier.

Knysna, Knysna, quel supporter de l'équipe de France ne se souvient pas de cet endroit où s'écrivit une sombre page de l'histoire du football français ? Mais oublions car Knysna c'est aussi et surtout une magnifique ville, lieu de départ de promenades en mer pour découvrir les baleines ou de randonnées en montagne ou en forêt, à la découverte des singes.
Côté sportif, cette étape sera assurément décisive pour la victoire finale. Dès le début, ça montera dur avec successivement la Khayalethu Hill (cat. 3, 6 km à 4,4%), le Prins Alfredpas (cat. 4, 1 km à 6,3%), le Little Fern Pass (cat. 4, 1 km à 5,5%) et la Kleinrivier Hill (cat. 3, 2,4 Km à 7,7%) à franchir.
Ensuite un peu de répit où ça descendra jusqu'à la Pinehaven Hill (cat. 3, 3,8 km à 5,4%) et le ravitaillement à Kurland. Et les difficultés s'enchaîneront encore, les coureurs franchiront le Grootirivierpas (cat. 3, 4,2 km à 5,3%) puis le Varkrivier Pass (cat. 4, 3,3 km à 4,6%).
Ça ne montera plus par la suite, avec un sprint intermédiaire à Stormsrivier, avant de finir en apothéose avec le Kareedouwpas : quatrième catégorie, 4,5 kilomètres à 4.1% et des passages à plus de 10%. On redescendra ensuite pour arriver juste après au village de Kareedouw. Alors, soit un sprinteur costaud qui s'impose, un homme en solitaire, ou bien plusieurs puncheurs qui s'expliquent ? Encore un scénario intriguant, à la veille de l'arrivée...

Dernière étape de ce South Africa Tour, et probablement destinée aux sprinteurs, au départ du Cape St Francis. Attention tout de même à la Van Stadens Hill (cat. 4, 1 km à 4,5%), en milieu de parcours, qui sera décisive pour le classement du meilleur grimpeur, tout comme le sprint intermédiaire à Lakeside. En arrivant dans le centre-ville de Port Elizabeth, les coureurs auront quelques bosses à affronter, et il faudra être vigilant chez les sprinteurs afin de ne pas être lâchés, et de pouvoir triompher sur le port pour conclure à merveille le South Africa Tour !