Pratique du cyclisme

Petit carnet de route sur ma sortie de vendredi dernier pour aller voir LS Désolé pour le pavé

Vendredi était donc une journée spéciale pour moi, puisque c'était la première fois que j'allais rencontrer pour de vrai une personne que je fréquente habituellement sur internet et plus particulièrement sur le forum. Pour cela, je devais donc voir LS à vélo, lui qui habite de l'autre côté de la frontière, soit à plus de 70 km de chez moi, soit dans les 180 km allez-retour de prévu (comptant les quelques kilomètres de que je dois faire avec lui). Mais la particularité du parcours pour aller le voir, en plus de la longueur prévue de la sortie, est qu'il faut traverser le massif du Jura d'ouest en est, avec près de 4 montées au programme d'entre 6 et 12 km, avec notamment le col du Marchairuz en Suisse en point culminant du jour. Voulant depuis longtemps me faire un long raid en montagne, c'est donc l'occasion idéale pour réaliser ce souhait. Même si j'ai rarement dépassé les 110 km lors de mes sorties d'entraînement (et avec beaucoup moins de dénivelé) , je me lance donc dans ce projet tête baissée. Au pire des cas, si je n'arrive pas à finir la sortie mes parents pourront venir me chercher en voiture. Bon en fait j'ai quand même un peu hésité à un moment si je devais partir de chez moi, ou partir 25 kilomètres plus loin afin d'être sûr de ne pas devoir bâcher en fin de journée, mais personne ne pouvant m'emmener là-bas le matin je décide donc quand même de m'élancer de Lons-le-Saunier, ma ville actuelle.

Avec LS, on s'était mis d'accord pour prendre rendez-vous à la frontière franco-suisse vers 12h30, peu après Les Rousses. Je pars donc de chez moi à 8h20, après m'être levé à 7h30. Je pars un peu en retard sur mon horaire prévu, et je crains déjà dès le départ d'être en retard pour mon rendez-vous là-haut. Bien qu'il n'y ait "que" 80 kilomètres à parcourir pour aller jusqu'à la frontière, le dénivelé plutôt élevé, et le fait que je doive m'économiser pour les 8 heures de vélo de prévues dans la journée, me font douter sur mes capacités à arriver en moins de quatre heures à La Cure (village se trouvant à cheval entre la Suisse et la France). Malgré tout, je commence la sortie plutôt prudemment, ne dépassant pas les 22 KMH dans les premiers faux-plats qui se présentent dès la sortie de Lons, et qui annoncent la première ascension du jour, à peine 6 km après le départ. C'est loin d'être la plus dure du parcours, et c'est la plus courte, d'autant plus que je la monte très souvent à l'entraînement, mais il peut être dangereux de la monter trop vite en tout début de sortie, alors qu'on est encore froid musculairement. Je la franchit donc à un rythme de sénateur, à peu près 15 KMH de moyenne pour une côte ne dépassant pas les 5% de moyenne. Je ne me suis donc pas entamé dans cette côte, et les jambes semblent d'ailleurs plutôt bonne.

Spoiler:

Après la côte de "Revigny", le parcours est moins accidenté, et est principalement du faux-plat descendant jusqu'à Clairvaux-les-Lacs. Je profite de cette partie pour accélérer un peu, pensant toujours arriver en retard au rdv, et appréhendant aussi cette route que je devrais prendre à l'envers lors du retour, et qui s'annonce assez redoutable pour quiconque se trouve fatigué. L'arrivée à Clairvaux se fait vers les 9h30, et annonce le premier col du jour, le Col de la Joux, avec ses 10 km à 5% de moyenne, mais comportant des passages à plus de 8%, le tout sur des petites routes peu fréquentées. Je décide le monter à un bon rythme, quitte à ce que je laisse quelques forces dedans, étant toujours persuadé d'être en retard. Sans me mettre malgré tout "à la planche", j'arrive à passer ce col en une petite demi-heure, soit à 17KMH de moyenne, une belle performance, d'autant plus que je traîne dans mon dos un sac qui devait peser dans les 2-3 kilos (ce qui m'a quand même pesé un peu tout au long de la journée). A 10h15 je suis donc en haut, et je commence à me dire que je ne serais peut-être pas si en retard que ça.

Spoiler:

Après une petite pause, je m'élance dans la descente menant sur la route menant vers Morbier. Sauf qu'au bas de cette descente, je me trompe de route, prenant sur la droite alors que je devais prendre à gauche à un croisement. Après avoir fait quelques kilomètres dans la mauvaise direction, je décide finalement de demander ma direction à des gens dans un village. Après qu'ils m'aient aidés je rebrousse chemin donc et reprend la bonne route, même si je doute un peu encore de la bonne direction. C'était la partie que je connaissait la moins de mon parcours, et de ma région en générale Après plusieurs pauses pour vérifier encore ma route sur Google Maps, je me retrouve finalement sur la route que j'avais prévu, et qui mène par une descente peu pentue jusqu'à Morbier, ville bien connue pour son fromage . Après avoir traversé ce village, la route continue de descendre jusqu'à Morez, qui annonce le pied de la montée vers la station et village des Rousses, environ 7 km pour du 5% de moyenne. Il est à eu près 11h15, et je me dis encore que je ne serai pas à temps à La Cure. Ne connaissant pas non plus la montée des Rousses, je crains de mettre beaucoup de temps à la passer. Sauf qu'il s'avère que j'arrive aux Rousses vers 11h40, soit avec un peu moins d'une heure d'avance sur l'horaire prévu, alors qu'il reste 4 km pour aller au point de rendez-vous avec LS J'ai finalement stressé pour rien, et la montée des Rousses était finalement bien moins corsée que je ne le pensais, d'autant que je l'ai montée à un rythme correct, autour des 17 KMH de moyenne. Pour faire passer le temps jusqu'à l'heure du rendez-vous, je décide de tourner un peu en mode touriste dans la station, qui est assez fréquentée à cette époque de l'année. Après quelques tours dans les rues, je me dirige vers La Cure. J'arrive vers le point de rendez-vous, vers 12h00. Il me restait une demi-heure avant l'arrivée de LS, j'en ai profité pour me reposer un peu, ayant encore un col à monter avec LS, et plus de 100 km encore pour le retour.

Après quelques minutes d'attente, LeSuisse arrive Après s'être salués, le courant passe vite entre nous deux, et la discussion s'enclenche vite, et nous nous mettons en même temps en route vers le Marchairuz. Pas de chance pour nous, un fort vent de face nous accueil dans la direction du col (qui est une longue partie de plat), qui se trouve de l'autre côté de la frontière. Mais roulant doucement, le vent nous dérange pas tant que ça finalement, on est d'ailleurs plus occupés à discuter qu'à se soucier du vent. Après 15 km plats, on arrive au village du Brassus, qui annonce le pied du dur col du Marchairuz, qui même s'il n'est qu'à 5% de moyenne officiellement (sur 7 km), comporte des passages à plus de 12% sur plusieurs kilomètres. On commence le col doucement d'autant plus que ça monte fort dès le début. Malgré les craintes de LS avant la sortie, je ne le lâche pas dans la bosse Déjà parce que LS grimpe tout simplement bien, et puis je préfère aussi en garder sous la pédale pour le reste de la sortie, et puis le but de cette sortie est de rouler ensemble, pas de se faire la course. Après quelques minutes de dure montée on arrive finalement au sommet du Marchairuz, à près de 1500 mètres d'altitude. 15 KMH de moyenne pour 26 minutes d'ascension, tout à fait honorable. En haut de ce col, on s'arrête pour casser la croûte, et boire un verre dans un bar qui se situe au sommet du col. A vous de deviner ce qu'on buvait . On discute et mange là-haut pendant 3/4 d'heure je dirais. Pas mal de cyclistes grimpent ce col, dont des anglais, qu'on reconnait tout de suite de part leur style vestimentaire comme dirait LS On se prépare ensuite à repartir ensuite, pour descendre ce qu'on vient de monter, LS me raccompagnant jusqu'à peu près là où on s'était rencontrés. Juste avant de descendre du col, on en profite pour faire une photo de nous deux avec une affiche PCMV que j'avais pris dans mon sac à dos, suite à ce que nous avait dit Jésus C'est LS qui a pris la photo, donc demandez-lui de la partager.

La descente se fait tranquillement, bien que je distance un petit peu LS, celui-ci se définissant lui-même comme un "Thibaut Pinot" dans cet exercice Mais l'écart est vraiment minime, c'est surtout pour le troll que je le mentionne. Jusqu'aux Rousses, le vent nous est favorable et nous pousse facilement sur cette partie de plat qu'on avait fait vent de face une heure auparavant. On profite donc de ces derniers kilomètres ensemble pour encore discuter. Une fois arriver au croisement où nous avons dû nous séparer, on se dit un "à tout l'heure sur la chatbox" Bah oui, c'est pas comme si on allait pas se reparler (mais cette fois-ci virtuellement) avant longtemps, 4 heures tout au plus

Le retour a été plutôt calme en ce qui me concerne, lorsque j'ai laissé LS j'avais déjà 120 km au compteur. Je sentais que les jambes étaient encore présentes, malgré les kilomètres et les dénivelés, et j'avais en plus majoritairement de la descente jusqu'à chez moi. Malgré tout, la route se cabrait de nouveau de temps en temps, et je le sentais un peu passer quand même Mais je n'étais jamais totalement arrêté sur la route, donc j'ai juste roulé à mon rythme en attendant que les parties dures se passent d'elles-mêmes. De retour à Clairvaux, soit plus qu'à 25 km de chez moi, je me prends malheureusement du vent de face.   Je me dis que je vais souffrir, vu que de longs-faux plats montants sont à prévoir jusqu'au sommet de ce que j'avais monté à l'envers le matin. J'ai souffert dans cette partie, mais tant que je ne le craignais finalement. Il y avait notamment une montée de 2 kilomètres avec un revêtement pourri de la route, m'a semblé interminable, et j'avais l'impression de monter comme un escargot Mais je l'ai finalement montée 18 de moyenne malgré les kilomètres dans les jambes Comme quoi des fois les sensations sont trompeuses ^^ S'est ensuite suivie une descente jusqu'à Lons, et à 17H40 j'étais arrivé chez moi.

Ce fut donc une très belle expérience que cette journée, déjà rien que d'un point de vue humain, puisque j'ai pu rencontrer pour la première fois LS et donc un membre d'un forum. On remettrait bien ça l'année prochaine si on en a la possibilité Et puis ce fut très intéressant sportivement parlant, puisqu'on a tous les deux explosé nos records de distance à vélo, avec 195 km pour moi et 133 km je crois pour LS, le tout avec de nombreuses ascensions ! Voilà, en espérant que cette expérience se renouvelle, et pas qu'entre moi ou LS, mais aussi entre d'autres membres du forum

Ma sortie sur Strava : https://www.strava.com/activities/374121171

Vraiment sympa tout ça Je ne sais pas comment tu fais pour supporter une telle distance, je crois qu'au bout de 100 kilomètres, j'aurai explosé
Mais c'est vrai que c'est tentant de faire ça avec d'autres membres du forum.

Cheng Ji a écrit:Vraiment sympa tout ça Je ne sais pas comment tu fais pour supporter une telle distance, je crois qu'au bout de 100 kilomètres, j'aurai explosé
Mais c'est vrai que c'est tentant de faire ça avec d'autres membres du forum.

J'habite dans le Nord si ça t'intéressel.

J'avoue que ce serait cool

Bon faut avoir les jambes mais ça pourrait être sympa ouais

En tout cas si il y a d monde sur Toulouse pour rouler

Super sympa et très beau carnet de route
Bravo  pour le kilométrage à tout les 2
SI des Belges ou Français du nord sont intéressés je suis partant

Cheng Ji a écrit:Vraiment sympa tout ça Je ne sais pas comment tu fais pour supporter une telle distance, je crois qu'au bout de 100 kilomètres, j'aurai explosé
Mais c'est vrai que c'est tentant de faire ça avec d'autres membres du forum.

Cinq ans de vélo en club et en compétition, et entre 5 à 8 000 km par an aident pas mal pour acquérir le fond nécessaire pour tenir la distance, après au départ j'étais même pas sûr de pouvoir la tenir vraiment

Content que ça vous intéresse aussi de faire des rencontres entre forumeurs

Enorme la sortie Nauti.

Petersagan22 a écrit:Super sympa et très beau carnet de route
Bravo  pour le kilométrage à tout les 2
SI des Belges ou Français du nord sont intéressés je suis partant

Moi, j'habite dans le Nord

Maine et Loire, angers mes soss !

J'ouvre un débat
Comme chaque année je vais sur le Tour cet été (cette année avec tout mon matos photo, et le mien pour de vrai!!) et j'hésite sur la destination.
Pour une fois je reste que 2 jours et donc 2 possibilités s'offrent à moi:

-12ème et 13ème étapes: Montpellier - Mont Ventoux le 14 Juillet, puis le CLM vallonné de 37km Bourg-Saint-Andéol - La Caverne du Pont-d'Arc

-17ème et 18ème étapes: Berne - Finhaut-Emosson en Suisse (LS y seras-tu?) avec l'arrivée au sommet au barrage d'Emosson, puis le CLM en côte de 17km Sallanches - Megève

A savoir que j'ai déjà grimpé le Ventoux, mais bon c'est le col le plus dur de tous ceux que j'ai fait selon moi. Sur l'étape 18 y a la côte de Domancy, celle de Bernard Hinault et son titre mondial.

Même si vous savez pas quoi répondre donnez vos arguments, points de vue ça m'aidera

Salut je vais partagez mes 2 sortis du Wek-end dernier très mouvementer :p

Le Samedi :
http://prntscr.com/9iz6e8
De trés bonnes sensations !

Le Dimanche :
http://prntscr.com/9iz6qr
De bonne sensations dans les 10 Premier Km puis dans les prochaines aucune sensations mais sur le retours 27Kmh de moyenne

Total :53KM