[Créations] Classiques fantaisistes

Comptant pourtant quelques cyclistes renommés en ses rangs, comme l'ancien champion du monde sur route Rui Costa, le Portugal dispose d'assez peu de courses d'envergure. La Volta ao Algarve est la plus célèbre, mais les quelques classiques inscrites au calendrier n'ont qu'un rayonnement limité. C'est pour combler ce vide que va être créée le GP Cidade de Coimbra, favorable aux grimpeurs et aux puncheurs.

Le départ est donné de la localité d'Oliveira do Hospital, environ 22000 habitants, dans la province de Coimbra. A partir de là, le peloton cheminera dans les cols environnants, d'abord en direction du sud, jusqu'au ravitaillement de Lomba, avant de reprendre vers le nord et la ville d'arrivée, Coimbra. Principalement réputée pour être la plus ancienne ville universitaire du pays, elle offre à la vue des paysages atypiques, avec notamment une vieille ville pleine de charme.

Concernant le parcours en lui-même, il se décompose en deux parties. Tout d'abord, les 142,5 premiers kilomètres seront un enchaînement usant et sélectif de plusieurs côtes, proposant parfois des pentes assez prononcées. Les moments de répit seront rares. Puis ensuite, une fois la bascule effectuée au sommet de l'Alto do Trevim, il ne restera plus que deux difficultés, à moins de 500 mètres d'altitude. Mais la dernière, longue de 4,2 kilomètres, est un vrai mur avec des pentes très régulièrement supérieures à 10%.

Assurément, il faudra être fort pour s'imposer à Coimbra. A priori, le final semble favorable aux puncheurs. Mais cela pourrait obliger les purs grimpeurs à se découvrir assez tôt, pourquoi pas dans l'Alto do Trevim. A moins qu'ils ne fassent le choix de mettre des équipiers à rouler rapidement afin d'écrémer très fortement le peloton et ainsi se débarrasser d'encombrants favoris, disposant d'une meilleure pointe de vitesse mais moins à l'aise dans les longues ascensions.

Alors que les différentes instances cherchent à développer et populariser le cyclisme en Asie, certaines régions restent encore en marge et bien peu concernées. La Chine, la Malaisie, le Japon, les Émirats Arabes Unis sont autant de pays disposant d'une épreuve reconnue, intégrée au calendrier World Tour ou classé en HC. Mais l'Asie Centrale est par exemple délaissée, d'où la création d'une nouvelle épreuve qui essaiera de trouver sa place au fil des années : la Dushanbe Classic, au Tadjikistan !

Dans un État particulièrement montagneux, le peloton prendra le départ de la petite localité d'Urmetan, 14000 âmes, à l'ouest du pays. Les coureurs mettront globalement le cap au sud lors de cette classique, pour rallier la capitale et ville la plus peuplée du pays, Douchanbé. Le tracé se décompose en quatre temps. Tout d'abord, les premiers kilomètres seront assez calmes et propices à la formation d'une échappée. Puis de petits reliefs particulièrement exigeants, avec des passages à plus de 10%, viendront durcir la course avant d'aborder le principal temps fort, situé environ à mi-parcours.


Une fois le ravitaillement effectué à Anzob, le peloton commencera l'ascension de l'Anzob Pass, long de 18 kilomètres et proposant une pente moyenne supérieure à 7% ! Très difficile jusqu'au sommet, il n'offre aucun moment de répit et devrait être à l'origine d'une importante sélection. A coup sûr, il sera le point névralgique de l'épreuve et déterminera le scénario de celle-ci. Si certaines équipes, constituées essentiellement de grimpeurs, font le choix de mener un tempo soutenu, il pourrait bien y en avoir partout au moment de basculer, à presque 3200 mètres d'altitude. La capitale sera encore loin, à 85 kilomètres pour être exact, mais les longues portions descendantes au programme promettent une fin de course à vive allure. Il sera sans doute difficile pour les éventuels sprinteurs engagés de faire la jonction sans y laisser trop de forces.


A Douchanbé, un petit groupe de coureurs pourrait bien se disputer la gagne, à moins que certains grimpeurs, habiles descendeurs, ne réalisent l'exploit. La course s'annonce ouverte et il faudra assurément être dans un bon jour pour dompter l'Anzob Pass !

Ne disposant d'aucune course sur son territoire à l'exception des championnats nationaux, la Fédération Maltaise de Cyclisme a voulu remédier à cela avec l'élaboration d'une première épreuve sur l'île méditerranéenne. Le départ sera donné de la capitale La Valette, 6700 habitants. La ligne d'arrivée y sera également tracée, après un périple à travers les paysages grandioses que propose Malte. En effet, cette course d'un jour se veut avant tout une véritable promotion des points remarquables et des attractions touristiques, au décor de carte postale.

Ainsi, le peloton prendra tout d'abord la direction des Tarxien Temples, composés de quatre édifices religieux remontant à la fin de la période néolithique et classés au Patrimoine mondial de l'Humanité par l'UNESCO en 1992. Ensuite, direction plein sud et un passage à proximité de la péninsule de Delimara, ses falaises et ses criques à couper le souffle. Le Fort San Lucian sera également sur la route des coureurs, avant de basculer dans la partie ouest puis nord de Malte. Là encore, les villages pittoresques et les panoramas envoûtants offriront de biens belles images aux téléspectateurs, notamment lors du passage à Il-Mosta. Enfin, avant de retrouver La Valette, l'environnement aquatique sera à l'honneur : Balluta Bay est effectivement un endroit réputé pour se baigner, faire de la plongée sous-marine et des sports nautiques en tout genre.

D'un point de vue sportif, le tracé est favorable aux sprinteurs, sans grande difficulté si ce n'est quelques faux-plats montants. La particularité de cette classique reste sa courte distance, 94 kilomètres. De quoi, pourquoi pas, offrir une course nerveuse et rapide. Avec le bord de mer à proximité, et pourquoi pas du vent latéral, il faudra être très attentif pour éviter d'éventuelles bordures qui fractureraient le peloton en plusieurs groupes...

C'est une classique au départ d'Enghien et y arrive aussi. Elle prend la direction du Braban-Wallon et du Hainaut avant de rentrer dans le Brabant Flamand et sur un circuit local qui sera répété 2 x et passera par le Muur, le Bosberg ainsi que d'autres secteurs et une côte de 4ème catégorie pour durcir le final.