[**] Orica 2014 - Championnat d'Afrique du sud

Encore une course au Moyen-Orient, cette fois l'une des dernières avec le Tour d'Oman connu pour proposer au contraire de ses voisines un profil complet faisant de la course un mini Tour pour leader en début de saison. Des leaders comme Froome, Contador, Aru, Quintana ou encore Hesjedal s'alignent donc sur la course pour se tâter sur la première arrivée au sommet de l'année. Vu les noms présents, il va de soi qu'Orica ne jouera pas le général mais cherchera plutôt les victoires d'étapes.

Sur la première étape c'est l'allemand Marcel Kittel (GIA) qui s'impose devant l'italien Guardini et notre surprenant compatriote Sulzberger de chez Drapac, Howard n'est que onzième probablement fatigué par l’enchaînement de courses en ce début de saison.

La deuxième étape est notre première possibilité de se mettre en évidence, en effet deux bosses précèdent l'arrivée (similaire à celle ou Simon Yates s'est imposé sur le Tour de Dubai), un terrain parfait pour notre champion d'Italie Ivan Santaromita. En conséquence la consigne est claire le matin, tout pour Ivan. Sur la première Jensy (Keukeleire) et Simon (Yates) roulent fort pour étirer le peloton et isoler les leaders de leurs équipiers. Le replat est passé à toute vitesse et dès que la pente revient Adam augmente immédiatement le tempo ce qui fait exploser les équipiers de la Giant seuls devant et permet à Ivan d'en placer une pour aller décrocher facilement la victoire et honorer d'une façon superbe son maillot (qui est tout aussi superbe). Nouveau doublé pour nous puisque à 44 secondes de lui notre jeune british résister au retour du peloton mené par Dumoulin. Le contrat est rempli et nous sommes en jaune !

Nouveau sprint massif le jour d'après ce qui nous permet de passer du temps tranquillement en mode casques jaunes, dossards jaunes et un mafioso italien qui porte du jaune. Fatigué d'avoir roulé nos deux sprinteurs ne se mêlent pas à l'emballage final où Kittel impose une nouvelle fois sa pointe de vitesse à un revenant, Edvald Boasson Hagen, et au tenant du titre de Milan San Remo Gerald Ciolek. Serait-ce le Tour des retours ?

La tendance s'est confirmée sur la dure arrivée au sommet de la Green Mountain ! Ce n'est autre que l'ancien vainqueur du Giro, le canadien Ryder Hesjedal, qui profite lui aussi de ce Tour pour redonner des signes de vie, qui s'impose au sommet en règlant Froome et Contador s'il vous plaît. L'espagnol qui récupère d'ailleurs le maillot jaune des épaules d'Ivan qui retrouve sa maglia tricolore malgré sa bonne montée, il finit à 1'35, 10 secondes derrière Adam qui n'a mit que 1'25 pour grimper.


On continue avec une étape vallonée ou le peloton a borduré sec, nous avons préféré nous économiser et nous finissons tous très loin, on peut dire adieu à toute ambition dans le top 20. Le français Cyril Gauthier résiste dans l'échappée et s'impose devant Fuglsang et Hesjedal, ils piègent au passage Froome, Contador et Quintana qui n'ont pas pu revenir quand la course s'est emballée.

Enfin, et comme souvent, on termine par une étape plate sans influence au général qui permet au maillot jaune de "parader" en tunique d'or, Marcel Kittel est décidement trop fort en ce début de saison et s'impose une nouvelle fois en vert, Guardini et EBH complètent le podium. La fin de Tour est très compliquée pour nous, notre meilleur coureur n'est que dix-huitièmes en la personne de Docker, Howard se plaint de difficultés à récupérer, il serait peut-être temps de profiter d'un peu de repos chez Orica.

C'est donc un trio inattendu qui prend place sur le podium du général avec Hesjedal sur la première place devant Fuglsang et Scarponi, l'italien et le canadien signant un beau retour sur l'avant-scène (enfin, s'ils confirment). Notre peu d'ambition pour le général se fait ressentir puisque Adam Yates, notre coureur le mieux placé, est 25ème à 2'41. Nous repartons toutefois satisfait avec une victoire d'étape dans la poche mais une équipe qui a besoin de repos. Ce début de saison aura été cruellement usant.