Continental Pro 2017 : Présentation des équipes - A vos pronostics !

Nombre de coureurs : 26
Moyenne d'âge : 27,15 ans
Renouvellement de l'effectif : 50% (12 départs pour 13 arrivées)
6 nationalités :
- 19
- 2
- 2
- 1
- 1
- 1









Après une saison 2016 en demi-teinte, marquée par une longue période d'inactivité, sans prendre part à la moindre course, Androni semble repartir du bon pied à l'aube de cette nouvelle année. Le manager Max31 a été maintenu en poste grâce à des résultats encourageants qui ont permis à l'équipe italienne de se hisser à la huitième place des formations de niveau Continental Pro. Tout est pourtant en place pour viser bien plus haut. Les deux jeunes talents Julian Alaphilippe et Jasper Stuyven ont décidé de prolonger l'aventure malgré les sollicitations des plus grosses écuries. Leur duo sera extrêmement complémentaire, notamment sur les classiques. Le puncheur français verra ses lacunes sur les pavés comblées par le spécialiste belge.

A côté de cela, le recrutement a été intelligent pour combler les faiblesses d'Androni. Le départ de la seule véritable figure de proue italienne, Diego Rosa, a permis la venue d'un coureur de tours d'une semaine en la personne de Simon Spilak et de son compatriote Luka Mezgec. Les deux Slovènes ont opté pour l'Italie après avoir signifié leurs envies d'ailleurs à la formation Sberbank, ex-Katusha. Un autre duo, italien cette fois, est venu grossir la colonie transalpine d'Androni. Kristian Sbaragli, sprinteur passe-partout, et Moreno Moser, puncheur-rouleur, essaieront de se relancer après une année 2016 en dent de scie. Pour épauler tout ce beau monde, des jeunes locaux comme Simion ou Minali, des capitaines de route expérimentés tel Eros Capecchi... Si la mayonnaise prend, retrouver Androni à la lutte pour la montée n'aurait rien de surprenant.





Les différentes équipes ne s'y sont pas trompées au cours du dernier mercato. Beaucoup avaient fait de Julian Alaphilippe leur cible principale. Mais, après avoir tout de même pris en considération quelques offres alléchantes, Max31 a une nouvelle fois fermé la porte. Sa jeune pépite ne partirait pas sous d'autres horizons. Comment en être surpris ? A 24 ans, le natif de Saint-Amand-Montrond fait déjà partie des meilleurs puncheurs du monde.

Sa polyvalence devrait faire des merveilles, que ce soit sur les classiques ardennaises où Androni a de bonnes chances d'être invitée, les semi-classiques italiennes de fin de saison qu'il l'avait vu revenir en force en 2016, et même sur certains tours d'une semaine. Bon grimpeur, il dispose d'une pointe de vitesse non négligeable qui devrait lui permettre de scorer à plus d'une reprise. C'est certain, Julian Alaphilippe fait déjà office de principale menace et d'homme à battre sur les terrains réservés aux puncheurs.





Avec Julian Alaphilippe et Diego Rosa, Androni disposait la saison dernière de deux excellents puncheurs. Le second nommé a fait les frais d'une volonté affichée de diversification et a posé ses valises chez ONCE - Segafredo - ECF. Pour le remplacer, c'est notamment Simon Spilak qui rejoint les Italiens d'Androni. En concurrence avec Primoz Roglic et Ilnur Zakarin, le Slovène vient gagner ici ses galons de leader incontesté sur les courses par étapes. Multitâche, grimpeur et rouleur, il ne devrait que rarement être pris en défaut. Il pourrait bien apporter de précieux points à sa nouvelle écurie, de janvier à octobre.

La principale inconnue réside dans sa capacité à tenir le choc sur trois semaines. Alors qu'il semble logique qu'Androni postule au moins à un Grand Tour en 2017, un point d'interrogation existe concernant les capacités de récupération de Simon Spilak. Ce dernier, brillant sur 7 jours, a encore un cap à passer sur 21...





« Le mercato qui précède ma quatrième saison à la tête d'Androni a été plutôt mouvementé pour nous. En effet, le souhait avant cette période était de renouveler l'effectif et de trouver des coureurs capables de rapporter de nombreux points puisque ces derniers temps, Julian était quasiment notre seul pourvoyeur. Sachant que l'objectif est de passer à la division supérieure, nous n'avions d'autre choix que de trouver d'autres remparts pour l'équipe.

Avec l'arrivée de Spilak, nous espérons pouvoir jouer les premières places sur les courses par étape d'une semaine en parallèle d'Alaphilippe qui lui espère glaner une victoire sur les Ardennaises. Simon sera certainement convié à jouer le rôle de leader sur un Grand Tour en espérant que ses lacunes en récupération ne l’empêcheront pas de prétendre à un top 10.

Du côté des sprints, nous avons eu la chance d'entrer en accord avec deux équipes pour Sbaragli et Mezgec qui possèdent tout deux une bonne pointe de vitesse. Ces deux là seront alignés tantôt ensemble, tantôt sur différentes courses pour jouer des coudes avec les meilleurs du monde. Certes cela ne sera pas facile de rivaliser avec eux mais, sur des courses continentales, nous aurons de nombreuses chance de victoire.

Ce n'est pas une recrue, mais Stuyven a très bien progressé ces derniers temps et il se verra attribuer le rôle de leader sur les classiques flandriennes. Malheureusement nous ne sommes pas très bien équipé dans l'équipe pour lui apporter le meilleur soutien possible, mais nous le pensons capable d'un top 10 ou même top 5 sur les plus grandes courses.
Nous nous sommes également renforcés au niveau du contre-la-montre, nous espérons même des top 5 sur les chronos par équipe et même peut être sur le championnat du monde de cette spécialité.
Voilà pour ce qui est des gros objectifs de l'équipe. »

Deux offres refusées par elolo...et puis s'en va. Le jeune manager français n'a plus donné signe de vie sur le forum depuis le lancement de cette nouvelle saison de la ligue, c'est à dire le 26 mai dernier. Pourtant, il disposait d'une base plus qu'intéressante pour une équipe de seconde division, avec notamment un grand leader pour les courses pavées, en la personne de Tom Boonen, qui pourrait aussi aller grappiller quelques points sur des arrivées au sprint. Il aura Nikolas Maes pour l'accompagner sur les chemins de pierre, alors que Marko Kump ferait office d'un très bon poisson-pilote à l'approche des 300 mètres.

Mais une fois les flandriennes passées et les étapes de sprint jouées, il ne restera plus beaucoup de points à aller chercher pour UniCredit, du moins si son manager repointe le bout de son nez. Certes, le trio composé de Sergey Lagutin, Alessandro De Marchi et Pavel Kochetkov possède un niveau correct quand la route s'élève, mais face aux autres équipes du Continental Pro, leurs chances de gros résultats sont quasi nulles. Il faudra davantage compter sur des échappées de baroudeur sur des parcours escarpées pour surprendre le reste de la meute au classement général.

Malgré les propositions des formations belges présentes sur la ligue, le mutisme de son manager fait que Tom Boonen disputera son ultime saison professionnelle sous les couleurs d'UniCredit. S'il a décidé de raccrocher le vélo au garage, il a encore un très bon niveau, et si son équipe demande une invitation sur Paris-Roubaix ou le Tour des Flandres, elle devrait l'obtenir sans gros soucis. Ce monument du cyclisme sera l'unique leader de l'équipe italo-russe en 2017, mais il est habitué à supporter la pression, lui qui a un palmarès fort rempli et qu'il verrait bien s'étoffer encore un peu plus, avant de mettre un terme à ce pan de sa vie.

UniCredit n'ayant recruté personne à l'intersaison, il fallait bien trouver un coureur autre que Boonen à présenter dans l'effectif. Et c'est Alessandro De Marchi qui aura les honneurs de ce paragraphe. Salué par ses pairs comme l'un des tous meilleurs baroudeurs du peloton professionnel, l'italien tout juste trentenaire pourrait faire figure de leader sur une course par étapes, si la forme est avec lui et qu'il parvienne à prendre une échappée victorieuse. Mais on ne se fait de bile pour lui, il a généralement le flair pour sauter dans les groupes promis à un bouquet et à la bise des miss sur le podium.

Qu'en pense le manager ?

Nombre de coureurs : 26
Moyenne d'âge : 29,23 ans
Renouvellement de l'effectif : 80,77% (21 arrivées pour 15 départs)
17 nationalités :
5 russes
2 kazakhs
2 lituaniens
2 néerlandais
2 polonais
2 lettons
1 allemand
1 néo-zélandais
1 espagnol
1 argentin
1 britannique
1 croate
1 italien
1 français
1 estonien
1 ukrainien
1 australien









A l'abandon lors de la saison 2016, l'équipe Gazprom a retrouvé un manager à l'intersaison en la personne de roro_352. Et, dès son arrivée, la couleur était annoncée : il y avait du travail pour rendre l'équipe compétitive et cohérente. Après quelques semaines, les progrès sont notables. Si les négociations n'ont pas été simples, une grande majorité de l'effectif a été revue et quelques recrues intéressantes ont posé leurs valises en Russie. Marcus Burghardt, Amets Txurruka, Dmitriy Gruzdev, Wesley Kreder ou encore Evaldas Siskevicius, autant de noms reconnus dans le peloton actuel, courront donc en Continental Pro et essaieront de se donner à 100% pour montrer le maillot.

La tâche s'annonce cependant extrêmement complexe pour une équipe en reconstruction comme Gazprom. Tandis que sa grande soeur Sberbank possède les principales pépites russes, roro_352 a dû se montrer malin et faire au mieux avec peu. Avec un bloc de coureurs principalement issu d'Europe de l'Est, les championnats nationaux devraient être une étape majeure dans la saison, avec des possibilités de titre dans plusieurs pays. Il faudra en profiter car, à part cela, les chances de victoires semblent maigres et il faudra jouer les échappées pour entrer dans la lumière. Avec pourquoi pas quelques invitations à des courses World Tour si la saison se déroule conformément aux attentes...






Laissé libre par BMC, le vétéran allemand Marcus Burghardt a pris la direction de l'Est et est redescendu en division inférieure. Si son profil de coureur de classiques pavées manquait cruellement à Gazprom, il risque d'être trop limité pour jouer le podium sur ces courses face aux cadors de la discipline comme Tiesj Benoot, Oliver Naesen ou Sep Vanmarcke. Bon rouleur, à l'aise en plaine, ses qualités de baroudeur pourrait cependant lui permettre de s'illustrer.

A peine arrivé, il endosse également le rôle de capitaine de route. Ses 33 ans et son expérience du plus haut niveau seront précieux pour encadrer les plus jeunes et les conseiller. Sur les routes depuis 2004, il a connu bon nombre de formations et des coureurs comme Nikita Stalnov, Emils Liepins ou Andzs Flaksis n'en progresseront que plus vite.






A la recherche d'un grimpeur depuis le départ d'André Cardoso, Gazprom s'est rabattu sur le Basque de Caja Rural Amets Txurruka. Si, comme son comparse allemand présenté plus haut, l'Espagnol est expérimenté et a déjà brillé à haut niveau, il aura fort à faire pour tirer son épingle du jeu dans un secteur ultra-concurrentiel. Et si son principal atout n'était pas en fait sa motivation sans faille à partir en échappée, dès la première heure de course ? Alors que les courses World Tour sont souvent cadenassées par des armadas composées d'équipiers sur-entraînés pour protéger leur leader, le circuit Continental Pro semble un terrain de jeu propice aux longs raids victorieux.

Pour ce qui sera a priori sa dernière saison dans les pelotons, Amets Txurruka espère bien rendre la confiance accordée en offrant un succès prestigieux à sa formation. Pourquoi pas sur le Tour de Burgos ou même sur la Vuelta ?




« Parmi les différentes équipes sans manager en début de mercato, j'ai opté pour la Russie et Gazprom, malgré les sirènes des Émirats. L'idée de rebâtir une équipe plutôt que de partir directement sur de fortes bases m'a fortement attiré. J'ai certes perdu tous mes leaders de base, mais je pense avoir récupéré en échange de quoi poser les fondations d'un ambitieux projet. Je fais confiance en l'expérience du trio composé de Dmitriy Gruzdev, Amets Txurruka et Marcus Burghardt pour tirer l'équipe vers le haut dans les moments clés, et je suis sûr que mes coureurs sauront se surpasser quand il le faudra, dès le Tour Down Under, où nous avons été conviés.

On est néanmoins conscient que cette saison sera compliquée et que les occasions pour obtenir de gros points seront très rares. Notre objectif premier est donc de saisir la moindre opportunité de montrer nos couleurs dans des échappés, la victoire et des maillots distinctifs seront sans doute au bout. Enfin, avec 17 nationalités différentes, ressortir du mois de juin sans un titre de champion national serait un terrible échec pour nous et nos sponsors. Mais le projet Gazprom est avant tout un projet sur le long terme, avec un parcours semé d'embuches. Il nous faudra continuer à améliorer l'effectif dans les saisons à venir, avec je l'espère de plus en plus de coureurs en accord avec la nationalité de nos partenaires. »