Continental Pro 2017 : Présentation des équipes - A vos pronostics !

Nombre de coureurs : 25
Moyenne d'âge : 27 ans
Renouvellement de l'effectif : 36% (9 arrivées pour 14 départs)
10 nationalités :
14 belges
2 français
2 néerlandais
1 danois
1 estonien
1 allemand
1 irlandais
1 australien
1 italien
1 portugais









Après avoir espéré se maintenir en World Tour jusque dans les derniers instants en 2016, Lotto Soudal n'a qu'un objectif pour la nouvelle saison : immédiatement remonter. Pour cela, pas de révolution au sein de l'effectif, même si le recrutement est intéressant. Ce dernier marque notamment la volonté de se spécialiser encore un peu plus sur les classiques flandriennes, en témoigne la venue de la cible numéro 1, Tiesj Benoot. A 22 ans, le Belge fait déjà quasiment partie des meilleurs mondiaux dans son domaine. Et si, pour assurer sa venue, il a fallu céder Emanuel Buchmann, grimpeur en devenir, ce choix est pleinement assumé par le manager Justin26.

Avec Sep Vanmarcke pour mener le groupe sur les courses d'un jour, Lotto Soudal a moyen de réaliser une razzia, que ce soit évidemment sur les courses de seconde zone, mais aussi sur les plus prestigieuses, comme le Tour des Flandres ou Paris-Roubaix. Alors que le classicman était passé un peu au travers en 2016, il y a fort à parier qu'il voudra se faire pardonner. Et accompagné de Tiesj Benoot donc, mais aussi d'Edward Theuns ou de Michael Valgren, il n'aura définitivement aucune excuse. Même si il faudra se méfier d'une autre équipe belge, Sport Vlanderen, plutôt bien pourvue en la matière également.

Le Danois pourra en plus jouer sa carte sur les courses vallonnées, nombreuses au programme en 2017. Dylan Teuns, qui a réalisé de gros progrès en un an, et lui formeront une doublette intéressante et qui ne devra pas être prise à la légère. Mais ce portrait de l'équipe montre aussi que Lotto s'est fait une spécialité des courses d'un jour et qu'au contraire, pour les courses par étapes, les possibilités sont moindres. Tanel Kangert devrait évidemment faire du bien après le départ d'un Pierre Rolland décevant et qui aura plus d'une fois défrayé la chronique. L'Estonien, apprécié du manager, voudra combler la fébrilité affichée en haute montagne. Mais il devra sûrement parfois faire cause commune avec le sprinteur Sam Bennett qui jouera les succès d'étape. Entre des équipiers pour rouler en plaine et contrôler les autres favoris dans les cols, il faudra une alchimie parfaite pour placer les deux hommes dans des conditions idéales.

En conclusion, Lotto Soudal dispose de véritables garanties tout au long de l'année et devrait, sauf énorme surprise, se mêler à la lutte pour remonter immédiatement en première division. Avec, en réserve, des jeunes Belges talentueux qui permettront d'assurer sereinement l'avenir, quoi qu'il advienne.






L'âme de Lotto Soudal, le coureur de classiques par excellence, c'est lui, Sep Vanmarcke. A 28 ans, le Belge arrive dans ses meilleures années en théorie et a acquis suffisamment d'expérience pour briguer une victoire sur un Monument. S'il y a toujours une part d'aléatoire sur les pavés, il devrait être capable de passer outre en 2017 pour engranger de précieux points sur la période entre février et avril. En tout cas, son équipe en a besoin.

Extrêmement complet, il profitera d'une garde rapprochée de grande qualité, capable de museler la course comme de déstabiliser les principaux rivaux en attaquant. Toutes les conditions semblent réunies pour voir Sep Vanmarcke se relever de ses échecs à répétition de 2016. Et le reste de l'année, il effectuera le travail ingrat en tête de peloton pour préparer le train à son sprinteur ou pour replacer son leader au pied des cols.






Tiesj Benoot pouvait également postuler comme recrue phare de Lotto Soudal. Mais dans une équipe de flandriens, Tanel Kangert détonne. Venu tout droit d'ONCE - Segafredo, il n'était plus vraiment en odeur de sainteté. En effet, alors qu'il disposait d'un statut particulier sur les courses en Continental Pro, l'Estonien avait eu du mal à exister et à obtenir les résultats espérés. En conséquence, Justin26 a sauté sur la bonne affaire.

Pour une équipe de Continental Pro, Tanel Kangert constitue un leader polyvalent et capable de se montrer sur un Tour des Alpes ou un Tour d'Autriche par exemple. S'il sera sûrement aligné par son manager en World Tour, c'est principalement à l'échelon inférieur qu'il devrait briller. Avec Dario Cataldo, Maxime Bouet ou José Gonçalves, il aura tout de même un minimum de soutien, même si un grimpeur supplémentaire n'aurait peut-être pas été de trop.






« Bonjour Monsieur,

Je suis globalement satisfait de ce mercato, avec notamment l'arrivée de l'objectif numéro 1, Tiesj Benoot, un futur très grand clairement. Il arrive en position d'équipier pour Sep Vanmarcke notre leader absolu sur les classiques pavées. Néanmoins, il aura une certaine liberté dans l'équipe, étant complet. L'autre grosse arrivée est celle de Tanel Kangert en échange de notre ''star'' Pierre Rolland et du prometteur Hugh Carthy. J'apprécie particulièrement Kangert, un coureur plus complet que Rolland qui brillera plus sur les courses par étapes.
Le reste du mercato a été plus calme, on peut noter l'arrivée du gregario de Kangert, Dario Cataldo, des jeunes Van Gestel et Biermans et du cyclo-crossman Van Der Haar. Ce mercato est donc réussi pour notre équipe, les leaders ayant été conservés et des cibles recrutées. On peut noter l'échec des pistes Van Aert et Lambrecht, le manager de FDJ étant bien trop gourmand (à moins que ce ne fut le manager de Lotto Soudal qui n'ait pas véritablement pris conscience du potentiel de ces deux pépites belges, ndlr).

L'objectif est clairement de remonter en World Tour cette année, même si la tâche sera ardue en raison de la concurrence élevée. J'espère aussi que nos compatriotes de Wanty et de Sport Vlanderen se mêleront à la montée. »

Nombre de coureurs : 26
Moyenne d'âge : 26,77 ans
Renouvellement de l'effectif : 23,08% (6 arrivées pour 5 départs)
8 nationalités :
10 australiens
6 britanniques
3 irlandais
2 américains
2 canadiens
1 néo-zélandais
1 portugais
1 costaricain









Drapac est loin d'être l'équipe la plus médiatique du peloton. Mais la formation australienne s'en accommode parfaitement et poursuit sa progression à son rythme, doucement mais sûrement. La saison 2016 a été le cadre de quelques beaux exploits comme le succès prestigieux de Brendan Canty en Autriche ou le titre de champion de Grande-Bretagne sur route. Mais évidemment, sur le plan comptable, cela laisse à désirer.

Toujours unique équipe australienne en Continental Pro, après qu'Orica se soit sauvée de justesse, Drapac affiche des ambitions mesurées pour cette nouvelle année, mais a tout de même quelques objectifs ambitieux. Rien de surprenant à cela car le mercato a considérablement renforcé le groupe. La collaboration fructueuse avec sa grande soeur a permis les venues de Michael Woods et Ryan Mullen. Le Canadien devrait s'avérer extrêmement précieux sur les parcours vallonnés et montagneux, où sa nouvelle formation était assez démunie en 2016. Le jeune Irlandais est lui un excellent rouleur et aura l'occasion de se montrer sur les prologues et les contres-la-montre.

Les renforts permettent donc une diversification des sources de points potentielles chez Drapac. La plupart des terrains sont désormais couverts avec un leader. A l'exception des pavés. Mais, pour les sprints par exemple, les progrès d'Adam Blythe permettent au manager Joaquim59 de rêver à un ou deux bouquets supplémentaires au minimum. Si le Britannique ne disposera pas de train à véritablement parler, il semble capable de suivre la bonne roue dans les derniers mètres pour couper la ligne en tête.

Le reste des coureurs est un mélange entre équipiers de bon niveau et jeunes qui ne demandent qu'à grandir. Scott Davies et le dernier arrivant Robert Stannard possèdent des atouts non négligeables et ils ont de bonnes chances de franchir un ou plusieurs paliers en 2017. A son échelle, Drapac séduit, attire quelques noms reconnus et se prépare à l'avenir. Même si, naturellement, il ne faudra pas attendre à ce que les Australiens écrasent tout sur le circuit Continental Pro cette saison, loin s'en faut.






Adam Blythe n'était peut-être pas attendu à pareille fête. Mais c'est bien lui qui aura le leadership chez Drapac sur les courses devant se terminer par un sprint massif. Auteur de progrès fulgurants, le Britannique de 27 ans a misé sur la stabilité en accordant sa confiance à l'équipe australienne pour au moins une année supplémentaire. Et, même si la concurrence sera féroce, ne pas le voir lever les bras au moins une fois serait à raison un motif de déception.

Évidemment, Drapac ne disposant pas de moyens illimités, Adam Blythe n'aura pas d'équipiers attitrés pour le placer dans les conditions idéales dans le final des courses. Mais Ryan Mullen, qui possède un gros moteur, ou l'expérimenté Jonathan Cantwell pourraient tout de même être d'un grand secours. Avec ce véritable sprinteur, les Aussies pourraient même doubler leur nombre de victoires de 2016, rendez-vous sur la route pour le savoir.






La venue de Michael Woods chez Drapac a pu en surprendre plus d'un. Mais cela s'explique en partie par la bonne entente qui lie la formation de seconde division à ses compatriotes d'ORICA-Scott. Le manager Eber a gracieusement accepté de négocier et de laisser partir son Canadien. Même s'il a fallu laisser filer Brendan Canty, très apprécié de Joaquim59, c'est néanmoins un excellent coup pour une équipe de milieu de tableau en Continental Pro.

Pour présenter rapidement ses caractéristiques, Michael Woods est le puncheur/grimpeur par excellence qu'il manquait. S'il ne faudra pas s'attendre à le voir aux avant-postes sur les Grands Tours, il sera par contre déterminant sur les classiques vallonnées et les épreuves d'une semaine. Le trentenaire pourrait bien, en plus, convaincre les organisateurs d'octroyer une invitation à Drapac sur les Ardennaises si celle-ci en fait la demande. Un gros coup donc !






« C'est un mercato discret mais pas moins efficace que vient de réaliser Drapac Professional Cycling. En effet, avec les arrivées du rouleur irlandais Ryan Mullen et du grimpeur canadien Michael Woods, l'équipe continentale australienne s'est renforcée dans deux domaines où elle était en difficulté: le contre-la-montre et la montagne. Grâce à ses arrivées, Drapac espère obtenir plus de wild-cards afin de participer à un maximum de courses World Tour et d’engranger un maximum de points. Les courses visées ? Des Monuments et au moins un Grand Tour. Elle espère ainsi gagner plus que les 2 victoires cette saison et marquer aussi plus que les 15 points engrangés lors de l'exercice précédent. Viser la montée serait trop ambitieux, même si finir dans les 7 meilleurs équipes continentales peut être défini comme l'objectif de la saison.
Côté départ, on retiendra celui de l'emblématique grimpeur-puncheur Brendan Canty qui avait remporté une belle étape au Tour d'Autriche. L'Australien de 24 ans rejoint Orica-Scott tout comme le sprinteur sud-africain Ryan Gibbons qui ne sera resté que quelques semaines chez nous. Enfin, l'américain Tyler Magner est parti chez nos confrères du Team Sky mais a été ensuite libéré. Notons aussi la signature du premier contrat professionnel du jeune australien de 18 ans Robert Stannard. »

Nombre de coureurs : 26
Moyenne d'âge : 26,12 ans
Renouvellement de l'effectif : 19,23 % (5 arrivées pour 5 départs)
1 nationalité :
26 belges









Non, Sport Vlaanderen n'existera pas en 2017 uniquement sur les courses pavées, globalement concentrées de février à avril. La formation belge, dirigée par Petersagan22, a bien d'autres atouts dans sa manche. Cependant, ce sont bien sur les routes non goudronnées que devraient être obtenus les meilleurs résultats. Dans un premier temps, l'objectif sera de faire mieux que la saison précédente, en demi-teinte avec des leaders parfois un peu trop juste. Avec une neuvième place au classement Continental Pro et Jan Bakelants comme principal pourvoyeur de points, l'ex-Topsport a souffert. Même s'il y a eu de très belles éclaircies, notamment ce succès sur le Tour d'Espagne de Tom Van Asbroeck.

Une chose va changer la donne pour cette nouvelle saison : l'éclosion, voire l'explosion d'Oliver Naesen. D'équipier valeureux mais limité, capable de ramener seulement 4 points en 2016, le Belge s'affiche désormais comme un des tous meilleurs sur les pavés. Et sa progression fulgurante devrait même lui permettre de jouer les premiers rôles sur les Monuments que sont le Tour des Flandres et Paris-Roubaix. Delà à lever les bras ? Il n'y a qu'un pas... Plus globalement, le natif d'Ostende est un coureur polyvalent, capable de s'illustrer dans des arrivées vallonnées grâce à sa pointe de vitesse plus que décente. La perle de Sport Vlaanderen, c'est lui.

Mais Oliver Naesen ne doit pas masquer le reste de l'effectif, 100% belge, ce qu'il convient de souligner dans une période où la multiplication des nationalités est devenue monnaie courante chez certaines équipes. Il aura pour lieutenant, et qui sera également le sprinteur attitré, le trentenaire Jürgen Roelandts. Deuxième force de l'équipe, la présence de nombreux puncheurs comme Jan Bakelants, Ben Hermans et Jelle Vanendert. Pour une formation de Continental Pro, il s'agit d'un ensemble tout à fait décent pour jouer les premiers rôles, même s'il sera plus dur de lutter face aux cadors sur les plus grandes courses. Globalement, est-ce que ce sera suffisant pour prétendre à la montée ? Difficile de se prononcer, mais les résultats sur les Flandriennes donneront déjà une sérieuse tendance.

Enfin, parler de Sport Vlaanderen sans évoquer la politique de recrutement serait fort dommage. En effet, Petersagan22 essaye chaque année d'attirer de jeunes talents du plat pays et de les emmener à maturité. Sean De Bie, Jasper De Buyst, Floris De Tier et Steff Cras ont été rejoints par Emiel Planckaert, Piet Allegaert et Bert Van Lerberghe et tout ce beau monde espère sur la trajectoire suivie récemment par leur modèle, Oliver Naesen.






Son nom a déjà été évoqué précédemment, il n'est donc nul besoin de s'étendre sur les qualités d'Oliver Naesen. Flandrien d'exception, possédant un très gros moteur, il a tout pour succéder dans le coeur des Belges à Tom Boonen. Moins rapide au sprint que son illustre aîné qui brillait également sur ces courses, il aura sûrement besoin d'attaquer pour faire la différence. Et justement, se livrer et tout donner, il sait faire.

Avec une véritable armada pour l'accompagner le plus loin possible, il n'aura pas le droit à l'erreur et le voir manquer la victoire entre février et avril en Continental Pro serait regrettable. Évidemment, il convient de rester méfiant, car la concurrence est sérieuse. Et celle-ci vient prioritairement de la consoeur belge Lotto Soudal qui essaiera de contrecarrer les plans de Sport Vlaanderen avec Sep Vanmarcke et Tiesj Benoot. De beaux duels en perspective, avec assurément Oliver Naesen au coeur des débats.






Sport Vlaanderen n'a pas fait de bruit sur le marché des transferts à l'intersaison 2016-2017. Et les recrues sont principalement venues des drafts. Mais une arrivée a tout de même apporté une belle plus-value, celle de Victor Campenaerts. Autorisé à partir par Sunweb, le jeune Belge arrive sans faire de vagues mais sera fort utile.

S'il possède d'intéressantes capacités pour aider ses leaders sur les parcours vallonnés, c'est principalement pour ses qualités de rouleur qu'il a été recruté. Il n'est certes pas un cador de la discipline, mais globalement, il était difficile de trouver mieux sur le marché. Alors que de nombreux contres-la-montre par équipes sont au programme sur les courses par étapes cette année, Victor Campenaerts aura pleinement son rôle à jouer.






« Bonjour à tous et à toutes,

Notre équipe, malgré un mercato très très calme, s'est renforcée sur le fond et dans le talent. Notre cible prioritaire était Benoot mais s'accompagnait 3 cibles importantes qu'étaient Van Lerberghe, Allegaert et Campenaerts. L'arrivée de Campenaerts nous permet d'avoir un coéquipier solide en vallons mais aussi et surtout un véritable rouleur dans notre équipe. Les autres arrivées sont surtout des renforts sur les pavés ou des jeunes. Nous misons beaucoup sur l'explosion de certains de nos talents comme cette année cela fut le cas avec Naesen. Cependant ce mercato nous a donné des déceptions au niveau du style et les interventions de certains dans les échanges mais aussi 2 autres déceptions plus grandes. La 1ère, c'est d'avoir raté notre objectif de se renforcer sur le sprint et la seconde, le licenciement de Prades car ils nous étaient impossible de ne pas garder le cadre fort de notre projet 100% belge !

Avec les arrivées de ces nouveaux coureurs et après un petit stage pour souder l'équipe, nous regardons l'avenir avec calme et certitudes. Certains de nos coureurs vieillissent mais restent performant et d'autres n'ont pas encore commencé l'aube de leur carrière. Avec une équipe de tous les types, on espère être performant un peu partout mais surtout dans 3 domaines qui me tiennent à coeur. Il est important pour moi, avec un des principaux favoris qu'est Oliver Naesen, de briller sur les classiques Flandriennes et donc sur nos terres ! D'autant que nous possédons toute une équipe construite autour de lui avec Roelandts en très bon lieutenant.
Derrière, notre trio Hermans-Vanendert-Bakelants s'assurera d'aller faire des résultats dans les vallons, autres domaine où je souhaites voir mes troupes vigilantes. La dernière est un domaine typique de SportVlaanderen, le domaine qui nous offre une victoire d'étape aux débuts de la ligue avec Bart De Clercq, c'est l'attaque et les baroudeurs ! Avec une équipe qui ose prendre les devants, attaquer, se montrer, on espère briller durant la saison pour offrir des beaux moments aux suiveurs !

Pour conclure, j'ai à coeur de souligner le travail effectué d'année en année pour améliorer l'équipe et la rendre la plus complète possible avec les meilleurs belges possibles d'avoir. Et aussi de remercier et souligner le travail des présentateur des équipes »