World Tour 2019 : Présentation des équipes

Longtemps en tête du classement World Tour la saison dernière, la formation Sky a flanché lors du sprint final, d'abord devancée par Quick Step puis par Manzana Postobon. Il s'en est même fallu de peu pour que les Britanniques se retrouvent éjectés du podium. Pourtant, l'année a été extrêmement prolifique, avec le doublé réalisé par Chris Froome sur le Giro d'Italia et le Tour de France et la régularité exemplaire de Michal Kwiatkowski. Mais derrière, à l'exception du rassurant Zdenek Stybar, toujours placé sur les classiques pavées, les équipiers ont de réelles difficultés à engranger les points nécessaires pour porter Sky vers les sommets. Certains, comme Vasil Kiryienka ou Lawson Craddock, ont montré de belles choses. Mais la formation managée par Kwiato s'apparente surtout à un hydre à deux têtes.

La période des transferts, particulièrement calme, n'a pas vraiment changé les choses. Le Britannique et le Polonais figurent toujours parmi les meilleurs du monde dans leur domaine et il faudra compter sur eux pour enfiler les succès comme des perles en 2019. Les recrues sont principalement des jeunes qui permettent de préparer sereinement l'avenir. Blake Quick, un sprinteur australien particulièrement prometteur, est une belle trouvaille. L'Américain Keegan Swirbul pourrait bien être une révélation dans les prochains mois. Mais à part cela... Joey Rosskopf vient compléter un rooster de spécialistes du contre-la-montre impressionnant, tandis qu'Aksel Nömmela, Hugo Houle ou encore Tom Bohli joueront les équipiers modèles.

Fort logiquement, Sky peut envisager une place sur le podium grâce à ses individualités. Voir Chris Froome ou Michal Kwiatkowski passer au travers semble bien improbable, malgré une concurrence toujours plus dense. Mais certaines carences risquent de peser à l'heure du bilan final. Malgré l'émergence de Christopher Lawless, le groupe manque d'un sprinteur de renom depuis le départ de Marcel Kittel. Idem en haute montagne où, à l'exception du multiple vainqueur de Grands Tours, personne ne semble en mesure d'assurer la relève. A première vue, même atouts, même faiblesses qu'en 2018 pour les Britanniques. Mais si les performances sont elles aussi semblables, la satisfaction sera de mise chez Kwiato, assurément !

Deuxième meilleur coureur du monde derrière Alejandro Valverde, Chris Froome n'est plus à présenter. Intenable sur les routes du Tour d'Italie et du Tour de France en mai et juillet dernier, le Britannique a confirmé encore un peu plus son statut d'intouchable sur les épreuves de trois semaines. Sans jamais flancher, il a laissé la concurrence loin derrière et renvoyé Tom Dumoulin, Vincenzo Nibali ou encore Romain Bardet à leurs études. Excellent rouleur, grimpeur hors pair, il se débrouille admirablement seul dès que la route se cabre. Malgré la pression de devoir rapporter un pactole non négligeable de points à sa formation, le Kényan Blanc ne semble pas souffrir du poids des ans. Reste à voir quel sera son programme pour la saison à venir, afin de savoir où il fera des ravages !

Joey Rosskopf n'est pas le nom le plus clinquant qui ait circulé durant le dernier mercato. Barré chez Spotify, plus en odeur de sainteté avec l'apparition d'un projet scandinave dont il se sentait en partie exclu, l'Américain a été prié de faire ses valises, qu'il a posé dans une formation anglophone où il devrait se sentir à son aise. A 29 ans, il a passé un vrai cap contre-la-montre et semble désormais en mesure de prétendre à des Top 10 voire mieux dans la discipline. Si Kwiato lui a fait confiance, c'est notamment dans l'optique des contre-la-montre par équipes qui parsèment la saison. On pourrait ainsi retrouver le rouleur sur les routes de la Grande Boucle ou encore de l'UAE Tour pour épauler ses leaders. Et, bien évidemment, lors des Championnats du Monde où Sky est désormais armée jusqu'aux dents pour défendre son titre acquis en septembre dernier !

En premier lieu, que penses-tu des différents mouvements qui ont eu lieu au sein de ton équipe durant la période des transferts ? Es-tu satisfait de ton nouvel effectif ? As-tu des regrets particuliers ?

Le nouvel effectif se veut plus jeune sans pour autant perdre énormément en qualité. Nous récupérons de très bons jeunes comme Bohli ou encore Quick. Ce recrutement est la suite logique de notre réflexion, qui est de préparer l'avenir tout en gardant une équipe compétitive. Le regret serait peut-être de ne pas avoir récupéré un sprinteur digne de ce nom ainsi qu'un leader pour les courses continentales.

Quels sont les objectifs pour la prochaine saison ? En termes de victoires, de points marqués, de succès de prestige, de classement final...

Pour l'année à venir, le Team Sky souhaite encore être au premier plan. Pour ce qui est du classement, nous souhaitons revoir la première place, le podium serait déjà une belle chose au vu de la concurrence toujours aussi forte. On souhaite aussi remporter au moins un Grand Tour, une grande classique et pourquoi pas un titre mondial ! Les tours d'une semaine seront également un objectif en soi.

Selon toi, quelles sont les équipes qui sont désormais les mieux armées dans la lutte pour la première place en World Tour et pour l'accession à la première division et pourquoi ?

Pour la première place World Tour, les adversaires sont toujours plus ou moins les mêmes, à savoir : Groupama - FDJ, Manzana - Postobon, Deceuninck - Quick Step, Cofidis et Sberbank. Toutes ces équipes sont très fortes, avec des coureurs de qualités et un recrutement intelligent. Pour la montée, les équipes Katusha, Movistar, CCC, Euskadi semblent les mieux armées, et cela annonce une belle bataille en perspective !

A l'inverse, quelles formations vont, selon toi, avoir des difficultés à se maintenir à l'échelon World Tour et pourquoi ?

En World Tour, c'est compliqué de dégager des équipes moins fortes. Peut-être Jumbo - Visma, Montblanc, AG2R mais le niveau semble vraiment s'être resserré encore un peu plus !

Arrivée deuxième équipe au classement Continental Pro, devancée par Sport Vlaanderen - Baloise, Lotto Soudal semble pourtant avoir plus d'arguments à faire valoir dans l'optique du maintien que sa consoeur belge. La principale raison vient des têtes d'affiche qui semblent particulièrement bien armées pour empocher des points précieux tout au long de la saison, et ce sur tous les terrains. Jakob Fuglsang est indéniablement l'un des coureurs à surveiller dans l'optique de cette saison 2019 et il ne serait pas surprenant de le voir briller sur les tours d'une semaine et les classiques ardennaises. Il partagera le leadership avec Dylan Teuns, qui continue sa progression fulgurante et s'affirme comme l'un des meilleurs Belges du peloton cycliste. Avec également Tanel Kangert pour le circuit Continental Pro et le jeune Sepp Kuss, Lotto Soudal est prête pour les joutes en altitude.

En plaine, pas d'inquiétude non plus à première vue. L'Irlandais Sam Bennett est l'un des cadors de la discipline et il devrait lever les bras à plus d'une reprise, d'autant qu'il pourra compter sur un train particulièrement impressionnant. Avec Taylor Phinney pour étirer le peloton puis Hugo Hofstetter, Cees Bol ou encore Roger Kluge comme lanceurs, celui qui était notamment très convoité par la formation Mitchelton-Scott durant le mercato devrait être mis dans d'excellentes dispositions pour briller.

Assez raisonnable, le recrutement est venu renforcer un peu plus encore le groupe dédié aux classiques du nord. Certes, Michael Valgren a fait ses valises et pris la direction de Spotify, mais le Danois semblait stagner voire régresser. Il est avantageusement remplacé par Mike Teunissen, rapide dans la dernière ligne droite et susceptible de se mêler aux places d'honneur sur Paris - Roubaix par exemple. Tiesj Benoot et Jens Keukeleire seront là pour le guider et faciliter son intégration au sein de l'équipe. Le Néerlandais pourrait bien être l'une des belles surprises de l'année et l'un des artisans du maintien de Lotto Soudal dans l'élite, quelques mois seulement après sa promotion.

Même à 33 ans, Jakob Fuglsang n'en finit plus de progresser et de se découvrir de nouvelles aptitudes. Cantonné aux courses d'une semaine, avec succès, il semble désormais en mesure de jouer la gagne sur les classiques accidentées. Et c'est une excellente nouvelle pour Lotto Soudal, qui possédera deux belles cartes avec Dylan Teuns et le Danois donc. Des Strade Bianche au Tour de Lombardie en passant par la Flèche Wallonne ou encore Liège-Bastogne-Liège, il faudra garder un oeil sur l'ancien spécialiste du VTT. Bon rouleur, très complet, son seul point faible pour un coureur de son profil est assurément sur les Grands Tours. Trop irrégulier pour tenir durant trois semaines, il risque de jouer les seconds rôles s'il s'aligne au départ du Giro, de la Grande Boucle ou de la Vuelta. Mais ce n'est pas ce qui inquiète Jakob Fuglsang, qui aura largement le temps de briller autre part, de janvier à octobre !

Arrivé chez Once - Segafredo, nouvellement Katusha, à la fin de l'année 2017, Mike Teunissen ne sera resté qu'un an au sein d'une structure qui a revu radicalement son groupe durant l'intersaison. Laissé libre par son manager Degenkolb, le Néerlandais a longtemps envisagé de revenir au pays, chez Jumbo Visma, avant de finalement signer chez le voisin belge. Lotto Soudal peut se satisfaire de la signature d'un tel coureur, qui constitue un réel renfort pour les classiques flandriennes. De l'Omloop Het Nieuwsblad à Paris - Roubaix, en passant par l'E3 ou encore le Tour des Flandres, Mike Teunissen fera figure de sérieux outsider. Et si, par malheur, les jambes ne répondent pas, il pourra toujours se mettre au service de son nouveau coéquipier, Tiesj Benoot, qui le remplacera au pied levé dans sa fonction de leader. Rapide au sprint, il pourrait bien se payer le luxe de régler un petit groupe de costauds pour la gagne. Pour le plus grand bonheur de Thecubs !

En premier lieu, que penses-tu des différents mouvements qui ont eu lieu au sein de ton équipe durant la période des transferts ? Es-tu satisfait de ton nouvel effectif ? As-tu des regrets particuliers ?

De manière générale oui, nous avons recruté peu, mais juste à mon sens. Un point noir est cependant à noter, la non-venue d'un grimpeur de grande classe. C'est bien sûr la carence qui risque de nous handicaper sur les Grands Tours, et si cela devient compliqué sur des tours d'une semaine, il aurait été bénéfique d'avoir du soutien pour Fuglsang dans ce domaine. Sinon, je suis très heureux de la venue des nouvelles recrues qui ont déjà beaucoup de talent pour leur jeune âge et qui vont à coup sûr se sublimer dans les prochaines années, voire même dès cette année. La perte de Valgren est à déplorer, il voulait plus de responsabilités pour être et devenir un leader indiscutable, chose que nous ne pouvions lui assurer cette saison. Nous lui souhaitons donc une bonne continuation ainsi que beaucoup de succès dans sa nouvelle aventure.

Quels sont les objectifs pour la prochaine saison ? En terme de victoires, de points marqués, de succès, de prestige, de classement final...

La saison prochaine, nous comptons accorder à nouveau la même confiance à nos leaders ainsi qu'offrir des possibilités à nos jeunes coureurs. Nous espérons plus de succès que l'an passé, en effet, nous en avons eu trop peu ! Et pourquoi ne pas attaquer les grosses cylindrés du World Tour en venant se mêler à une lutte pour un Top 5. Certes, cela risque d'être très compliqué au vu des qualités présentes dans les meilleures équipes du globe ! Pour ce qui est des objectifs précis, nous aimerions nous imposer sur une Ardennaise, comme l'an passé, sur un tour d'une semaine mais cette fois ci en World Tour et pour conclure, des victoires en Grand Tours avec un Top 5 seraient vraiment incroyables, la cerise sur le gâteau !

Selon toi, quelles sont les équipes qui sont désormais les mieux armées dans la lutte pour la première place en World Tour et pour l'accession à la première division et pourquoi ?

Comme je l'ai dit l'an passé, je vois toujours Sky, Groupama - FDJ ou encore Deceuninck - Quick Step qui ont des effectifs extraordinaires et pétris de qualités ! Dans une moindre mesure et clairement pas pour le titre, je vois bien Arkéa légèrement se démarquer cette saison avec de beaux leaders pour réaliser de belles victoires ! Pour la monté, je vois clairement Trek et Katusha qui ont tout deux des effectifs d'un niveau exceptionnel pour jouer en Continental Pro ! Degenkolb a fait du super boulot avec son équipe en recrutant de très talentueux coureurs et va surement être la révélation de l'année !

A l'inverse, quelles formations vont, selon toi, avoir des difficultés à se maintenir à l'échelon World Tour et pourquoi ?

Malheureusement, j'ai vraiment peur de cette question parce qu'il est vrai qu'il y a quelques équipes qui devront se battre corps et âme tout au long de la saison sans jamais avoir de moment de disettes si elle veulent conserver leur place au plus haut niveau du cyclisme mondial. Je ne citerai pas de noms d'équipes car, en cyclisme, on sait que les jambes parlent mieux que les prédictions !

Bon courage et que le meilleur gagne !

Le chiffre parle de lui-même et est particulièrement évocateur. La formation Astana a renouvelé son effectif aux deux tiers ! La période des transferts a été particulièrement agitée pour Justin26, qui a notamment voulu renforcer deux axes, en faisant venir des grimpeurs et des spécialistes des classiques flandriennes. L'idée derrière tout cela est bien entendu de mettre dans les meilleurs conditions les deux leaders, Vincenzo Nibali et Sep Vanmarcke. Battu par plus fort que lui sur le dernier Tour d'Italie, le Squale a encore en travers de la gorge cet échec et entend bien redevenir maître en son pays. Il pourra compter sur de solides équipiers, notamment son fidèle lieutenant Damiano Caruso, mais aussi Tejay van Garderen, plus en odeur de sainteté chez Spotify, ou encore le jeune Hugh Carthy. Fabio Aru aura la lourde tâche de briller là où son compatriote ne sera pas au départ.

Concernant les courses d'un jour, Astana enregistre un renfort de poids, particulièrement prometteur, Alberto Bettiol. Très convoité, il vient grossir le contingent italien de l'équipe et secondera Sep Vanmarcke. Le Belge voudra à tout prix s'imposer sur une classique flandrienne, avec, pourquoi pas, un coup d'éclat majuscule sur l'un des deux Monuments qu'il affectionne. Le polyvalent Jasha Sütterlin et le toujours solide Marco Marcato pourraient être les clés des futurs succès outre-Quiévrain.

Correcte, la dernière saison a surtout été marquée par le titre de champion du monde obtenu par Vincenzo Nibali. Mais, en 2019, Justin26 attend mieux de son collectif, même si des pertes importantes sont aussi à souligner. Sans grand sprinteur avec le départ de Nacer Bouhanni, Astana manquera également d'un meneur sur les courses vallonnées, Diego Ulissi ayant décidé de rentrer au pays, chez Kinder+Sport. Ce changement assez radical de politique pourrait bien coûter quelques points à une équipe qui ambitionne de retrouver son lustre d'antan.

Vincenzo Nibali est l'un des meilleurs coureurs du monde, c'est un fait. D'ailleurs, il ne portera pas le maillot arc-en-ciel par hasard. Mais il a également une revanche à prendre. Sevré de victoire sur trois semaines, que ce soit à domicile ou sur les routes de juillet, l'Italien veut à tout prix porter à nouveau un maillot de leader. Vraisemblablement au départ de deux Grands Tours en 2019, une fois encore, il n'aura pas le droit à l'erreur. Principale source de points pour Astana, il devrait également s'aligner sur quelques classiques qu'il affectionne, comme le Tour de Lombardie ou Liège-Bastogne-Liège, avec le podium dans le viseur. Complet, expérimenté, il sait que son principal rival est avant tout lui-même. Si la chance lui sourit à nouveau, il faudra une concurrence féroce pour le priver d'un nouveau sacre, surtout avec une kyrielle d'équipiers à sa solde !

L'année 2018 a ressemblé à un long chemin de croix pour Alberto Bettiol. Embourbée dans des soucis administratifs, son équipe Once - Segafredo n'a que très peu couru, privant ainsi le Transalpin de beaux moments sur le vélo. Las, il a logiquement fait ses valises malgré la venue d'un nouveau manager, et, attiré par le projet kazakh, arrive pour seconder au mieux Sep Vanmarcke. Solide puncheur, bon rouleur, son profil passe-partout en fait un équipier de luxe inestimable. Mais c'est également un vainqueur de classiques pavées en devenir. A son manager de bien gérer l'ego des uns et des autres et de partager les responsabilités, pour qu'à la fois le Belge et l'Italien puissent exprimer tout leur potentiel. Là où Sep Vanmarcke a déjà de solides références, Alberto Bettiol constitue plutôt l'avenir d'Astana sur ces courses bien spécifiques. Mais, à n'en pas douter, il sera revanchard et voudra titiller les meilleurs dès février.

En premier lieu, que penses-tu des différents mouvements qui ont eu lieu au sein de ton équipe durant la période des transferts ? Es-tu satisfait de ton nouvel effectif ? As-tu des regrets particuliers ?

L'effectif a pas mal bougé lors de ce mercato mais on garde la même base qui reste solide avec Nibali, Aru, Vanmarcke, Lutsenko...
Je suis très satisfait de l'arrivée d'Alberto Bettiol qui va pouvoir nous être utile sur tous les terrains et principalement à côté de Vanmarcke sur les pavés. On a pas mal renforcé ce secteur avec les arrivées de Sütterlin, Erviti, Docker et Marcato. Je souhaitais recruter un jeune grimpeur prometteur et c'est le cas avec l'arrivée de Hugh Carthy mais aussi à un degré moindre avec Carboni, Foss, Gregaard et Mayrhofer. L'autre objectif était de renforcer l'équipe en montagne aux côtés de nos leaders, hormis l'arrivée de Carthy on peut noter les venues de Caruso, Van Garderen, Stetina, De Marchi et Stalnov. Le fait de réunir les frères Nibali est aussi une satisfaction, tout comme d'avoir réussi à faire des transferts avec l'équipe Kinder, on sait que les négociations ont souvent été difficiles entre nos deux équipes. Mon petit regret vient du fait qu'il nous manque un top puncheur et un sprinter que nous avions avec Ulissi et Bouhanni mais il faut savoir faire des choix, le départ d'un historique comme Taaramäe a été une décision difficile à prendre.

Quels sont les objectifs pour la prochaine saison ? En termes de victoires, de points marqués, de succès de prestige, de classement final...

Les objectifs seront plus ou moins les mêmes que la saison dernière, Vincenzo Nibali va retenter le doublé Giro - Tour mais en espérant plus de réussite cette année. Le parcours du Tour lui convient très bien, j'attends qu'il finisse au moins sur le podium à chaque fois, ce serait beau avec le maillot arc-en-ciel. Ensuite, nous espérons remporter au moins une victoire d'étape sur un Grand Tour par un autre coureur que Vincenzo. Nous voulons remporter un Monument après être passé tout proche avec Vanmarcke l'année dernière à Roubaix, la tâche sera ardue mais sait-on jamais. Puis au niveau comptable, un Top 10 minimum au classement World Tour et 10 victoires hors championnats nationaux.

Selon toi, quelles sont les équipes qui sont désormais les mieux armées dans la lutte pour la première place en World Tour et pour l'accession à la première division et pourquoi ?

Je vois Groupama - FDJ, Deceuninck - Quick Step et Sky aux trois premières places. Elles possèdent des effectifs pléthoriques pour les deux premières et des tops leaders pour la troisième. Lotto Soudal, Manzana, Sberbank et Cofidis devraient être en embuscade. Pour l'accession, mes favoris sont Katusha avec des très bons leaders, CCC dans la continuité, la Fundacion Euskadi si Landa est en forme et la Trek - Segafredo avec Bardet et Pozzovivo.

A l'inverse, quelles formations vont, selon toi, avoir des difficultés à se maintenir à l'échelon World Tour et pourquoi ?

Je pense que ça se jouera entre Sport, première année en World Tour pas forcément évidente à gérer, Montblanc qui a perdu Dumoulin pour Schachmann - pas dit que ça marche aussi bien qu'avec le Hollandais, AG2R à qui il manque un leader pour les Grands Tours et qui a seulement Gilbert en top coureur avec peut-être Jungels, et bien évidemment Grupo Éxito, à qui il manque un manager. Une équipe comme Spotify peut être menacée en cas de méforme de Greg Van Avermaet.